lundi 11 avril 2011

A comme Association, tome 4: Le subtil parfum du soufre - Pierre Bottero


Voilà Ombe en mission pour l'Association, chargée de découvrir un éventuel trafic de drogue chez les Anormaux. Seulement, ce qui devait être au départ une simple mission d'observation se révèle rapidement beaucoup plus épineux. Ombe se heurte à une bande de garous, sauve la vie de l'un d'entre eux, et rapidement, les choses deviennent un peu plus compliquées...

Un quatrième tome splendide de la plume magnifique de Pierre Bottero. Malgré le fait que le texte nous soit livré ici quasiment à l'état brut, Pierre Bottero n'ayant pas eu le temps de le relire, il est néanmoins parfaitement maîtrisé, riche en humour, en poésie, mais aussi en émotions (j'y suis allée de ma petite larme à la fin de ce tome, surtout en lisant la postface d'Erik L'Homme, qui, tout comme la préface qu'il nous offrait au début des deux premiers tomes est simple et touchante.)

Tout comme dans le troisième tome où l'on se penchait plus particulièrement sur les trolls, on fait ici la rencontre avec une nouvelle espèce d'Anormaux, les garous, qui tout en étant proches des loup-garous tels que nous les connaissons traditionnellement, possèdent également des caractéristiques moins communes (le fait de contrôler leurs transformations pour commencer, la capacité à « flairer » les émotions, ensuite...). J'ai trouvé passionnant de découvrir les coutumes des garous et de voir Ombe évoluer au milieu de ce groupe à la fois sauvage et possédant pourtant un sens aigu des règles et de l'honneur (pour la plupart, du moins...)

Pour parler du personnage d'Ombe... je ne peux pas décemment la comparer à Jasper parce que ce sont deux personnages complètement différents, et ils n'ont pas du tout les mêmes atouts. Mais je dois bien avouer que si c'est Jasper qui me fait toujours rire le plus (c'est ce qui fait son charme ^^) Ombe a cependant un côté plus touchant, car bien qu'elle se fasse passer pour une dure à cuire (aussi bien physiquement que mentalement) elle cache néanmoins une certaine fragilité qui la rend émouvante. Mais Pierre Bottero parvient à nous émouvoir précisément par le contraste entre ce côté un peu brutal du personnage et de sa manière de s'exprimer, et les véritables sentiments qui l'agitent. Pas de larmoiement ou de scènes à l'eau de rose, et j'ai véritablement été séduite par cette manière de rendre de manière simple, sobre et pourtant très forte les émotions les plus tumultueuses du personnage.

Je ne dirai rien à propos de la fin, si ce n'est qu'elle m'a bouleversée. Pas dans le mauvais sens, disons plutôt qu'on a l'impression d'une certaine amertume et en même temps d'une plénitude, comme si on venait enfin d'entendre des mots que l'on attendait depuis le début de la saga. En tout cas c'est l'impression que j'en ai eue. C'est au point qu'en refermant le livre, je suis restée un moment sur cette impression un peu bizarre, sans rien faire ni lire d'autre, juste à repenser aux dernières pages (et à essuyer des larmichettes sur la postface ^^'').

Bref, tout cela mérite t-il de classer ce livre dans la catégorie coups de coeur? Pour moi c'est oui, sans hésitation, je trouve que c'est pour l'instant le meilleur tome de la saga.

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