Les Aventuriers de la Mer, tome 5: Prisons d'eau et de bois - Robin Hobb

Tandis que le Gouverneur fait voile vers Terrilville sur un navire chalcédien, Brashen, ayant découvert que Vivacia avait été capturée par le pirate Kennit, s'empresse d'avertir les Vestrit. Alors que la situation se fait tendue entre ceux qui approuvent les nouvelles mesures du Gouverneur et ceux qui les rejettent catégoriquement, Brashen, Ambre et Althéa décident d'employer Parangon pour aller au secours de Vivacia, soustrayant du même coup la vivenef des Ludchance à ses potentiels acheteurs non-Marchands. De son côté, la vie de pirate ne semble pas déplaire à Vivacia qui fait tout ce qu'elle peut pour plaire à Kennit, au grand dam de Hiémain, qui a beaucoup plus de mal que la vivenef à faire confiance au pirate.

Bon, pour être franche (et si ça ne se voyait pas encore =p) j'ai beaucoup beaucoup de mal à faire des chroniques sur chaque tome des Aventuriers de la Mer, parce que j'ai vraiment l'impression de répéter toujours les mêmes choses. En réalité, il n'y a pas vraiment de tournant ou de coups de théâtre, plutôt des tendances qui se confirment ou s'inversent d'un tome à l'autre, donc c'est difficile de parler de ce qui a marqué dans un tome plus que dans un autre, d'autant que la narration très morcelée empêche d'avoir une vision linéaire de l'histoire.

Le fil directeur de celui-ci semble essentiellement être la politique de Terrilville et des Premiers Marchands vis-a-vis de Jamaillia et du Gouverneur, et les implications du sauvetage de Vivacia. Plus que jamais, la famille Vestrit est livrée à elle-même, et les dissensions au sein même de la famille ne sont pas faites pour arranger les choses (même si j'avoue qu'entendre Althéa remettre vertement Malta à sa place de temps en temps, ça fait un bien fou XD). Néanmoins, la nouvelle de la capture de Vivacia semble les inciter à faire front ensemble et c'est déjà un bon point par rapport aux tomes précédents.

D'autant qu'en réalisant que son papa ne va pas venir la sauver des griffes de ses aïeules démodées, Malta commence à se montrer plus mature. Peut-être qu'elle deviendra moins insupportable par la suite (à moins que les défauts qu'elle a hérités de son père ne prennent le dessus...) Néanmoins, elle paraît avoir un peu plus la tête sur les épaules, on en vient même (et j'en ai été la première surprise!) à, sinon approuver, du moins comprendre son comportement et même avoir envie de la soutenir, notamment vers la fin.

Pour parler de Kennit, je pense pouvoir dire qu'il s'agit du personnage que je préfère. Pas dans le sens où il m'est sympathique, mais plutôt parce qu'il me fascine (un peu comme Severus Rogue dans Harry Potter ^^). Quand il est observé d'un point de vue extérieur, il paraît tellement humain sensible, attentif... tellement anti-Kennit, en fait, qu'on se dit automatiquement qu'il doit y avoir calcul derrière. On a l'impression qu'il joue un rôle qu'il s'est taillé sur mesure, avec tellement de naturel que chacun s'y laisse prendre, même le lecteur. Notamment, sa relation avec Hiémain est d'une terrible ambiguïté: est-ce qu'il apprécie vraiment le gamin? Est-ce que Hiémain n'est pour lui qu'un moyen d'obtenir ce qu'il veut? Même quand on a droit au point de vue de Kennit, je n'ai pas souvenir que ces questions soient tout à fait résolues.

Enfin, pour terminer sur un autre de mes personnages favoris (ma vivenef de harem *o* (comprenne qui pourra XD)), j'avoue que la nouvelle de la remise à flots du Parangon suscite une grosse angoisse, et pas seulement chez les personnages. Ce qui a poussé le Parangon à tuer ses précédents capitaines (si même c'est lui qui les a tués) est toujours un mystère, tout ce qu'on en sait, c'est ce que les personnages ont bien voulu en dire et ce que l'on a pu deviner des souvenirs flous du navire lui-même. On en vient à se demander par conséquent si cette remise à flots va permettre d'éclaircir ce mystère, et si du même coup, l'équipage ne va pas en pâtir...

Voilà pour le tome 5! J'aurais aimé y voir un peu plus Sérille (qui fait deux brèves apparitions, au premier et au dernier chapitre, avec un changement radical entre les deux.) et en apprendre un peu plus sur le dragon de Reyn. Je suppose que ce sera pour les prochains tomes. D'autre part (c'est le côté fleur bleue qui parle) le dilemme Grag/Brashen qui divise Althéa a retenu mon attention à plusieurs reprises (je dois bien avouer que j'aurais eu moi-même énooooormément de mal à faire un choix entre les deux ^^''). Voilà, je vais faire une pause avant de reprendre la suite, mais j'avoue honnêtement que je me fais violence pour ne pas entamer tout de suite le tome 6.