Voilà quinze ans que FitzChevalerie a assisté à la fin de la guerre des Six-Duchés contre les Pirates Rouges, quinze ans qu'il vit en reclus loin de Castelcerf, où il est tenu pour mort et enterré depuis bien longtemps. A ses côtés ne restent que Oeil-de-Nuit, et Heur, un jeune garçon qui lui a été confié par Astérie, la ménestrelle, la seule à lui rendre encore visite de temps en temps. Mais tandis que Fitz s'accommode de cette vie rustique, la politique de Castelcerf le rattrape en la personne de Umbre, puis du fou, qui ont besoin de lui pour une mission qu'il pourrait être le seul à pouvoir mener à bien.
J'ai tout d'abord été ravie de retrouver les personnages et l'environnement du premier cycle, même si beaucoup de choses ont été modifiées en plus ou moins grande partie. Les quinze ans qui se sont écoulés depuis la fin du tome 6 pèsent sur tous les personnages, et donnent à ce septième tome une atmosphère d'attente et d'insatisfaction, principalement due au fait que, il faut bien le dire, Fitz passe son temps à tergiverser et avoir des regrets... pas forcément sans raison d'ailleurs, mais j'avoue que j'avais oublié cette propension du personnage à se lamenter continuellement sur son sort. Cela le conduit à une inertie qui finalement fait un peu s'étirer le récit en longueur par moments.