La guerre de Ciudalia contre l'empire ressinien est gagnée. Les combats en mer ont été remportés par l'audacieux patrice Bucefale Mastiggia, qui rentre triomphant à Ciudalia avec à son bord Benvenuto Gesufal, l'homme de main du Podestat Leonide Ducatore. S'il n'a pas le pied marin, Benvenuto n'est cependant pas là pour son agrément: son employeur l'a chargé d'une mission discrète qui risque de bouleverser profondément la politique de Ciudalia...
J'avais déjà été charmée dans Janua Vera par le style de Jaworski, qui parvenait à donner des voix et des tons très différents à chacune de ses nouvelles et chacun de ses personnages, tout en nous offrant une écriture parfaitement travaillée et ciselée dans ses moindres détails. Et si j'étais ressortie complètement conquise par les nouvelles, je craignais cependant que ce style si bien tourné ne finisse, dans un roman de plus de 900 pages, par devenir un peu lourd. Heureusement, il n'en est rien! Et la verve de Benvenuto, narrateur du roman, y est sans doute pour beaucoup.