jeudi 4 novembre 2010

A comme Association tome 1: La Pâle Lumière des Ténèbres - Erik L'Homme


J'avais dans l'idée de faire un article groupé avec mon avis presque à chaud sur les deux tomes que j'ai en ma possession depuis lundi dernier (grâce à Marmotte. Merci Marmotte. Oui, Marmotte remplit ma bibliothèque =p) mais j'ai dû renoncer à ce séduisant projet en réalisant que si Erik L'Homme avait signé le premier tome, le second était de la plume de Pierre Bottero. (je ne l'avais pas oublié, simplement il ne m'était pas venu à l'esprit que le problème se poserait lors du classement par catégorie XD). Je me résous donc à faire un article sur chacun de ces deux livres que j'ai tout bonnement adorés.

Jasper, 15 ans, est un garçon comme les autres. Comme les autres, à peu de choses près. Quand il ne va pas au lycée, ne pense pas aux filles ou ne joue pas de la cornemuse dans son groupe de rock folk à tendance médiévale, il est agent stagiaire pour l'Association, une organisation chargée de gérer les rapports entre les Anormaux (vampires, garous, trolls et autre Créatures) et les Normaux (les humains, quoi). Elle emploie dans ce but des agents dotés de pouvoirs Paranormaux, tels que Jasper, surdoué en magie, mais également dans l'art de faire de mauvais jeux de mots et de se mettre dans le pétrin. Chargé de régler une affaire concernant des vampires et un trafic de drogue, il va se trouver confronté à des ennemis peut-être un peu trop grands pour lui...

Pour commencer, j'ai découvert Erik L'Homme avec la trilogie Le Livre des Etoiles, qui est un petit bijou, et j'avais lu également Les Maîtres des Brisants (prêté par je vous laisse deviner qui ^^) avec beaucoup de plaisir. Ce premier tome de ce qui devait être un projet commun de huit livres écrits en association avec Pierre Bottero ne fait pas exception à la règle, et je n'en ai fait qu'une bouchée.

Tout d'abord, l'introduction d'Erik L'Homme qui évoque sa rencontre avec Pierre Bottero, la naissance du projet et le plaisir qu'ils ont eu à lui donner corps m'a beaucoup touchée. C'est simple et très beau, un magnifique hommage rendu à l'un des maîtres de la fantasy francophone.

Pour passer au roman proprement dit... la première chose que j'en retiens, c'est son humour décapant. Je me suis surprise à pleurer de rire en lisant les jeux de mots à trois sous de Jasper (au grand dam de mon chéri qui était à côté de moi pendant toute ma lecture et qui a dû subir les citations que je ne pouvais pas m'empêcher de lui faire toutes les cinq minutes, parmi lesquelles « condamné à la chaise et les triques » ou « la réalité dépasse l'affliction »...). L'auteur s'amuse, donne dans l'autodérision, et nous rend finalement cet adolescent très sympathique, malgré ses défauts (une nette tendance à la gaffe, un intérêt un peu trop marqué pour les filles... un humour à la noix, ce qu'on peut considérer comme un défaut XD).

Autre bon point: la richesse de l'oeuvre, malgré sa brièveté. L'organisation de l'Association, les Créatures, la magie, tout est expliqué avec concision et précision, le tout assaisonné de références plus ou moins subtiles à des classiques de la littérature fantastique (voire aux propres oeuvres des deux auteurs, et c'est là que je parle d'autodérision.) L'histoire ne traîne pas en longueur, évite l'écueil de l'intrigue trop simpliste, et tous les personnages ont leur place et leur personnalité. Mademoiselle Rose particulièrement, impassible et énigmatique, me plaît assez. La réaction de tous les agents, quels qu'ils soient quand ils se trouvent face à elle m'amuse beaucoup (mais je déborde sur le deuxième tome. Donc je me tais.). J'aime aussi beaucoup le Sphinx (et l'origine de son surnom surtout =p)

Un seul bémol... c'est court! La Pâle Lumière des Ténèbres fait moins de 160 pages, et l'écriture fait que non seulement on ne peut pas en décrocher avant la dernière, mais on tourne chacune d'elles à toute vitesse. Et à la fin, on regrette que ce soit déjà terminé. Alors que faire, sinon se lancer immédiatement dans la lecture du deuxième tome? Personnellement, je recommande cette option.

Juste une citation pour le plaisir:

"Je ne pige pas immédiatement qu'il s'agit d'une vraie voix. La fatigue, les émotions, tout ça. J'aurais aussi bien pu entendre: « Debout Jasper, et va t-en bouter les démons hors du royaume »

Ce n'est pas l'heure de bouter, mais je me retourne quand même."

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