mardi 19 avril 2011

Rendez-vous avec la mort - Agatha Christie


Troisième livre commencé pour le Read-a-thon et presque terminé à la fin des douze heures réglementaires ^^.

À Jérusalem, l’arrivée de la famille Boynton à l’hôtel est un important sujet de discussion. En effet, toute la famille agit au doigt et à l’œil de la vieille et terrible Mrs Boynton, qui prend un malin plaisir à faire souffrir son monde. De son côté, Hercule Poirot entend de sa suite dans la chambre d’à côté, la voix de Raymond Boynton : « Tu vois bien qu’il faut la tuer, non ? ». Le drame se déroule lors d’une excursion à Pétra. Le corps de Mrs Boynton y est découvert, tel un horrible bouddha. Pas de trace d’une morte violente, hormis la marque d’une seringue sur son poignet…

Je me suis aperçue en cours de lecture que j'avais déjà lu ce livre, peut-être qu'il ne m'avait pas marquée plus que ça à la première lecture, même si l'intrigue générale et sa construction m'avaient assez plu. Mais en général, j'ai une préférence pour les Hercule Poirot où apparaît le personnage de Hastings. Ici, il est donc absent, et le célèbre détective belge se trouve seul en vacances à Jérusalem.

Le roman est articulé autour de deux parties, la première assez déstabilisante, puisque Hercule Poirot n'y apparaît que très peu, au début, puis occasionnellement et de façon très accessoire. Toute la première partie est centrée sur le point de vue de Sarah King, qui observe à la fois d'un point de vue médical mais aussi avec un intérêt affectif le « cas Boynton ». Durant toute la première partie on peut donc ainsi observer la famille Boynton, et le comportement de chacun de ses membres en compagnie de la vieille femme qui les tyrannise. C'est au terme de cette première partie que le crime est commis, et on assiste ensuite à l'enquête de Poirot et à l'ensemble de ses interrogatoires, jusqu'à la résolution de l'énigme.

Ce roman tourne essentiellement autour de la psychologie des personnages (avec deux médecins psychologues parmi les personnages principaux, on ne manque pas d'hypothèses sur la famille Boynton) et il est très intéressant de comprendre petit à petit comment la vieille Mrs Boynton en est arrivée à exercer cet ascendant terrible sur sa famille. On ne peut en effet s'empêcher de plaindre son entourage, parmi lesquels la plus touchante est sans doute la jeune Jinny, plongée dans un délire de persécution, et l'on finit par avoir envie comme Sarah King d'aller hurler ses quatre vérités à la figure de la harpie.

L'enquête de Poirot , bien qu'un peu répétitive (on a à la suite tous les interrogatoires des personnages les uns après les autres) est néanmoins construite de façon très efficace. Tous les éléments nous sont donnés au cours de ces interrogatoires (sauf la marche des petites cellules grises d'Hercule Poirot naturellement) et la fin laisse durer le suspense un bon moment, dans la mesure où Hercule Poirot joue sur le fait que chacun des personnages avait un mobile, mais également la possibilité matérielle de tuer Mrs Boynton. Il accuse ainsi chacun à tour de rôle, et lorsque le lecteur s'imagine qu'il vient de démasquer le coupable, Poirot découvre la faille qui jette à bas son raisonnement et innocente la personne qu'il accuse. Malgré tout cela fait un peu traîner en longueur la résolution, mais le suspense est tellement présent que cela ne gêne finalement pas tant que ça.

Finalement, j'ai bien aimé cette lecture, même si, encore une fois, elle ne fait pas partie de mes enquêtes préférées d'Hercule Poirot. Le récit est bien mené, la fin inattendue, mais il y manque la vivacité que l'on trouve dans d'autres romans d'Agatha Christie. Mais je ne vais pas bouder mon plaisir, ce roman a tout de même été une bonne redécouverte, et il est toujours très agréable de suivre le détective belge et ses petites cellules grises ^^.

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