Doigt de Poussière a enfin trouvé le moyen de rentrer chez lui. Grâce aux services d'Orphée qui possède lui aussi le don de la lecture, il a été renvoyé dans le Monde d'Encre. Mais il a laissé derrière lui Farid, désemparé, face à Basta et Mortola qui ont survécu à l'Ombre et sont décidés à se venger de Meggie et sa famille, avant de retourner dans leur monde. Doigt de Poussière ignore ce nouveau péril et Farid va demander l'aide de Meggie pour le mettre en garde. Les deux adolescents passent à leur tour dans le Monde d'Encre, où contre toute attente, l'histoire écrite par Fenoglio a pris des directions imprévues...
J'avais découvert Coeur d'Encre en allant voir l'adaptation au cinéma (complètement par hasard d'ailleurs) et j'avais plutôt bien aimé la trame générale. Je m'étais finalement décidée à le lire cet été en trouvant la version poche du livre, et je n'avais pas été déçue, même si (chose rarissime chez moi...) je pense tout de même avoir finalement une légère préférence pour l'adaptation. Pour en parler brièvement, j'ai aimé pas mal d'éléments rajoutés par rapport au livre (les multiples références au Magicien d'Oz, qui est un de mes livres préférés, et à d'autres classiques par exemple) et les longueurs qui m'ont un peu posé problème à la lecture ont heureusement été gommées. (Enfin, juste pour le bonus, Mo est interprété par Brendan Fraser, et j'adore cet acteur. Mais je m'égare..)
Malgré tout dans l'ensemble, Cœur d'Encre est resté une lecture assez sympathique. J'ai mis un peu de temps à commencer le tome 2 (parce que même en version poche, le bouquin est cher XD) mais ayant finalement mis la main dessus, j'ai pu le dévorer, et je l'ai trouvé meilleur que le premier sur bien des points.
J'ai préféré ce tome 2 au tome 1, d'abord parce que l'action me semble beaucoup mieux gérée. Autant dans le premier tome j'avais été captivée jusqu'à la moitié du livre (jusqu'à la fuite du village de Capricorne) et je m'étais ensuite ennuyée sur une bonne tranche de l'histoire, avant d'avoir un regain d'intérêt pour la fin, autant dans Sang d'Encre, une fois l'histoire enclenchée, tout se lit plus ou moins d'une seule traite. Certes, l'intrigue met un peu de temps à démarrer, et même si l'on commence bien dans le feu de l'action dès les premières pages, les personnages sont trop dispersés, l'intrigue trop diluée au début pour entrer vraiment dans le rythme. Mais j'ai eu l'impression que dès l'apparition de Fenoglio, toutes les pièces du puzzle s'emboîtaient, et que l'aventure pouvait vraiment démarrer.
Autre bon point: le monde d'Encre. Cornelia Funke nous décrit avec beaucoup de finesse un monde coloré, féérique, à la fois très beau et très dur, proche des contes de fées et de l'univers des histoires médiévales. Les descriptions sont très belles, les personnages hauts en couleur (d'autant qu'une bonne partie d'entre eux sont des saltimbanques). J'ai trouvé que leurs noms à eux tout seuls étaient chargés de rêve et de poésie: outre Doigt de Poussière, on rencontre Danseur de Nuage le funambule, Cristal de Rose l'homme de verre... le Monde d'Encre malgré sa cruauté est néanmoins un monde magique où l'on aimerait pouvoir se rendre (même si la nostalgie de Resa m'a laissée plus d'une fois perplexe, vu la façon dont les femmes y sont considérées. Si je comprends tout à fait l'admiration de Meggie ou Resa, je n'ai pas pu m'empêcher de partager dans une certaine mesure la répugnance de Mo envers ce monde qui pour être magique et bigarré n'en est pas moins très loin d'être juste et accueillant.)
J'ai également été ravie de retrouver des personnages déjà connus. Doigt de Poussière pour commencer qui n'est plus l'homme égaré du premier tome, qui se retrouve enfin dans son élément, qui laisse derrière lui ce qui pouvait le rendre antipathique dans Cœur d'Encre (son côté misérablement désespéré pour ainsi dire.) Ce n'est toujours pas l'homme parfait, mais il n'en est plus réduit à de basses extrémités pour arriver à ses fins, ce qui le rend d'autant plus sympathique. Mo ensuite, qui est sans doute mon personnage préféré (et pas seulement à cause de Brendan Fraser =p), mais qui n'intervient pas beaucoup (en tout cas pas directement) avant la toute dernière partie du livre. Parmi les nouveaux personnages, j'ai beaucoup aimé le Prince Noir et son ours, ainsi que Cristal de Rose, l'homme de verre, qui ne sert pas à grand chose concrètement (en fait, à part jeter du sable sur les copies de Fenoglio, il ne sert à rien XD) mais qui a au moins eu le mérite de me faire bien rire. Et puis j'ai eu un bref coup de cœur pour le sosie du prince Cosimo ^^.
J'ai envie de faire un petit détour sur Fenoglio. Je suis incapable de détester ce personnage, et je me demande bien pourquoi. Il a beau être imbu de sa personne, pusillanime et égocentrique, on parvient (enfin, moi en tout cas) quand même à le trouver sympathique (contrairement à Orphée qui me sort tout simplement par les yeux.) Il me touche quand il nous montre qu'il est capable d'éprouver pour quelqu'un d'autre une affection sincère. Mais vers la fin, il devient parfaitement insupportable. J'espère qu'il s'améliorera par la suite, parce que j'avoue que je n'ai pas envie de détester ce personnage (même s'il mériterait parfois bien plus qu'un coup de poing sur le nez).
Quelques bémols pourtant sur cette lecture. Je n'ai pas vraiment saisi l'intérêt des détours par la situation de Darius et Elinor avec Orphée. Ils ralentissaient le déroulement de l'histoire sans apporter grand chose. Cela annonçait peut-être certains évènements ultérieurs, mais les lamentations d'Elinor ont fini par me lasser (et pourtant j'aime bien ce personnage XD). J'ai également trouvé que la fin traînait en longueur pour finalement nous amener à pas grand chose. Le suspense est bien présent, mais assez mal géré à mon avis. On s'attend tout au long des dernières pages à ce que le problème en cours soit résolu (quitte à en poser un autre qui embrayerait sur la suite...) mais on reste sur sa faim. Personnellement, j'ai eu l'impression que la coupure finale était assez arbitraire et qu'elle aurait pu se faire bien avant. Il m'a semblé aussi que le comportement de Meggie au début manquait de cohérence (elle insiste lourdement pour accompagner Farid en sachant parfaitement qu'elle fait une erreur, et ce n'est qu'une fois parvenue dans le monde d'Encre qu'elle réalise qu'elle aurait mieux fait de rester chez elle... de là à trouver la petite Meggie légèrement décervelée...)
Néanmoins, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce deuxième tome, et j'ai hâte de pouvoir lire le troisième. A vrai dire, je pense que Sang d'Encre se termine si abruptement que l'idéal est peut-être d'avoir directement sous la main la suite pour pouvoir la lire dans la continuité immédiate du deuxième (ce qui n'est pas mon cas malheureusement. Mais bon, je prendrai mon mal en patience ^^)
Malgré tout dans l'ensemble, Cœur d'Encre est resté une lecture assez sympathique. J'ai mis un peu de temps à commencer le tome 2 (parce que même en version poche, le bouquin est cher XD) mais ayant finalement mis la main dessus, j'ai pu le dévorer, et je l'ai trouvé meilleur que le premier sur bien des points.
J'ai préféré ce tome 2 au tome 1, d'abord parce que l'action me semble beaucoup mieux gérée. Autant dans le premier tome j'avais été captivée jusqu'à la moitié du livre (jusqu'à la fuite du village de Capricorne) et je m'étais ensuite ennuyée sur une bonne tranche de l'histoire, avant d'avoir un regain d'intérêt pour la fin, autant dans Sang d'Encre, une fois l'histoire enclenchée, tout se lit plus ou moins d'une seule traite. Certes, l'intrigue met un peu de temps à démarrer, et même si l'on commence bien dans le feu de l'action dès les premières pages, les personnages sont trop dispersés, l'intrigue trop diluée au début pour entrer vraiment dans le rythme. Mais j'ai eu l'impression que dès l'apparition de Fenoglio, toutes les pièces du puzzle s'emboîtaient, et que l'aventure pouvait vraiment démarrer.
Autre bon point: le monde d'Encre. Cornelia Funke nous décrit avec beaucoup de finesse un monde coloré, féérique, à la fois très beau et très dur, proche des contes de fées et de l'univers des histoires médiévales. Les descriptions sont très belles, les personnages hauts en couleur (d'autant qu'une bonne partie d'entre eux sont des saltimbanques). J'ai trouvé que leurs noms à eux tout seuls étaient chargés de rêve et de poésie: outre Doigt de Poussière, on rencontre Danseur de Nuage le funambule, Cristal de Rose l'homme de verre... le Monde d'Encre malgré sa cruauté est néanmoins un monde magique où l'on aimerait pouvoir se rendre (même si la nostalgie de Resa m'a laissée plus d'une fois perplexe, vu la façon dont les femmes y sont considérées. Si je comprends tout à fait l'admiration de Meggie ou Resa, je n'ai pas pu m'empêcher de partager dans une certaine mesure la répugnance de Mo envers ce monde qui pour être magique et bigarré n'en est pas moins très loin d'être juste et accueillant.)
J'ai également été ravie de retrouver des personnages déjà connus. Doigt de Poussière pour commencer qui n'est plus l'homme égaré du premier tome, qui se retrouve enfin dans son élément, qui laisse derrière lui ce qui pouvait le rendre antipathique dans Cœur d'Encre (son côté misérablement désespéré pour ainsi dire.) Ce n'est toujours pas l'homme parfait, mais il n'en est plus réduit à de basses extrémités pour arriver à ses fins, ce qui le rend d'autant plus sympathique. Mo ensuite, qui est sans doute mon personnage préféré (et pas seulement à cause de Brendan Fraser =p), mais qui n'intervient pas beaucoup (en tout cas pas directement) avant la toute dernière partie du livre. Parmi les nouveaux personnages, j'ai beaucoup aimé le Prince Noir et son ours, ainsi que Cristal de Rose, l'homme de verre, qui ne sert pas à grand chose concrètement (en fait, à part jeter du sable sur les copies de Fenoglio, il ne sert à rien XD) mais qui a au moins eu le mérite de me faire bien rire. Et puis j'ai eu un bref coup de cœur pour le sosie du prince Cosimo ^^.
J'ai envie de faire un petit détour sur Fenoglio. Je suis incapable de détester ce personnage, et je me demande bien pourquoi. Il a beau être imbu de sa personne, pusillanime et égocentrique, on parvient (enfin, moi en tout cas) quand même à le trouver sympathique (contrairement à Orphée qui me sort tout simplement par les yeux.) Il me touche quand il nous montre qu'il est capable d'éprouver pour quelqu'un d'autre une affection sincère. Mais vers la fin, il devient parfaitement insupportable. J'espère qu'il s'améliorera par la suite, parce que j'avoue que je n'ai pas envie de détester ce personnage (même s'il mériterait parfois bien plus qu'un coup de poing sur le nez).
Quelques bémols pourtant sur cette lecture. Je n'ai pas vraiment saisi l'intérêt des détours par la situation de Darius et Elinor avec Orphée. Ils ralentissaient le déroulement de l'histoire sans apporter grand chose. Cela annonçait peut-être certains évènements ultérieurs, mais les lamentations d'Elinor ont fini par me lasser (et pourtant j'aime bien ce personnage XD). J'ai également trouvé que la fin traînait en longueur pour finalement nous amener à pas grand chose. Le suspense est bien présent, mais assez mal géré à mon avis. On s'attend tout au long des dernières pages à ce que le problème en cours soit résolu (quitte à en poser un autre qui embrayerait sur la suite...) mais on reste sur sa faim. Personnellement, j'ai eu l'impression que la coupure finale était assez arbitraire et qu'elle aurait pu se faire bien avant. Il m'a semblé aussi que le comportement de Meggie au début manquait de cohérence (elle insiste lourdement pour accompagner Farid en sachant parfaitement qu'elle fait une erreur, et ce n'est qu'une fois parvenue dans le monde d'Encre qu'elle réalise qu'elle aurait mieux fait de rester chez elle... de là à trouver la petite Meggie légèrement décervelée...)
Néanmoins, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce deuxième tome, et j'ai hâte de pouvoir lire le troisième. A vrai dire, je pense que Sang d'Encre se termine si abruptement que l'idéal est peut-être d'avoir directement sous la main la suite pour pouvoir la lire dans la continuité immédiate du deuxième (ce qui n'est pas mon cas malheureusement. Mais bon, je prendrai mon mal en patience ^^)
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