dimanche 26 décembre 2010

Les Aventuriers de la Mer, tome 1: Le Vaisseau Magique - Robin Hobb



Les vivenefs sont des navires très spéciaux, faits de bois sorcier, un bois magique et vivant. Elles appartiennent aux prestigieuses familles de Marchands de Terrilville et sont liées à elles. Pour s'éveiller, une vivenef a besoin de la mort de trois générations de la famille qui la possède. Or, le capitaine de la vivenef Vivacia, Ephron Vestrit, est mourant et a confié le commandement à son gendre Kyle, peu réceptif aux exigences d'un tel vaisseau. Sa fille cadette Althéa, qui a passé sa vie en mer et possède une très forte empathie avec la vivenef espère bien quant à elle hériter de la Vivacia, refusant de la voir passer aux mains d'un inconnu. Parallèlement, des ennuis se préparent en mer. Les serpents remontent vers le Nord et un pirate astucieux ambitionne de rallier à lui tous les siens par des moyens peu orthodoxes...

Encore une fois, Robin Hobb campe des personnages très charismatiques, au caractère bien trempé évoluant dans un univers répondant à des lois bien précises et très intéressantes. Les étapes de l'éveil d'une vivenef, la particularité de ces bateaux, les différences de caractère de l'une à l'autre et l'empathie du navire avec les membres de la famille sont quelques uns des points qui donnent à cette tradition tout son charme et qui ont suscité mon intérêt pour le roman. Les vivenefs sont ainsi des personnages à part entière pour lesquels on ne peut s'empêcher d'éprouver une certaine sympathie.

vendredi 24 décembre 2010

Rouletabille à la Guerre - Gaston Leroux

Et voilà, deux épisodes des aventures de Rouletabille en un, puisque Rouletabille à la guerre est en fait divisé en deux romans: Le Château Noir et Les étranges Noces de Rouletabille, donc j'ai préféré faire une chronique groupée pour les deux.

Le Château Noir


1912, à quelques jours de la première guerre balkanique. Rouletabille est en Bulgarie, comme correspondant de guerre de l'Epoque, avec ses deux secrétaires, Vladimir et La Candeur, et son domestique, Modeste. Seulement ce qui l'attire en Bulgarie est moins l'amour du reportage que celui qu'il éprouve pour la nièce du général Vilitchkov, Ivana, dont la famille a été assassinée alors qu'elle était enfant par l'abominable pomak Gaulow. Or, horreur, alors que Rouletabille se trouve chez le général Vilitchkov, le drame se répète. Cette fois, Gaulow emporte un coffret byzantin contenant les plans de la mobilisation bulgare...et Ivana. Il n'en faut pas plus à Rouletabille pour se lancer à l'assaut du Château Noir de Gaulow, afin récupérer les plans et sa belle.

Incontestablement, je crois que c'est mon épisode préféré des aventures de Rouletabille. Il a moins un parfum de mystère que d'aventure et on y rencontre des personnages qui vont devenir récurrents et qui constituent autour de Rouletabille un véritable petit noyau d'amis sûrs. C'est dans le Château Noir que l'on rencontre Vladimir, l'élégante fripouille et La Candeur, le bon géant, véritable duo comique qui apporte une bonne dose d'humour à l'ensemble du roman (d'ailleurs je suis complètement toquée de Vladimir XD). Ivana également est une forte personnalité qui se détache nettement tout au long du roman. Elle représente un mélange intéressant de patriotisme forcené, d'amour passionné, de civilisation et de sauvagerie. Quand à notre petit Zo amoureux, c'est évidemment un spectacle qui vaut le détour ^^.

vendredi 17 décembre 2010

L'Auberge Rouge - Honoré de Balzac


J'ai lu ce petit livre de Balzac complètement par hasard ce matin (en fait il était pour mon petit frère, mais... pas pu résister ^^'') , et même s'il m'a laissé assez perplexe, il m'a malgré tout beaucoup plu.

Au cours d'un repas auquel est invité le narrateur, son hôte, un banquier allemand, raconte une histoire. Celle de deux jeunes Français et d'un négociant allemand, arrêtés pour une nuit dans une auberge, près du Rhin. Au matin, le négociant est retrouvé assassiné. Étrangement, le récit semble également provoquer un curieux émoi chez l'un des convives...

jeudi 16 décembre 2010

Rouletabille chez le Tsar - Gaston Leroux


Voilà Rouletabille envoyé par l'Epoque en reportage en Russie. Officiellement, du moins, car en réalité, le tsar a besoin de lui pour veiller à la sécurité de l'un de ses officiers les plus dévoués, le général Trébassof. Celui-ci, condamné à mort par le Comité Révolutionnaire pour avoir mené la répression contre les étudiants des barricades lors de la Semaine Rouge a déjà été victime de plusieurs attentats, tous déjoués par son épouse dévouée, la courageuse Matrena Petrovna. Rouletabille, menacé lui aussi de mort par les nihilistes, devra plus que jamais faire confiance aux bosses de son front pour démasquer ceux qui en veulent à la vie du général Trébassof.

Une petite ambiguïté chronologique, qui me turlupine beaucoup pour commencer. La logique voudrait que Rouletabille chez le Tsar fasse suite immédiate au Parfum de la Dame en Noir, soit en 1895, puisque le départ immédiat du reporter y est annoncé. Or il semble plutôt que le roman s'appuie sur des faits survenus dix ans plus tard, en 1905, lors de la première révolution Russe, Leroux lui-même se trouvant en Russie au moment des évènements. Ce détail m'a laissé un peu perplexe, je l'avoue. Il reste à supposer que Leroux n'y a pas accordé d'importance ou a un peu trituré la chronologie, ce qui n'est pas gênant ici, car l'arrière-plan historique, s'il sert à donner une couleur réaliste au récit, n'est en réalité pas primordial pour l'intrigue. Peut-être ce flottement chronologique permet-il aussi à l'auteur de se détacher de la réalité historique pour jouer avec les stéréotypes liés à la Russie dans l'imaginaire français de l'époque.

mercredi 15 décembre 2010

15 auteurs en 15 minutes

Puisque j'ai été taguée par Marmotte (arigatouuuu Marmotte ^^) je me lance, pour lister (en quinze minutes paraît-il... ^^) les quinze auteurs qui m'ont le plus marquée ou influencée (quinze, c'est peu, dans les deux cas, mais on va essayer XD)

1 – J.R.R Tolkien: parce que le Seigneur des Anneaux a été une révélation, et fait partie des livres que je relis régulièrement, parce que son univers est riche et complexe, et qu'il a une écriture magnifique.

2 - Gaston Leroux: parce que je suis absolument fan du personnage de Rouletabille et aussi (surtout) de Vladimir Pétrovitch (et de La Candeur naturellement) ... et que j'aime beaucoup son style d'écriture dont je pourrais parler des heures (et toutes les phrases en italiques qu'il sème partout aussi ^^)

3 - Jules Verne: d'abord (mais pas seulement) pour les Voyages extraordinaires, surtout les Tribulations d'un Chinois en Chine (je ne le dirai jamais assez :p) mais aussi Michel Strogoff, César Cascabel, Vingt Mille Lieues sous les Mers, Le Sphinx des Glaces, Le Tour du Monde en 80 jours... et tant d'autres!

4 - Philipp Pullman: Parce que A la Croisée des Mondes est l'un des livres de fantasy les plus riches et les plus magnifiquement écrits qu'il m'ait été donné de lire.

5 - J.K. Rowling: Parce que Harry Potter a aussi été une révélation, qu'elle a un univers tout à fait fascinant et des personnages plus qu'attachants (surtout Sévychou, et Luna Lovegood :p)

6 - Daniel Pennac: pour L'Oeil du Loup, un tout petit livre qui m'a énormément marquée quand je l'avais lu en primaire, et que je relis à chaque fois que je le peux (c'est à dire assez souvent ^^'')

7 - Mark Twain: Parce que je ne compte plus le nombre de fois où j'ai pu lire Les Aventures de Tom Sawyer, et que je compte bien lire les Aventures de Huckleberry Finn dans un futur proche.

8 - Charles Dickens: Pour Oliver Twist, que j'ai lu récemment et qui m'a complètement fait tomber sous le charme de la prose de cet auteur. J'ai dans ma PAL les Christmas Books, et Pickwick que je compte bien lire d'ici peu.

9 - Honoré de Balzac: parce que en dehors du fait que j'adore l'écriture de Balzac, la réapparition des personnages est un concept que je trouve parfaitement merveilleux.

10 - Albert Camus: Parce que j'ai adoré lire l'Etranger, et que le recueil d'essais Noces est un petit bijou de lyrisme.

11 - L. Franck Baum, F.H Burnett, Johanna Spyri (non, je ne triche pas, j'optimise :p) : Parce que je les ai découverts à peu près en même temps (d'où l'association *clin d'oeil appuyé au lecteur*) et que Le Magicien d'Oz, le Jardin Secret et Heidi font également partie des livres que je relis régulièrement.

12 - Pierre Bottero: Parce que j'ai lu il y a quelques mois les deux trilogies d'Ewilan et que je suis complètement tombée sous le charme de l'écriture et des personnage, de l'art du Dessin et de Gwendalavir.

13 - Erik L'Homme: Pour la merveilleuse trilogie le Livre des Etoiles, une de mes trilogies jeunesse préférées. Et pour le personnage de Jasper dans A comme Association qui me fait mourir de rire XD!

14 - Robin Hobb: pour les six premiers tomes de l'Assassin Royal qui m'ont complètement conquise, avec une écriture fluide, capable de nous faire entrer dans la psychologie des personnages qui sont eux-même complexes et souvent très attachants (Le fou et Vérité occupant les places de tête de mon palmarès ^^)

15 - Anne Rice: pour le sublime Entretien avec un Vampire, son écriture magnifique et ses personnages charismatiques, qui a été mon gros coup de coeur des trois ou quatre derniers mois, il faut le dire.

Ce que c'est frustrant cette sélection!! Hors compétition, je rajoute James Fenimore Cooper pour le Dernier des Mohicans, na! Et puis sur le côté (bah wi, c'est un auteur de BD, c'est pas tout à fait la même chose *chipote chipote*) je rajouterais Hergé, parce que je viens d'une famille de Tintinophiles convaincus ^^. Et puis j'ai dépassé mes quinze minutes donc j'arrête sinon je vais encore en citer toute une ribambelle XD.
Je ne sais pas trop qui taguer, à part peut-être Ptitetrolle si elle ne l'a pas encore été (et si elle passe par là XD) ... sinon, c'est à qui veut!

lundi 13 décembre 2010

Le Parfum de la Dame en Noir - Gaston Leroux


/!\ Spoilers sur le Mystère de la Chambre Jaune.

Deux ans après les terribles évènements du Glandier, et débarrassés de Larsan/Ballemeyer, Mathilde Stangerson et Robert Darzac peuvent enfin se marier. Bonheur de courte durée cependant, car la cérémonie à peine célébrée, voilà que Larsan réapparaît, obligeant les nouveaux époux à se retrancher avec monsieur Stangerson chez les Rance, au Fort d'Hercule, près de la frontière italienne. Appelé à l'aide, Rouletabille les rejoint, accompagné de Sainclair. Force est de constater que Larsan est en effet bien vivant, et prend même un malin plaisir à semer le trouble chez les habitants du Fort d'Hercule. Rouletabille va devoir rivaliser d'ingéniosité avec ce triste individu pour sauver Mathilde Stangerson, dont le sort pourrait bien le toucher de plus près qu'il n'y paraît...

Ce deuxième épisode des aventures de Rouletabille est résolument plus sombre que le premier. Pour commencer parce que Rouletabille, touché cette fois ci de très près par le drame en cours, est beaucoup plus sombre et taciturne, beaucoup moins candide. Il n'a plus les mains et l'esprit libre pour s'occuper de l'affaire, il lui faut compter avec ses sentiments personnels, ses souvenirs et, la narration étant encore une fois assurée par Sainclair, ce point de vue extérieur nous fait paraître le jeune homme souvent plus distant et froid que dans le Mystère de la Chambre Jaune, malgré les tempêtes qui transparaissent parfois sous les bosses de son front.

jeudi 9 décembre 2010

Le Mystère de la Chambre Jaune - Gaston Leroux


"Tenez, continua Hercule Poirot en s'emparant d'un volume: Le Mystère de la Chambre Jaune. Un véritable classique qui me satisfait entièrement. Avec quelle logique c'est mené... Tout au long de l'intrigue la vérité est là, sous-jacente, enrobée de mots pertinents. Tenez, quand les trois hommes se rencontrent à la jonction des trois couloirs, on devrait avoir tout compris. Un véritable chef d'oeuvre..."

Agatha Christie, Les Pendules.

Ayant revu il y a peu l'adaptation du Mystère de la Chambre Jaune de Bruno Podalydès, et étant depuis retombée dans l'idolâtrie quasi-obsessionnelle de Leroux (que j'ai découvert au lycée, encore une fois juste après avoir vu cette même adaptation) j'ai décidé arbitrairement et malgré ma PAL monstrueuse, de relire les aventures de mon deuxième reporter préféré, après Tintin (mettons premier ex-aequo, je les aime trop tous les deux pour placer l'un devant l'autre XD) j'ai nommé, Joseph Rouletabille!

25 octobre 1892. Un crime vient d'être commis au château du Glandier. Durant la nuit, on a tenté d'assassiner mademoiselle Mathilde Stangerson, fille du célèbre professeur Stangerson, alors qu'elle dormait dans la chambre voisine du laboratoire où se trouvait son père. Des cris, des coups de feu, la porte est enfoncée, mademoiselle Stangerson, blessée, gît à terre... seule. Porte verrouillée, volets clos, la Chambre Jaune était fermée comme un coffre fort, et personne ne parvient à s'expliquer la fuite de l'assassin qui a pourtant laissé des marques très nettes de son passage.
Le mystère intrigue fort le jeune Joseph Rouletabille, dix-huit ans, reporter au journal l'Epoque, qui se rend immédiatement avec son ami Sainclair au Glandier. De son côté, la Sûreté a dépêché sur place son plus fin limier, l'inspecteur Frédéric Larsan, bien décidé lui aussi à résoudre le mystère de la Chambre Jaune.

lundi 6 décembre 2010

L'Histoire sans Fin - Michael Ende


Bastien Balthasar Bux a douze ans. Petit, gros, pas très courageux, élève médiocre et enfant solitaire, il trouve refuge dans les livres et dans les histoires qu'il s'invente. Un jour, il se réfugie dans une librairie et dérobe là L'Histoire Sans Fin. Caché dans le grenier de son école, il se met à lire le livre, suivant les aventure du jeune Atréju, à la recherche d'un remède pour la Petite Impératrice du Pays Fantastique, qui dépérit avec sa souveraine. Captivé par l'Histoire, Bastien finit par passer peu à peu de l'autre côté des pages...

Etant une grande amoureuse du film de Wolfgang Petersen qui a bercé mon enfance, je ne pouvais pas passer à côté du classique de la fantasy qui l'a inspiré. Dans l'ensemble, le bilan est plutôt positif, voire très positif. Le livre s'articule en deux parties aux enjeux radicalement différents. Dans la première, l'auteur nous raconte l'histoire de la quête d'Atréju que lit Bastien caché dans le grenier de son école. Cette première partie nous propose plus ou moins une lecture à deux niveaux: celle de l'Histoire sans fin proprement dite, la quête d'Atréju comme une aventure à part entière et indépendante, mais aussi comme une mise en abyme de l'acte de lecture, si l'on considère l'aventure d'Atréju selon le point de vue de Bastien. Les reports fréquents à la situation de Bastien, identifiés typographiquement par les caractères gras, nous font constamment osciller entre ces deux niveaux de lecture qui finissent par se confondre au fur et à mesure que l'histoire progresse, et que Bastien franchit peu à peu la frontière entre lui et le Pays Fantastique.

vendredi 3 décembre 2010

Artemis Fowl, tome 2: Mission Polaire - Eoin Colfer


Moins d'un an après le premier contact (désastreux) d'Artemis Fowl junior avec le peuple des Fées, une menace plane à nouveau sur le monde souterrain. Affectée à la surveillance des activités de contrebande, Holly Short a mis la main sur un trafic d'armes impliquant des gobelins et très vraisemblablement un Être de Boue. Rapidement les soupçons se portent sur Artemis Fowl, seul des trois humains connaissant l'existence du Peuple des Fées capable de mettre en place un tel trafic. Seulement lorsqu'il s'avère que le jeune garçon est tout à fait étranger à cette affaire, il propose d'apporter son aide aux FAR (Forces Armées de Régulation) en échange d'un service: l'aider à sauver son père, rescapé inespéré du naufrage du Fowl Star deux ans auparavant, et depuis retenu en otage par la Mafiya en Russie.

Voilà une lecture à laquelle j'ai pris beaucoup de plaisir, d'abord à cause de l'humour inhérent au texte de Colfer, ensuite parce que les personnages sont tous terriblement attachants, enfin parce que le rythme trépidant des aventures d'Artemis Fowl ne faiblit à aucun moment, du début à la fin de ce tome. Le mystère du trafic d'armes est en réalité assez vite résolu pour le lecteur, la tension tient essentiellement au fait que, connaissant les intentions des coupables, on voit peu à peu l'étau se refermer sur nos héros, sans qu'ils le réalisent toujours. L'intérêt réside surtout dans la manière ingénieuse dont ils parviennent à se tirer, parfois in extremis des mauvais pas et des pièges dont ils sont victimes.

samedi 27 novembre 2010

Les Haut-Conteurs, tome 1: La Voix des Rois - Oliver Péru & PatrickMcSpare


Ce livre me faisait envie depuis quelques semaines déjà (depuis que j'avais lu la discussion avec les auteurs sur Livraddict en fait ^^) et hier, en faisant un détour improvisé par le Furet en rentrant chez moi, j'ai craqué (parce que la couverture est quand même magnifique, il faut bien le dire.) Et j'avoue que je n'ai pas été déçue!

Tewkesbury, Gloucestershire en l'an 1190. A treize ans, Roland est fils d'aubergiste et tout désigné pour reprendre plus tard le commerce de son père. Seulement Roland n'aspire qu'à une chose: l'Aventure, avec un grand A, et celle ci se présente un jour à lui sous les traits d'un Haut-Conteur, un de ces mystérieux collecteurs d'histoires et de légendes, qui apparaît tout à fait extraordinairement à Tewkesbury. Il semble s'intéresser de près aux rumeurs qui courent sur la forêt de Dean et les goules qui s'y cachent. Mais il finit par disparaître mystérieusement, sans laisser de traces. Roland saisit l'occasion qui s'offre à lui et part à la recherche du Haut-Conteur volatilisé, ignorant encore qu'il se lance également sur les traces d'une créature bien plus terrible que les goules de la forêt de Dean.

Pour le coup, j'ai été scotchée et ce livre a été dévoré d'une seule traite. Pour commencer j'ai bien aimé le style d'écriture. On sent que c'est un livre pour la jeunesse, certes, mais toute l'histoire baigne dans une atmosphère sombre, parfois un peu angoissante, parsemée de petites touches d'humour très bienvenues. Quelques références historiques disséminées ici et là ajoutent à la couleur médiévale de l'histoire tout en permettant de l'ancrer dans une certaine réalité. On prend assez rapidement ses marques et on est très vite happés avec les personnages dans l'aventure.

mardi 23 novembre 2010

L'Assassin Royal tome 6: La Reine Solitaire - Robin Hobb


/!\ spoilers sur les premiers tomes!

Fitz, Oeil-de-Nuit, Kettricken, le Fou, Astérie, et Caudron continuent d'avancer sur la voie magique, et le jeune homme est de plus en plus perturbé par les découvertes que seul son Art peut percevoir. Une ville fantômes, des statues qui semblent vivantes, des piliers gravés de runes étranges, dans un but qui leur échappe à tous... la petite compagnie n'est pas au bout de ses surprises. Ni de ses déceptions. Car ce qu'ils trouveront au bout de la route qui les mène vers Vérité n'a rien à voir avec ce qu'ils attendent. D'autant que le clan d'artiseurs de Royal, totalement soumis à un souverain capricieux, est bien décidé à les empêcher de retrouver le roi légitime, et à les éliminer définitivement.

Époustouflant. Il me semble que c'est le mot qui convient à la fin de ce premier cycle. Concrètement, l'action est assez uniforme pour ainsi dire, et l'intérêt réside surtout dans l'évolution des relations entre les personnages, et les déchirements auxquels chacun doit faire face. Sur ce plan là, pas le temps de s'ennuyer. Des trahisons, des déceptions, des gestes ou des paroles irréfléchis, et pourtant des liens inattendus ou inespérés qui se créent ou se renforcent, tout cela contribue tour à tour à menacer et à souder la cohésion de ce petit groupe, cette petite « meute » pour reprendre le vocabulaire d'Oeil-de-Nuit (que j'aime de plus en plus je crois ^^). D'autant plus que même si les affrontements directs sont rares, du moins au début, la menace du clan de Royal et de ses soldats ne cesse de planer au dessus de Fitz, et ses liens d'Art et de Vif se révèlent de plus en plus dangereux, non seulement pour lui, mais pour ceux qui lui sont proches. Dans un certain sens, on a plutôt l'impression d'un affrontement de tous les instants, et c'est une tension qui persiste jusqu'à la fin.

lundi 15 novembre 2010

L'Assassin Royal tome 5: La Voie Magique - Robin Hobb

/!\ Spoilers sur les tomes précédents

Ayant échappé aux gardes de Royal, Fitz continue sa route vers le Royaume des Montagnes pour répondre à l'appel pressant de Vérité. Traqué, il s'efforce d'éviter les pièges tendus par Royal, tout en se protégeant des artiseurs royaux, et en dissimulant son identité, soutenu par l'espoir de pouvoir un jour revoir Molly et leur fille, pour l'heure laissées à la garde bienveillante de Burrich qui croit Fitz bel et bien mort. Avec l'aide de la ménestrelle Astérie, toujours à la recherche d'un événement glorieux à raconter dans une chanson, Fitz parvient à se mêler à une caravane de pèlerins en route pour Jhaampe. Mais la trahison peut désormais venir de n'importe où, et le jeune homme est loin d'être au bout de ses surprises.

Voilà un cinquième tome assez difficile à résumer dans l'ensemble. Malgé la continuité avec le tome 4, le début est un peu long à démarrer, et concrètement, il ne s'y passe pas d'évènement décisifs. On souffle un peu avec Fitz qui vient d'échapper aux gardes qui l'avaient capturés, et si l'on tremble un peu pour lui par la suite, on sent tout de même que son principal souci est de se rendre à Jhaampe et donc de trouver le moyen de faire le voyage sans se compromettre et sans y laisser la vie de préférence.

dimanche 14 novembre 2010

Sang d'Encre - Cornelia Funke


Doigt de Poussière a enfin trouvé le moyen de rentrer chez lui. Grâce aux services d'Orphée qui possède lui aussi le don de la lecture, il a été renvoyé dans le Monde d'Encre. Mais il a laissé derrière lui Farid, désemparé, face à Basta et Mortola qui ont survécu à l'Ombre et sont décidés à se venger de Meggie et sa famille, avant de retourner dans leur monde. Doigt de Poussière ignore ce nouveau péril et Farid va demander l'aide de Meggie pour le mettre en garde. Les deux adolescents passent à leur tour dans le Monde d'Encre, où contre toute attente, l'histoire écrite par Fenoglio a pris des directions imprévues...

J'avais découvert Coeur d'Encre en allant voir l'adaptation au cinéma (complètement par hasard d'ailleurs) et j'avais plutôt bien aimé la trame générale. Je m'étais finalement décidée à le lire cet été en trouvant la version poche du livre, et je n'avais pas été déçue, même si (chose rarissime chez moi...) je pense tout de même avoir finalement une légère préférence pour l'adaptation. Pour en parler brièvement, j'ai aimé pas mal d'éléments rajoutés par rapport au livre (les multiples références au Magicien d'Oz, qui est un de mes livres préférés, et à d'autres classiques par exemple) et les longueurs qui m'ont un peu posé problème à la lecture ont heureusement été gommées. (Enfin, juste pour le bonus, Mo est interprété par Brendan Fraser, et j'adore cet acteur. Mais je m'égare..)

lundi 8 novembre 2010

L'Assassin Royal tome 4: Le Poison de la Vengeance - Robin Hobb


/!\ Spoiler sur les trois premiers tomes.

Royal s'est enfin débarrassé de son ennemi FitzChevalerie, le Bâtard au Vif. Le croyant mort, il a quitté Castelcerf avec sa cour pour s'installer à Gué-de-Négoce dans les duchés Intérieurs. Ce qu'il ignore, c'est que Fitz est toujours vivant, sauvé par son lien de Vif avec Oeil de Nuit, et rappelé ensuite par Burrich et Umbre. Après avoir vécu pendant des semaines l'existence d'un loup, le jeune homme a cependant bien du mal à se souvenir de sa vie passée. Sous la houlette de Burrich qui s'efforce de lui réapprendre à être humain, il retrouve peu à peu la mémoire, et avec elle le désir de vengeance. Dès lors il n'a plus qu'une idée en tête: se rendre à Gué-de-Négoce et tuer Royal.

Une vraie rupture par rapport aux trois tomes précédents. D'abord parce que Fitz étant censé être mort, il est obligé de renoncer à la vie à Castelcerf et à tout ce qu'il a connu auparavant. Il n'a a priori plus aucune attache avec sa vie précédente et son lien de Vif menace plusieurs fois de l'entraîner dans une existence rien moins qu'humaine. D'une certaine manière, Fitz est libre et ne doit plus rendre de compte à personne (en un sens c'est moins frustrant XD) mais c'est une liberté pas mal teintée d'amertume, tout de même, d'abord parce que les agissements de Royal ont laissé des séquelles sur Fitz (tant physiques que morales) et l'on sent de plus en plus tout au long du livre la solitude peser sur le personnage, en même temps qu'on réalise tout ce qu'il a perdu et que, comme lui, on considérait relativement comme allant de soi.

samedi 6 novembre 2010

A comme Association tome 2: Les Limites Obscures de la Magie - PierreBottero


Jolie blonde, 18 ans, étudiante, Ombe est également une fille dotée d'un sacré caractère. Elle ne se laisse pas marcher sur les pieds, et il y a de quoi: Ombe a la particularité d'être quasi incassable et de pouvoir encaisser sans dommage les coups les plus violents. En mission pour l'Association dans un lycée, cependant, elle règle d'une manière très personnelle un problème posé par des gobelins, dérogeant au passage à la règle fondamentale de discrétion que doivent respecter tous les agents. Furieux, Walter lui confie une autre mission, loin de la civilisation, cette fois. Ombe n'est pas enthousiasmée par l'idée de se retrouver à la campagne, mais avec sa nouvelle mission, elle ne risque pas de s'ennuyer...

Sans surprise, j'ai découvert Pierre Bottero grâce à la Quête d'Ewilan et les Mondes d'Ewilan (L'Immonde Ewilan comme qui dirait XD) assez tard d'ailleurs (pour moi, en tout cas). On m'avait offert le tout dernier tome des Mondes d'Ewilan l'année de sa sortie (en 2005, donc) croyant que j'avais lu les autres, ce qui n'était pas le cas, donc ce livre a pris la poussière dans ma bibliothèque pendant un long moment. J'ai lu le premier tome des Mondes d'Ewilan l'été suivant, mais comme je n'avais pas lu la première trilogie, beaucoup de choses m'ont échappé et du coup ça ne m'avait pas vraiment marquée. J'ai acheté les deux premiers tomes de La Quête d'Ewilan sur un coup de tête à la fin de ma première année de khâgne (2008-2009) et finalement je m'y suis sérieusement attelé l'année suivante, en commençant par le commencement. Il faut croire que ça m'a plu, car j'ai lu les deux trilogies à la suite en une semaine, alors que j'étais en concours blancs! Voilà pour la petite histoire sans intérêt.

jeudi 4 novembre 2010

A comme Association tome 1: La Pâle Lumière des Ténèbres - Erik L'Homme


J'avais dans l'idée de faire un article groupé avec mon avis presque à chaud sur les deux tomes que j'ai en ma possession depuis lundi dernier (grâce à Marmotte. Merci Marmotte. Oui, Marmotte remplit ma bibliothèque =p) mais j'ai dû renoncer à ce séduisant projet en réalisant que si Erik L'Homme avait signé le premier tome, le second était de la plume de Pierre Bottero. (je ne l'avais pas oublié, simplement il ne m'était pas venu à l'esprit que le problème se poserait lors du classement par catégorie XD). Je me résous donc à faire un article sur chacun de ces deux livres que j'ai tout bonnement adorés.

Jasper, 15 ans, est un garçon comme les autres. Comme les autres, à peu de choses près. Quand il ne va pas au lycée, ne pense pas aux filles ou ne joue pas de la cornemuse dans son groupe de rock folk à tendance médiévale, il est agent stagiaire pour l'Association, une organisation chargée de gérer les rapports entre les Anormaux (vampires, garous, trolls et autre Créatures) et les Normaux (les humains, quoi). Elle emploie dans ce but des agents dotés de pouvoirs Paranormaux, tels que Jasper, surdoué en magie, mais également dans l'art de faire de mauvais jeux de mots et de se mettre dans le pétrin. Chargé de régler une affaire concernant des vampires et un trafic de drogue, il va se trouver confronté à des ennemis peut-être un peu trop grands pour lui...

samedi 30 octobre 2010

Fahrenheit 451 - Ray Bradbury


Je connaissais Ray Bradbury depuis la quatrième pour avoir lu les Chroniques Martiennes, et cela faisait un petit moment que je lorgnais sur Fahrenheit 451. Finalement, j'ai dévoré ce livre presque sans pouvoir m'arrêter du début à la fin.

Guy Montag est pompier. Un pompier qui allume les feux. Dans le monde où il vit, toutes les maisons qui abritent des livres interdits disparaissent dans les flammes et prendre le temps de réfléchir est considéré par la plupart des gens comme une activité inutile, voire néfaste. Pourtant Montag est heureux, ou du moins croit l'être. Jusqu'au jour où il rencontre Clarisse, une jeune fille étrange, qui regarde le ciel, aime marcher à pied, cueille des fleurs et se pose beaucoup de questions. Peu à peu, Montag commence à douter de la justesse de son travail, et réalise l'absurdité du monde dans lequel il vit. En tâchant de comprendre les livres qu'il n'a jusqu'alors fait que détruire, il se retrouvera bientôt dénoncé et traqué comme un criminel.

vendredi 29 octobre 2010

Once Upon a Time in the North - Philip Pullman


J'y arrive, j'y arrive! La pile de livres prêtés par Marmotte baisse, lentement, mais sûrement (maintenant que j'ai fini celui ci, il me reste Pride and Prejudice, et le premier tome de la Belgariade, mais vu le nombre de séries que j'ai entamé en ce moment, je vais éviter d'en commencer une nouvelle pour l'instant XD). Bref, une jolie petite perle que j'ai dévoré hier et dont je m'en vais faire la chronique de ce pas.

"J'ai combattu à ses côtés lors de la campagne du Tunguska. Fichtre, ça fait des années que je connais Iorek. Les ours ne sont jamais des bestioles faciles, mais lui, c'est un cas, on peut le dire."

Voilà ce que dit Lee Scoresby dans Les Royaumes du Nord, de ses liens d'amitié avec Iorek Byrnison, l'ours en armure. Il ne nous en apprend pas plus sur leur rencontre, ni sur les raisons qui ont poussé Lee à devenir aéronaute. C'est dans Once Upon a Time in the North que se trouvent les réponses à certaines de ces questions.

Des années avant la naissance de Lyra, Lee Scoresby, alors âgé de vingt-quatre ans, et son dæmon Hester débarquent en ballon à Novy Odense, une petite ville du Grand Nord en apparence tranquille, mais dont la scène politique est en réalité en ébullition. Des élections se préparent, et le favori fait tourner sa campagne autour de la question apparemment problématique des ours en armure. Mais en arrière-plan se trament des machinations politico-financières au milieu desquelles Lee se trouvera plongé bien malgré lui. Il pourra heureusement compter sur l'aide de Iorek Byrnison, alors un tout jeune ours en armure.

mercredi 27 octobre 2010

La Quête du Roi Arthur, tome 1: Excalibur, l'épée dans la pierre -Terence Hanbury White



Étant une grande fan du dessin animé Merlin l'Enchanteur, je me demande comment j'ai pu passer aussi longtemps à côté du livre qui l'a inspiré. J'ai donc réparé cet oubli, et je dois bien avouer que compte tenu de la vision inévitablement très « Disney » que j'avais de cette histoire, cette lecture m'a plongée dans des abîmes de perplexité.

En pays de Grimoirie, Le jeune Arthur, surnommé la Verrue vit auprès de son tuteur, Messire Auctor, et son fils Keu, dans le château de la Forêt Sauvage. Un jour, perdu par hasard en forêt, il fait la rencontre d'un personnage fort étrange. Merlin semble avoir prévu sa visite depuis longtemps et se propose aussitôt pour être son précepteur, mais un précepteur comme La Verrue n'en a jamais eu. Le magicien excentrique accorde peu d'intérêt aux tournois, et à l'instruction guerrière qui sied à un gentilhomme et s'emploie à initier La Verrue aux science naturelles par le biais de diverses métamorphoses qui lui feront découvrir successivement la société des faucons, des fourmis, des oies sauvages ou encore des blaireaux.

Pour être franche, je m'attendais à un roman de fantasy « classique », une petite lecture reposante pour les vacances. J'ai été agréablement surprise de voir que le roman de White était en réalité plus complexe que cela. S'il réutilise les personnages et les thèmes du mythe arthurien, il y apporte une touche de modernité et d'humour, en maniant un art de l'anachronisme parfaitement assumé et maîtrisé. La vision qu'il apporte des personnages principaux est très drôle, et l'auteur parvient à nous les faire aimer avec le sourire, malgré des défauts qui les rendent presque caricaturaux (je pense au hasard à l'arrogance de Keu, qui se révèle finalement plus honnête qu'il n'en a l'air. J'avoue avoir eu un faible pour le Roi Pellinor et sa Bête Glatissante qui m'ont beaucoup fait rire). On a au final l'impression d'un patchwork, d'une compilation plus ou moins suivie de plusieurs petits épisodes relativement courts et juxtaposés les uns aux autres.

dimanche 24 octobre 2010

L'Assassin Royal tome 3: La Nef du Crépuscule - Robin Hobb


/!\ Spoilers sur les deux premiers tomes!

Les navires de Vérité sont enfin prêts à prendre la mer et à répondre aux assauts des Pirates Rouges. Pourtant, malgré quelques victoires durement acquises, la riposte est loin d'être suffisante. Le roi-servant décide, en désespoir de cause, de partir à la recherche des Anciens, et de leur demander l'aide qu'ils ont promise jadis aux Six-Duchés comme le rapportent les légendes. Face à ce projet ambitieux et incertain, Fitz reste sceptique, d'autant que le départ de Vérité semble rompre le fragile équilibre de la cour de Castelcerf. Royal profite de l'affaiblissement de Subtil et du départ de son frère pour dilapider les ressources de la forteresse au profit des duchés de l'Intérieur, alors que les côtes attaquées ne reçoivent plus l'aide dont elles ont besoin.. De plus, Subtil forme le projet de marier Fitz à Célérité, fille du duc Brondy de Béarns, mettant ainsi en péril sa relation avec Molly.

Un tome clairement plus haletant que le second, et où les intrigues se nouent de manière irréversible. De nouveaux éléments entrent en ligne de compte, créant une situation quasi inextricable dans laquelle Fitz a bien du mal à prendre les bonnes décisions. Il se trouve pris au milieu d'intérêts contraires qui semblent souvent le pousser au bord de la trahison, trahison de ses serments ou de ses propres sentiments. L'impression générale est celle d'un constant dilemme qui persiste du début à la fin du livre. Comment contrecarrer les plans de Royal sans lui manifester trop ouvertement d'opposition? Cette question semble aussi insoluble pour Fitz qu'elle l'est pour le lecteur et la tension qui en résulte suffit à tenir en haleine du début à la fin.

jeudi 21 octobre 2010

Chroniques des Vampires, tome 1: Entretien avec un Vampire - Anne Rice


Encore un livre qui m'avait été prêté par Marmotte et qui attendait sagement sur l'étagère depuis début septembre... finalement, je l'ai commencé à la suite du deuxième tome de l'Assassin Royal et je l'ai tout simplement dévoré!

La Nouvelle-Orléans dans les années 70. Un jeune homme ordinaire est convoqué dans une chambre d'hôtel pour donner une interview pour le moins extraordinaire. Son interlocuteur est en effet un vampire qui a décidé de lui raconter, dans ses plus menus détails, l'histoire de sa vie.
Près de deux cent ans plus tôt, au bord du Mississipi, Louis, alors un humain comme les autres dirige une plantation pour faire vivre sa mère, sa soeur et son jeune frère. Jusqu'au jour où celui ci meurt de façon tragique, laissant son frère aîné désemparé et fou de chagrin. C'est le moment que choisit le séduisant vampire Lestat, qui a besoin de Louis et de sa plantation, pour le transformer et faire de lui un de ses semblables.

Un pur bonheur, du début à la fin. Tout d'abord parce que l'écriture d'Anne Rice est assez fluide et élégante, malgré des lourdeurs dans certaines descriptions. Je me suis surprise quelquefois à reprendre un paragraphe au début parce que j'avais décroché en plein milieu, mais ce petit désagrément, heureusement rare, n'affecte en rien la très bonne (l'excellente!) impression que je garde de cette lecture. C'est au point que sitôt la dernière page tournée, je n'avais qu'une envie: revenir au début et le recommencer sur le champ.

mardi 19 octobre 2010

Sally Lockhart, tome 4: La Princesse de Razkavie - Philip Pullman


Quatrième tome de la série des Sally Lockhart. Étant donné que j'ai lu les trois premiers il y a un petit moment, déjà, je n'en parlerai pas ici, d'autant que, encore plus que les trois autres, le quatrième peut se lire de manière relativement indépendante.

Voilà des années qu'Adélaïde, la petite fille découverte au cours de la première aventure de Sally Lockhart, a disparu sans laisser de traces. Jim Taylor, l'ami de Sally, n'en revient pas lorsqu'il la retrouve par hasard, mariée au prince Rudolf de Razkavie, un petit pays indépendant menacé par les grandes puissances voisines pour ses mines de nickel. Lorsque le prince héritier du trône meurt dans des circonstances étranges, et que le prince Rudolf, désormais seul héritier, doit retourner en Razkavie, Jim est du voyage, bien conscient que le danger rôde autour de la famille royale Razkavienne, et bien décidé à protéger Adélaïde.

Un bilan un peu mitigé pour cette fin de tétralogie. Il lui manque clairement le souffle qui animait les trois premiers tomes. Pour commencer, j'ai été déçue de l'effacement de Sally Lockhart qui n'apparaît que très brièvement au début du livre, pour laisser la vedette à Jim. Non que Jim soit un personnage inintéressant (bien au contraire) mais même lui semble curieusement effacé tout au long du roman, impression sans doute due au choix du point de vue principal, celui de l'interprète Becky Winter. J'ai aussi trouvé que pour un dernier tome, l'absence d'une conclusion se faisait tout de même cruellement ressentir.

vendredi 15 octobre 2010

L'Assassin Royal tome 2: L'assassin du Roi - Robin Hobb

/!\ spoilers sur la fin du tome 1.

FitzChevalerie se remet difficilement de la tentative d'empoisonnement dont il a été victime à Jhaampe. Tandis qu'il rentre à Castelcerf et tente de cacher son infirmité, il découvre les changements survenus dans la forteresse durant ses quelques mois d'absence. La santé du roi Subtil se dégrade, alors que Royal fait de plus en plus peser son influence sur la reine-servante Kettricken, que Vérité délaisse. Malgré l'hiver, les forgisés, survivants à peine humains des massacres des Pirates Rouges, approchent de plus en plus de Castelcerf. Par ailleurs, l'esprit de Fitz, se trouve pris entre plusieurs feux, le Vif qui se réveille lorsqu'il adopte par hasard un jeune louveteau, son Art balbutiant qu'il peine à maîtriser et l'amour qu'il éprouve pour Molly, la chandelière, devenue femme de chambre de Patience.

Difficile de trouver dans ce deuxième tome la même dynamique que dans le premier. Autant l'Apprenti Assassin voyait une véritable progression de l'action, jusqu'à un épisode final quasi-conclusif, autant l'Assassin du Roi me semble plus caractérisé par une certaine uniformité. On ne s'ennuie pas, loin de là, mais selon les différentes sphères dans lesquelles évolue Fitz (dans l'entourage de Vérité, de Patience, ses entretiens avec Umbre, ses sentiments pour Molly, sa mission auprès de la reine-servante etc...) on assiste plutôt à une succession de petits épisodes imbriqués qui construisent une intrigue laissée en suspens que véritablement une accélération jusqu'au point culminant de l'action. Plus que le premier tome, le second se place ainsi dans l'optique d'une continuation, au point de nous laisser clairement sur notre faim à la dernière page.

jeudi 14 octobre 2010

L'Assassin Royal tome 1: L'apprenti Assassin - Robin Hobb


Pour inaugurer dignement ce blog, je vais commencer de ce pas par ma toute dernière série entamée, et par la même occasion mon dernier coup de coeur, j'ai nommé l'Assassin Royal de Robin Hobb. Voilà un petit moment que le tome 1 m'avait été prêté par Marmotte, et après avoir mis un peu de temps à démarrer la lecture, j'ai finalement achevé le tome 1, puis, hier, le tome 2.

Rien ne va plus au royaume des Six-Duchés, lorsque le roi-servant de la famille Loinvoyant, le prince Chevalerie, apprend l'existence de son fils illégitime, Fitz. Il se retire de la cour et renonce à son titre, laissant l'enfant à la garde de Burrich, le maître d'écurie, qui l'élève près de lui parmi les chiens et les chevaux. Malgré la naissance de Fitz, et le mépris dont il est l'objet, le roi Subtil lui impose de recevoir une éducation, celle qui sied à un enfant de sang royal, mais également une formation d'un tout autre genre: il a pour objectif d'en faire un assassin, dévoué à la cause royale, et ce dans le plus grand secret. Parallèlement, les Pirates Rouges s'attaquent aux côtes des Six-Duchés, décimant la population de manière impitoyable et ni le roi Subtil, ni Vérité, le nouveau roi-servant, ne semblent pouvoir y mettre un terme. Au milieu des troubles, Fitz va devoir utiliser tous les talents à sa disposition pour survivre au milieu des intrigues de cour et obéir aux ordres du roi en dépit de ses nombreux ennemis.

Que dire? Par quoi commencer? J'avoue que j'ai mis un bon moment à lire les deux premiers chapitres de l'Apprenti Assassin, qui plante le décor et décrit essentiellement les premières impressions de Fitz à son arrivée à la cour de Subtil. Mais à partir du moment où Fitz commence son apprentissage et (surtout!!) rencontre Umbre, on constate une nette accélération de l'action, et le reste se dévore tout seul. Les descriptions sont détaillées sans pour autant alourdir la narration, et la dualité entre les aptitudes que sont le Vif et l'Art m'a semblé bien trouvée.