Encore un livre qui m'avait été prêté par Marmotte et qui attendait sagement sur l'étagère depuis début septembre... finalement, je l'ai commencé à la suite du deuxième tome de l'Assassin Royal et je l'ai tout simplement dévoré!
La Nouvelle-Orléans dans les années 70. Un jeune homme ordinaire est convoqué dans une chambre d'hôtel pour donner une interview pour le moins extraordinaire. Son interlocuteur est en effet un vampire qui a décidé de lui raconter, dans ses plus menus détails, l'histoire de sa vie.
Près de deux cent ans plus tôt, au bord du Mississipi, Louis, alors un humain comme les autres dirige une plantation pour faire vivre sa mère, sa soeur et son jeune frère. Jusqu'au jour où celui ci meurt de façon tragique, laissant son frère aîné désemparé et fou de chagrin. C'est le moment que choisit le séduisant vampire Lestat, qui a besoin de Louis et de sa plantation, pour le transformer et faire de lui un de ses semblables.
Près de deux cent ans plus tôt, au bord du Mississipi, Louis, alors un humain comme les autres dirige une plantation pour faire vivre sa mère, sa soeur et son jeune frère. Jusqu'au jour où celui ci meurt de façon tragique, laissant son frère aîné désemparé et fou de chagrin. C'est le moment que choisit le séduisant vampire Lestat, qui a besoin de Louis et de sa plantation, pour le transformer et faire de lui un de ses semblables.
Un pur bonheur, du début à la fin. Tout d'abord parce que l'écriture d'Anne Rice est assez fluide et élégante, malgré des lourdeurs dans certaines descriptions. Je me suis surprise quelquefois à reprendre un paragraphe au début parce que j'avais décroché en plein milieu, mais ce petit désagrément, heureusement rare, n'affecte en rien la très bonne (l'excellente!) impression que je garde de cette lecture. C'est au point que sitôt la dernière page tournée, je n'avais qu'une envie: revenir au début et le recommencer sur le champ.
Le ressenti général de l'histoire est tel qu'il est difficile de s'en détacher simplement en fermant le livre. Tout le roman est environné de cette atmosphère sombre, terrible, imprégnée de sensualité et de romantisme dans laquelle évoluent des personnages eux-mêmes d'une complexité qui les rend à la fois sublimes et terrifiants. Louis, le personnage et narrateur principal de l'histoire répugne à céder aux pulsions meurtrières auxquelles le contraint sa nature de vampire, et toute sa vie tourne autour d'une insatisfaction, d'une mélancolie liée à son ignorance de ses origines de vampires, sa crainte d'être damné, le sens d'une vie immortelle condamnée à l'obscurité et au crime. Si Lestat peut au premier abord apparaître comme un personnage grossier et frivole, il donne néanmoins un sentiment de relative fragilité, dans son incapacité à vivre seul et à s'adapter aux transformations d'un siècle qui n'est plus le sien. Quant à Claudia, la femme éternellement emprisonnée dans un corps de fillette, son personnage est touchant et effrayant, dans le simple fait que, transformée trop tôt, elle n'a aucun souvenir de sa vie de mortelle pour venir tempérer ses instincts de vampire, mais aussi dans sa quête presque désespérée de ses origines.
Le roman se divise en quatre parties, dont la première, la plus longue, couvre près de la moitié du livre et raconte la transformation de Louis en vampire, sa vie avec Lestat, puis Claudia à la Nouvelle-Orléans. La seconde évoque le bref séjour de Claudia et Louis en Europe Centrale à la recherche d'autres vampires, la troisième le séjour un peu plus long des deux vampires à Paris, et enfin la dernière le retour de Louis à la Nouvelle-Orléans et la fin de son histoire. J'ai particulièrement apprécié la première partie, la transformation de Louis, la découverte du monde à travers ses sens de vampire, la manière qu'il a d'appréhender ses nouveaux pouvoirs et de savourer chacune de ses expériences. Ses relations avec Lestat qui oscillent entre conflit et dépendance sont particulièrement intéressantes à lire. J'avoue être totalement fan de ces deux personnages, et leur dernière rencontre dans le livre m'a donné envie de taper du poing sur la table XD!
Il ressort au final de ce livre une impression de plaisir et en même temps d'amertume. Tout comme le journaliste qui s'écrie « Ça ne peut pas finir comme ça », on hésite à laisser Louis conclure son histoire sur un tableau aussi noir, tout en se disant que d'une certaine manière ça ne pouvait pas se finir autrement. C'est en tout cas la manière dont j'ai perçu la fin de ce livre qui m'a finalement fait une très forte impression. Maintenant, j'ai hâte de mettre la main sur la suite, Lestat le Vampire et j'espère avoir autant de plaisir à le lire que j'en ai eu à la lecture de ce premier tome.
Le ressenti général de l'histoire est tel qu'il est difficile de s'en détacher simplement en fermant le livre. Tout le roman est environné de cette atmosphère sombre, terrible, imprégnée de sensualité et de romantisme dans laquelle évoluent des personnages eux-mêmes d'une complexité qui les rend à la fois sublimes et terrifiants. Louis, le personnage et narrateur principal de l'histoire répugne à céder aux pulsions meurtrières auxquelles le contraint sa nature de vampire, et toute sa vie tourne autour d'une insatisfaction, d'une mélancolie liée à son ignorance de ses origines de vampires, sa crainte d'être damné, le sens d'une vie immortelle condamnée à l'obscurité et au crime. Si Lestat peut au premier abord apparaître comme un personnage grossier et frivole, il donne néanmoins un sentiment de relative fragilité, dans son incapacité à vivre seul et à s'adapter aux transformations d'un siècle qui n'est plus le sien. Quant à Claudia, la femme éternellement emprisonnée dans un corps de fillette, son personnage est touchant et effrayant, dans le simple fait que, transformée trop tôt, elle n'a aucun souvenir de sa vie de mortelle pour venir tempérer ses instincts de vampire, mais aussi dans sa quête presque désespérée de ses origines.
Le roman se divise en quatre parties, dont la première, la plus longue, couvre près de la moitié du livre et raconte la transformation de Louis en vampire, sa vie avec Lestat, puis Claudia à la Nouvelle-Orléans. La seconde évoque le bref séjour de Claudia et Louis en Europe Centrale à la recherche d'autres vampires, la troisième le séjour un peu plus long des deux vampires à Paris, et enfin la dernière le retour de Louis à la Nouvelle-Orléans et la fin de son histoire. J'ai particulièrement apprécié la première partie, la transformation de Louis, la découverte du monde à travers ses sens de vampire, la manière qu'il a d'appréhender ses nouveaux pouvoirs et de savourer chacune de ses expériences. Ses relations avec Lestat qui oscillent entre conflit et dépendance sont particulièrement intéressantes à lire. J'avoue être totalement fan de ces deux personnages, et leur dernière rencontre dans le livre m'a donné envie de taper du poing sur la table XD!
Il ressort au final de ce livre une impression de plaisir et en même temps d'amertume. Tout comme le journaliste qui s'écrie « Ça ne peut pas finir comme ça », on hésite à laisser Louis conclure son histoire sur un tableau aussi noir, tout en se disant que d'une certaine manière ça ne pouvait pas se finir autrement. C'est en tout cas la manière dont j'ai perçu la fin de ce livre qui m'a finalement fait une très forte impression. Maintenant, j'ai hâte de mettre la main sur la suite, Lestat le Vampire et j'espère avoir autant de plaisir à le lire que j'en ai eu à la lecture de ce premier tome.
Citation:
« Tuer n'est pas un acte ordinaire, dit le vampire. Il ne s'agit pas seulement de se rassasier de sang. […] C'est faire l'expérience de la vie de quelqu'un d'autre, et souvent c'est sentir, à travers le sang, cette vie s'en aller lentement. Pour moi, c'est aussi, toujours, l'expérience renouvelée de la perte de ma propre vie, de ce moment où j'aspirais le sang de Lestat par son poignet, sentant son coeur battre avec le mien. C'est chaque fois célébrer le souvenir de cette expérience, qui est pour les vampires l'expérience ultime. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire