vendredi 29 octobre 2010

Once Upon a Time in the North - Philip Pullman


J'y arrive, j'y arrive! La pile de livres prêtés par Marmotte baisse, lentement, mais sûrement (maintenant que j'ai fini celui ci, il me reste Pride and Prejudice, et le premier tome de la Belgariade, mais vu le nombre de séries que j'ai entamé en ce moment, je vais éviter d'en commencer une nouvelle pour l'instant XD). Bref, une jolie petite perle que j'ai dévoré hier et dont je m'en vais faire la chronique de ce pas.

"J'ai combattu à ses côtés lors de la campagne du Tunguska. Fichtre, ça fait des années que je connais Iorek. Les ours ne sont jamais des bestioles faciles, mais lui, c'est un cas, on peut le dire."

Voilà ce que dit Lee Scoresby dans Les Royaumes du Nord, de ses liens d'amitié avec Iorek Byrnison, l'ours en armure. Il ne nous en apprend pas plus sur leur rencontre, ni sur les raisons qui ont poussé Lee à devenir aéronaute. C'est dans Once Upon a Time in the North que se trouvent les réponses à certaines de ces questions.

Des années avant la naissance de Lyra, Lee Scoresby, alors âgé de vingt-quatre ans, et son dæmon Hester débarquent en ballon à Novy Odense, une petite ville du Grand Nord en apparence tranquille, mais dont la scène politique est en réalité en ébullition. Des élections se préparent, et le favori fait tourner sa campagne autour de la question apparemment problématique des ours en armure. Mais en arrière-plan se trament des machinations politico-financières au milieu desquelles Lee se trouvera plongé bien malgré lui. Il pourra heureusement compter sur l'aide de Iorek Byrnison, alors un tout jeune ours en armure.

Tout d'abord, que dire? C'est court! Trop court mais vraiment très très bon! Pour commencer, centrer un roman sur les personnage de Lee Scoresby et Iorek Byrnison, qui font partie de mes personnages préférés dans la trilogie d'origine ne pouvait que susciter chez moi une réaction positive. Le personnage de Lee est très attachant, plein d'humour, franc et audacieux, et j'aime beaucoup sa relation avec son dæmon Hester (en fait j'aime beaucoup la relation humain/daemon en général, mais celle de Lee et Hester me touche particulièrement, peut-être parce qu'ils donnent l'impression de se compléter parfaitement l'un l'autre. Sans spoiler, je trouve également la révélation au sujet d'Hester et sa remarque finale assez savoureuses dans son genre ^^).

Iorek est fidèle à lui même, malgré sa jeunesse apparente dans cette oeuvre, et j'ai bien aimé voir évoluer le début de son amitié avec Lee (ne serait-ce qu'à travers la tendance des deux personnages à écorcher mutuellement leurs noms. Je ne sais pas si c'est le but, mais la correction de leurs prononciation erronée m'a fait l'effet de sceller entre eux un accord tacite.) On voit également transparaître chez Iorek à la toute fin une pointe de fragilité (légère, très légère, mais quand même) qui m'a touchée. Je n'ai pas relu A la Croisée des Mondes depuis quelques années déjà, mais il ne me semble pas que Iorek éprouve de réelle peur dans la trilogie... pas devant des phénomènes normaux en tout cas. Bref, ce petit détail (une allusion, pas plus) m'a rendu le personnage encore plus attachant, et sans doute renforce t-il l'impression de confiance mutuelle qui va se bâtir entre Lee et Iorek.

J'avoue quand même que pour l'avoir lu en version originale, j'ai dû zapper quelques détails au début qui ont fait que j'ai dû me concentrer doublement pour comprendre tous les tenants et aboutissants de l'affaire sur la fin. J'ai la mauvaise habitude de lire rapidement les paragraphes les plus longs, et si ça ne me pose pas de problème en français, il m'arrive en anglais d'achopper sur quelques mots de vocabulaire. Et comme je déteste lire un livre avec un dictionnaire à la main, je laisse certaines phrases de côté par pure flemme XD. Heureusement, ce petit défaut ne tient qu'à moi, et ne gâche pas le plaisir de la lecture (je dirais même que ça me fournit une bonne excuse pour le relire rapidement =p).

Un petit passage que j'ai trouvé très drôle (et que je copie sans vergogne en français sur le blog d'une certaine demoiselle Matilda, parce que je n'ai sous la main que la version originale (l'article est ici pour ceux qui veulent lire sa chronique)) (et tant qu'à faire puisqu'elles ne sont que deux, par ici celle de Marmotte ^^)

"Je n'ai jamais eu affaire à vos ours polaires si particuliers mais, une fois, j'ai été pourchassé par un grizzli dans le Yukon.

-C'est terrifiant ! Il vous a rattrapé ? »

Une fois de plus, Lee eut l'impression d'avoir manqué la dernière marche dans le noir : pouvait-elle être aussi idiote ? Le faisait-elle exprès ?

« Oui, dit-il, mais en réalité, le brave vieux voulait simplement m'emprunter une poêle pour faire cuire le saumon qu'il avait attrapé. Je lui ai prêté la mienne et on a diné ensemble en bavardant. Il a bu mon whisky et fumé mes cigares, et nous avons promis de rester en contact. Hélas, j'ai perdu son adresse.

-Oh, quel dommage, dit-elle. Mais vous savez ..."




2 commentaires:





  1. J'avais vraiment adoré A la Croisée des Mondes, ton avis me donne envie de me replonger dans cet univers avec ce livre (mais en français par contre ^^)






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  2. Il y a aussi un autre livre dans le même genre, Lyra et les Oiseaux (Lyra's Oxford en version originale) qui est aussi très très bien (mais encore plus court, ouin!). En tout

    cas, c'est toujours agréable de se replonger dans l'univers de Pullman ^^. Bonne lecture!






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