Voilà quinze ans que FitzChevalerie a assisté à la fin de la guerre des Six-Duchés contre les Pirates Rouges, quinze ans qu'il vit en reclus loin de Castelcerf, où il est tenu pour mort et enterré depuis bien longtemps. A ses côtés ne restent que Oeil-de-Nuit, et Heur, un jeune garçon qui lui a été confié par Astérie, la ménestrelle, la seule à lui rendre encore visite de temps en temps. Mais tandis que Fitz s'accommode de cette vie rustique, la politique de Castelcerf le rattrape en la personne de Umbre, puis du fou, qui ont besoin de lui pour une mission qu'il pourrait être le seul à pouvoir mener à bien.
J'ai tout d'abord été ravie de retrouver les personnages et l'environnement du premier cycle, même si beaucoup de choses ont été modifiées en plus ou moins grande partie. Les quinze ans qui se sont écoulés depuis la fin du tome 6 pèsent sur tous les personnages, et donnent à ce septième tome une atmosphère d'attente et d'insatisfaction, principalement due au fait que, il faut bien le dire, Fitz passe son temps à tergiverser et avoir des regrets... pas forcément sans raison d'ailleurs, mais j'avoue que j'avais oublié cette propension du personnage à se lamenter continuellement sur son sort. Cela le conduit à une inertie qui finalement fait un peu s'étirer le récit en longueur par moments.
Ce tome 7 en soi ne comporte pas beaucoup d'action proprement dite, la plus grande partie du roman se déroulant dans ou aux alentours de la rustique demeure de Fitz, que ne troublent que les visites diverses qu'il reçoit à tour de rôle et qui chacune apportent un soudain bouleversement dans une vie déjà engluée depuis des années dans la routine. Astérie, Umbre puis le Fou, tous apportent à Fitz des nouvelles d'un monde qu'il a cherché à oublier et qui le placent peu à peu sur le fil du rasoir, en le mettant face à ce qu'il refuse d'accepter: la vie qu'il s'est choisie et dont il prétend être satisfait est somme toute loin de lui convenir.
Mais ce manque d'actions n'en est pas pour autant dénué d'intérêt, bien au contraire: en réalité, ce septième tome ressemble plutôt à un épisode d'introduction, où l'on raconte essentiellement ce qui s'est passé durant les quinze années qui séparent les deux trilogies avant d'entrer dans le vif du sujet. On s'attarde sur les changements survenus chez les personnages, et même les lieux, sur les évolutions politiques, les nouveaux problèmes qui ont surgis entre temps dans les Six-Duchés. Tout cela est d'autant plus accentué que du point de vue de Fitz qui vit à l'écart, les nouvelles prennent un caractère brutal, dans la mesure où il n'a pas forcément assisté aux évolutions qui ont conduit à cette situation. Le point le plus sensible, est sans doute celui de la situation devenue plus que précaire des personnes possédant le Vif, qui risque d'attirer des ennuis à Fitz et Oeil-de-Nuit, et même à d'autres...
Parmi beaucoup d'autres choses, j'ai été contente d'avoir lu les Aventuriers de la Mer, ou au moins une bonne partie, avant de recommencer l'Assassin Royal, car beaucoup d'allusions y sont faites qui permettent de reconnecter entre elles les deux sagas. Sans être primordial pour la compréhension de l'intrigue, c'est tout de même agréable de pouvoir saisir toutes les références qui sont données. (d'autant que du coup, je pense avoir confirmé ce que je soupçonne déjà depuis un tome ou deux sur un détail des Aventuriers de la Mer :p.)
En bref, un bilan plutôt encourageant pour la suite, malgré un départ que j'ai trouvé un peu lent. L'arrivée du Fou a été ce qui a illuminé ma lecture, et je dois bien avouer que malgré la lenteur de certains passages, je n'ai quasiment pas pu lâcher ce livre avant de l'avoir terminé. La deuxième partie surtout, à partir de l'arrivée de Fitz à Castelcerf à retenu tout particulièrement mon attention, et la fin encore une fois donne envie de lire immédiatement la suite (ce qui attendra un peu pourtant, parce que j'ai encore les Aventuriers de la Mer à finir ^^)
Ce tome 7 en soi ne comporte pas beaucoup d'action proprement dite, la plus grande partie du roman se déroulant dans ou aux alentours de la rustique demeure de Fitz, que ne troublent que les visites diverses qu'il reçoit à tour de rôle et qui chacune apportent un soudain bouleversement dans une vie déjà engluée depuis des années dans la routine. Astérie, Umbre puis le Fou, tous apportent à Fitz des nouvelles d'un monde qu'il a cherché à oublier et qui le placent peu à peu sur le fil du rasoir, en le mettant face à ce qu'il refuse d'accepter: la vie qu'il s'est choisie et dont il prétend être satisfait est somme toute loin de lui convenir.
Mais ce manque d'actions n'en est pas pour autant dénué d'intérêt, bien au contraire: en réalité, ce septième tome ressemble plutôt à un épisode d'introduction, où l'on raconte essentiellement ce qui s'est passé durant les quinze années qui séparent les deux trilogies avant d'entrer dans le vif du sujet. On s'attarde sur les changements survenus chez les personnages, et même les lieux, sur les évolutions politiques, les nouveaux problèmes qui ont surgis entre temps dans les Six-Duchés. Tout cela est d'autant plus accentué que du point de vue de Fitz qui vit à l'écart, les nouvelles prennent un caractère brutal, dans la mesure où il n'a pas forcément assisté aux évolutions qui ont conduit à cette situation. Le point le plus sensible, est sans doute celui de la situation devenue plus que précaire des personnes possédant le Vif, qui risque d'attirer des ennuis à Fitz et Oeil-de-Nuit, et même à d'autres...
Parmi beaucoup d'autres choses, j'ai été contente d'avoir lu les Aventuriers de la Mer, ou au moins une bonne partie, avant de recommencer l'Assassin Royal, car beaucoup d'allusions y sont faites qui permettent de reconnecter entre elles les deux sagas. Sans être primordial pour la compréhension de l'intrigue, c'est tout de même agréable de pouvoir saisir toutes les références qui sont données. (d'autant que du coup, je pense avoir confirmé ce que je soupçonne déjà depuis un tome ou deux sur un détail des Aventuriers de la Mer :p.)
En bref, un bilan plutôt encourageant pour la suite, malgré un départ que j'ai trouvé un peu lent. L'arrivée du Fou a été ce qui a illuminé ma lecture, et je dois bien avouer que malgré la lenteur de certains passages, je n'ai quasiment pas pu lâcher ce livre avant de l'avoir terminé. La deuxième partie surtout, à partir de l'arrivée de Fitz à Castelcerf à retenu tout particulièrement mon attention, et la fin encore une fois donne envie de lire immédiatement la suite (ce qui attendra un peu pourtant, parce que j'ai encore les Aventuriers de la Mer à finir ^^)
Une lecture faite dans le cadre de la lecture commune organisée par Ptitetrolle.
Ici, les autres avis:
RépondreSupprimerRhooo tu me donnes vraiment envie de lire Les aventuriers de la mer !!! Si qui me rebute un peu, c'est que je les ai pris en VO XD et du coup, ça fait 3 pavés de 900 pages !
Comme tu le dis, il n'y a pas vrament d'action dans ce tome, mais on sent que Robin Hobb repose ses bases pour ensuite repartir !
Quel bonheur de pouvoir lire cette saga :D
RépondreSupprimerWoui, effectivement. Je les lirai bien en VO aussi, mais c'est vrai qu'avec le découpage des tomes en français, ça paraît tout de suite plus léger. Mais j'adore les Aventuriers de la Mer, tout
autant que l'Assassin Royal, donc je le relirai sans doute, en VO, cette fois!
C'est vrai que ce tome pose surtout les bases pour la suite, mais même s'il n'y a pas beaucoup d'action, les narrations sont tellement bien menées qu'on ne s'ennuie pas une seule seconde. Et
puis, j'étais contente de revoir le Fou (même si je ne l'ai jamais vraiment quitté hihi!)
RépondreSupprimerTout preil, dès fois je me disais "mais en fait il ne se passe rien, c'est un peu lent tout ça", et en fait je n'arrivais pas à lâcher le livre ! Je suis trop attachée aux personnages et à
l'universcréé par Robin Hobb :)
RépondreSupprimerC'est terrible ça hein? Rendre addictive une histoire où finalement il ne se passe rien, j'appelle ça du talent =p!
RépondreSupprimerJ'ai commencé le tome 8 et je confirme que l'action qui commence à apapraître à l a fin du 7 continue bien ! La faute au découpage français... Le tome 7 sert juste d'introduction pour bien nous
remettre dans le bain et nous remémorer la vie passée de Fitz. Des rappels qui ont été introduits très en douceur, je trouve.
Je pense que je les relirai tous un jour aussi, et en VO si possible !
(Le Fou aura eu du succès !)
RépondreSupprimerJe trouve aussi que le tome 7 est très bien ficelé malgré son peu d'action. Comme c'est le rappel du passé qui permet d'avancer dans l'histoire, ça s'intègre très bien sans devenir ennuyeux, et
même après une grosse pause entre les deux cycles, les rappels permettent de ne pas se sentir perdu (j'avoue que c'est ce que j'appréhendais un peu avant de commencer)
RépondreSupprimerJ'ai adoré replonger dans le monde de Fitz ! C'est vrai qu'il a tendance à toujours se plaindre et tergiverser mais c'est ce qui le rend attachant ! Et quel plaisir de retrouver le Fou au premier
plan également ! Vivement la suite !
RépondreSupprimerJustement j'aime bien le fait d'avoir le contrepoint d'Oeil-de-Nuit pour modérer les réflexions de Fitz, ça évite de le faire trop tourner en rond, c'est aussi ce qui permet de le rendre
intéressant ^^! Et oui, vivement le tome 8!
J'ai beaucoup aimé la nostalgie qui se dégageait de ce tome ainsi que les belles rencontres qu'on ne manque pas d'y faire !
RépondreSupprimerJe suis tout à fait d'accord! Je l'ai relu récemment,et j'ai encore plus apprécié ma lecture que la première fois :D! Merci de ta visite!
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