samedi 30 octobre 2010

Fahrenheit 451 - Ray Bradbury


Je connaissais Ray Bradbury depuis la quatrième pour avoir lu les Chroniques Martiennes, et cela faisait un petit moment que je lorgnais sur Fahrenheit 451. Finalement, j'ai dévoré ce livre presque sans pouvoir m'arrêter du début à la fin.

Guy Montag est pompier. Un pompier qui allume les feux. Dans le monde où il vit, toutes les maisons qui abritent des livres interdits disparaissent dans les flammes et prendre le temps de réfléchir est considéré par la plupart des gens comme une activité inutile, voire néfaste. Pourtant Montag est heureux, ou du moins croit l'être. Jusqu'au jour où il rencontre Clarisse, une jeune fille étrange, qui regarde le ciel, aime marcher à pied, cueille des fleurs et se pose beaucoup de questions. Peu à peu, Montag commence à douter de la justesse de son travail, et réalise l'absurdité du monde dans lequel il vit. En tâchant de comprendre les livres qu'il n'a jusqu'alors fait que détruire, il se retrouvera bientôt dénoncé et traqué comme un criminel.

vendredi 29 octobre 2010

Once Upon a Time in the North - Philip Pullman


J'y arrive, j'y arrive! La pile de livres prêtés par Marmotte baisse, lentement, mais sûrement (maintenant que j'ai fini celui ci, il me reste Pride and Prejudice, et le premier tome de la Belgariade, mais vu le nombre de séries que j'ai entamé en ce moment, je vais éviter d'en commencer une nouvelle pour l'instant XD). Bref, une jolie petite perle que j'ai dévoré hier et dont je m'en vais faire la chronique de ce pas.

"J'ai combattu à ses côtés lors de la campagne du Tunguska. Fichtre, ça fait des années que je connais Iorek. Les ours ne sont jamais des bestioles faciles, mais lui, c'est un cas, on peut le dire."

Voilà ce que dit Lee Scoresby dans Les Royaumes du Nord, de ses liens d'amitié avec Iorek Byrnison, l'ours en armure. Il ne nous en apprend pas plus sur leur rencontre, ni sur les raisons qui ont poussé Lee à devenir aéronaute. C'est dans Once Upon a Time in the North que se trouvent les réponses à certaines de ces questions.

Des années avant la naissance de Lyra, Lee Scoresby, alors âgé de vingt-quatre ans, et son dæmon Hester débarquent en ballon à Novy Odense, une petite ville du Grand Nord en apparence tranquille, mais dont la scène politique est en réalité en ébullition. Des élections se préparent, et le favori fait tourner sa campagne autour de la question apparemment problématique des ours en armure. Mais en arrière-plan se trament des machinations politico-financières au milieu desquelles Lee se trouvera plongé bien malgré lui. Il pourra heureusement compter sur l'aide de Iorek Byrnison, alors un tout jeune ours en armure.

mercredi 27 octobre 2010

La Quête du Roi Arthur, tome 1: Excalibur, l'épée dans la pierre -Terence Hanbury White



Étant une grande fan du dessin animé Merlin l'Enchanteur, je me demande comment j'ai pu passer aussi longtemps à côté du livre qui l'a inspiré. J'ai donc réparé cet oubli, et je dois bien avouer que compte tenu de la vision inévitablement très « Disney » que j'avais de cette histoire, cette lecture m'a plongée dans des abîmes de perplexité.

En pays de Grimoirie, Le jeune Arthur, surnommé la Verrue vit auprès de son tuteur, Messire Auctor, et son fils Keu, dans le château de la Forêt Sauvage. Un jour, perdu par hasard en forêt, il fait la rencontre d'un personnage fort étrange. Merlin semble avoir prévu sa visite depuis longtemps et se propose aussitôt pour être son précepteur, mais un précepteur comme La Verrue n'en a jamais eu. Le magicien excentrique accorde peu d'intérêt aux tournois, et à l'instruction guerrière qui sied à un gentilhomme et s'emploie à initier La Verrue aux science naturelles par le biais de diverses métamorphoses qui lui feront découvrir successivement la société des faucons, des fourmis, des oies sauvages ou encore des blaireaux.

Pour être franche, je m'attendais à un roman de fantasy « classique », une petite lecture reposante pour les vacances. J'ai été agréablement surprise de voir que le roman de White était en réalité plus complexe que cela. S'il réutilise les personnages et les thèmes du mythe arthurien, il y apporte une touche de modernité et d'humour, en maniant un art de l'anachronisme parfaitement assumé et maîtrisé. La vision qu'il apporte des personnages principaux est très drôle, et l'auteur parvient à nous les faire aimer avec le sourire, malgré des défauts qui les rendent presque caricaturaux (je pense au hasard à l'arrogance de Keu, qui se révèle finalement plus honnête qu'il n'en a l'air. J'avoue avoir eu un faible pour le Roi Pellinor et sa Bête Glatissante qui m'ont beaucoup fait rire). On a au final l'impression d'un patchwork, d'une compilation plus ou moins suivie de plusieurs petits épisodes relativement courts et juxtaposés les uns aux autres.

dimanche 24 octobre 2010

L'Assassin Royal tome 3: La Nef du Crépuscule - Robin Hobb


/!\ Spoilers sur les deux premiers tomes!

Les navires de Vérité sont enfin prêts à prendre la mer et à répondre aux assauts des Pirates Rouges. Pourtant, malgré quelques victoires durement acquises, la riposte est loin d'être suffisante. Le roi-servant décide, en désespoir de cause, de partir à la recherche des Anciens, et de leur demander l'aide qu'ils ont promise jadis aux Six-Duchés comme le rapportent les légendes. Face à ce projet ambitieux et incertain, Fitz reste sceptique, d'autant que le départ de Vérité semble rompre le fragile équilibre de la cour de Castelcerf. Royal profite de l'affaiblissement de Subtil et du départ de son frère pour dilapider les ressources de la forteresse au profit des duchés de l'Intérieur, alors que les côtes attaquées ne reçoivent plus l'aide dont elles ont besoin.. De plus, Subtil forme le projet de marier Fitz à Célérité, fille du duc Brondy de Béarns, mettant ainsi en péril sa relation avec Molly.

Un tome clairement plus haletant que le second, et où les intrigues se nouent de manière irréversible. De nouveaux éléments entrent en ligne de compte, créant une situation quasi inextricable dans laquelle Fitz a bien du mal à prendre les bonnes décisions. Il se trouve pris au milieu d'intérêts contraires qui semblent souvent le pousser au bord de la trahison, trahison de ses serments ou de ses propres sentiments. L'impression générale est celle d'un constant dilemme qui persiste du début à la fin du livre. Comment contrecarrer les plans de Royal sans lui manifester trop ouvertement d'opposition? Cette question semble aussi insoluble pour Fitz qu'elle l'est pour le lecteur et la tension qui en résulte suffit à tenir en haleine du début à la fin.

jeudi 21 octobre 2010

Chroniques des Vampires, tome 1: Entretien avec un Vampire - Anne Rice


Encore un livre qui m'avait été prêté par Marmotte et qui attendait sagement sur l'étagère depuis début septembre... finalement, je l'ai commencé à la suite du deuxième tome de l'Assassin Royal et je l'ai tout simplement dévoré!

La Nouvelle-Orléans dans les années 70. Un jeune homme ordinaire est convoqué dans une chambre d'hôtel pour donner une interview pour le moins extraordinaire. Son interlocuteur est en effet un vampire qui a décidé de lui raconter, dans ses plus menus détails, l'histoire de sa vie.
Près de deux cent ans plus tôt, au bord du Mississipi, Louis, alors un humain comme les autres dirige une plantation pour faire vivre sa mère, sa soeur et son jeune frère. Jusqu'au jour où celui ci meurt de façon tragique, laissant son frère aîné désemparé et fou de chagrin. C'est le moment que choisit le séduisant vampire Lestat, qui a besoin de Louis et de sa plantation, pour le transformer et faire de lui un de ses semblables.

Un pur bonheur, du début à la fin. Tout d'abord parce que l'écriture d'Anne Rice est assez fluide et élégante, malgré des lourdeurs dans certaines descriptions. Je me suis surprise quelquefois à reprendre un paragraphe au début parce que j'avais décroché en plein milieu, mais ce petit désagrément, heureusement rare, n'affecte en rien la très bonne (l'excellente!) impression que je garde de cette lecture. C'est au point que sitôt la dernière page tournée, je n'avais qu'une envie: revenir au début et le recommencer sur le champ.

mardi 19 octobre 2010

Sally Lockhart, tome 4: La Princesse de Razkavie - Philip Pullman


Quatrième tome de la série des Sally Lockhart. Étant donné que j'ai lu les trois premiers il y a un petit moment, déjà, je n'en parlerai pas ici, d'autant que, encore plus que les trois autres, le quatrième peut se lire de manière relativement indépendante.

Voilà des années qu'Adélaïde, la petite fille découverte au cours de la première aventure de Sally Lockhart, a disparu sans laisser de traces. Jim Taylor, l'ami de Sally, n'en revient pas lorsqu'il la retrouve par hasard, mariée au prince Rudolf de Razkavie, un petit pays indépendant menacé par les grandes puissances voisines pour ses mines de nickel. Lorsque le prince héritier du trône meurt dans des circonstances étranges, et que le prince Rudolf, désormais seul héritier, doit retourner en Razkavie, Jim est du voyage, bien conscient que le danger rôde autour de la famille royale Razkavienne, et bien décidé à protéger Adélaïde.

Un bilan un peu mitigé pour cette fin de tétralogie. Il lui manque clairement le souffle qui animait les trois premiers tomes. Pour commencer, j'ai été déçue de l'effacement de Sally Lockhart qui n'apparaît que très brièvement au début du livre, pour laisser la vedette à Jim. Non que Jim soit un personnage inintéressant (bien au contraire) mais même lui semble curieusement effacé tout au long du roman, impression sans doute due au choix du point de vue principal, celui de l'interprète Becky Winter. J'ai aussi trouvé que pour un dernier tome, l'absence d'une conclusion se faisait tout de même cruellement ressentir.

vendredi 15 octobre 2010

L'Assassin Royal tome 2: L'assassin du Roi - Robin Hobb

/!\ spoilers sur la fin du tome 1.

FitzChevalerie se remet difficilement de la tentative d'empoisonnement dont il a été victime à Jhaampe. Tandis qu'il rentre à Castelcerf et tente de cacher son infirmité, il découvre les changements survenus dans la forteresse durant ses quelques mois d'absence. La santé du roi Subtil se dégrade, alors que Royal fait de plus en plus peser son influence sur la reine-servante Kettricken, que Vérité délaisse. Malgré l'hiver, les forgisés, survivants à peine humains des massacres des Pirates Rouges, approchent de plus en plus de Castelcerf. Par ailleurs, l'esprit de Fitz, se trouve pris entre plusieurs feux, le Vif qui se réveille lorsqu'il adopte par hasard un jeune louveteau, son Art balbutiant qu'il peine à maîtriser et l'amour qu'il éprouve pour Molly, la chandelière, devenue femme de chambre de Patience.

Difficile de trouver dans ce deuxième tome la même dynamique que dans le premier. Autant l'Apprenti Assassin voyait une véritable progression de l'action, jusqu'à un épisode final quasi-conclusif, autant l'Assassin du Roi me semble plus caractérisé par une certaine uniformité. On ne s'ennuie pas, loin de là, mais selon les différentes sphères dans lesquelles évolue Fitz (dans l'entourage de Vérité, de Patience, ses entretiens avec Umbre, ses sentiments pour Molly, sa mission auprès de la reine-servante etc...) on assiste plutôt à une succession de petits épisodes imbriqués qui construisent une intrigue laissée en suspens que véritablement une accélération jusqu'au point culminant de l'action. Plus que le premier tome, le second se place ainsi dans l'optique d'une continuation, au point de nous laisser clairement sur notre faim à la dernière page.

jeudi 14 octobre 2010

L'Assassin Royal tome 1: L'apprenti Assassin - Robin Hobb


Pour inaugurer dignement ce blog, je vais commencer de ce pas par ma toute dernière série entamée, et par la même occasion mon dernier coup de coeur, j'ai nommé l'Assassin Royal de Robin Hobb. Voilà un petit moment que le tome 1 m'avait été prêté par Marmotte, et après avoir mis un peu de temps à démarrer la lecture, j'ai finalement achevé le tome 1, puis, hier, le tome 2.

Rien ne va plus au royaume des Six-Duchés, lorsque le roi-servant de la famille Loinvoyant, le prince Chevalerie, apprend l'existence de son fils illégitime, Fitz. Il se retire de la cour et renonce à son titre, laissant l'enfant à la garde de Burrich, le maître d'écurie, qui l'élève près de lui parmi les chiens et les chevaux. Malgré la naissance de Fitz, et le mépris dont il est l'objet, le roi Subtil lui impose de recevoir une éducation, celle qui sied à un enfant de sang royal, mais également une formation d'un tout autre genre: il a pour objectif d'en faire un assassin, dévoué à la cause royale, et ce dans le plus grand secret. Parallèlement, les Pirates Rouges s'attaquent aux côtes des Six-Duchés, décimant la population de manière impitoyable et ni le roi Subtil, ni Vérité, le nouveau roi-servant, ne semblent pouvoir y mettre un terme. Au milieu des troubles, Fitz va devoir utiliser tous les talents à sa disposition pour survivre au milieu des intrigues de cour et obéir aux ordres du roi en dépit de ses nombreux ennemis.

Que dire? Par quoi commencer? J'avoue que j'ai mis un bon moment à lire les deux premiers chapitres de l'Apprenti Assassin, qui plante le décor et décrit essentiellement les premières impressions de Fitz à son arrivée à la cour de Subtil. Mais à partir du moment où Fitz commence son apprentissage et (surtout!!) rencontre Umbre, on constate une nette accélération de l'action, et le reste se dévore tout seul. Les descriptions sont détaillées sans pour autant alourdir la narration, et la dualité entre les aptitudes que sont le Vif et l'Art m'a semblé bien trouvée.