/!\ spoilers sur les tomes précédents
Le capitaine Kennit est parvenu à s'emparer de la Vivacia, mais il est malgré tout bien mal en point. L'infection de sa jambe s'étend, et l'amputation que doit effectuer Hiémain lui laisse également peu de chances de survie. Or, s'il meurt, Kyle et Hiémain sont condamnés. De son côté, Althéa ignore encore ce qui est arrivé à Vivacia, et rentre chez elle à bord de l'Ophélie, la vivenef de la famille Ténira. C'est l'occasion pour elle de constater jusqu'à quel point le Gouverneur a eu l'audace de violer les anciens traités de Terrilville. Pendant ce temps, chez les Vestrit, l'on prépare tant bien que mal l'arrivée de Reyn Khuprus du désert des Pluies qui vient faire sa cour à Malta...
Toujours une narration très morcelée dans ce tome-ci, mais on assiste enfin à la rencontre de différents points de vue et à la jonction de plusieurs des histoires qui avaient jusqu'alors des cours séparés, à commencer par Kennit et la Vivacia, puis d'autres au fur et à mesure. Du coup, on se perd un peu moins au niveau du déroulement de l'histoire et des correspondances (j'avoue que j'avais parfois du mal dans les autres tomes à situer les pérégrinations de tous les personnages les uns par rapport aux autres. Maintenant, même si on passe toujours aussi rapidement d'un point de vue à un autre, ils s'enchaînent de façon plus fluide, dans la mesure où ils se font plus souvent suite chronologiquement.)
On assiste à une complexification des rapports entre les personnages, à nouveau des portraits se nuancent: celui de Hiémain, qui se montre de plus en plus affirmé, sans pour autant renier ses préceptes. Ses introspections, ses doutes, et ses réflexions sur son lien avec Vivacia, qui font écho à celles de la vivenef sont particulièrement intéressants à lire. Ce lien semble à la fois très fort et pourtant très précaire, car la relation des deux personnages alterne entre une confiance presque aveugle et malgré tout une certaine distance, voire de la jalousie.
De la même façon, il se crée un lien entre le capitaine Kennit, Hiémain et Vivacia, qui rend bizarrement le pirate plus humain, moins froid. Notamment il semble d'une certaine manière se créer un lien d'identité entre Hiémain et Kennit qui m'a beaucoup intriguée, d'abord parce qu'il laisse deviner chez le capitaine une vulnérabilité qu'il s'était efforcé jusqu'alors de cacher, et ensuite parce qu'il semble changer radicalement sa manière de percevoir les choses.
D'autre part, le bref moment d'apaisement entre Kyle et Hiémain n'aura été que de courte durée, et on ne peut pas dire qu'il ait amélioré quand chose entre les deux personnages. Mais maintenant que Kyle n'est plus en position de supériorité ses brimades ont beaucoup moins d'impact. Il n'est plus le capitaine violent et tout puissant de la Vivacia, mais juste un homme aigri de n'avoir pu soumettre ni son fils, ni le navire. Dès lors, même s'il continue à grogner, il est d'un coup beaucoup moins effrayant.
Bon, j'arrête de parler de ce qui se passe sur la Vivacia (même si c'est ce qui m'a le plus marqué dans ce tome 4.) Pour aborder un élément nouveau, on entre un peu plus dans le vif du sujet en ce qui concerne les agissements du gouverneur: on a enfin un aperçu du personnage en lui même, il prend corps devient plus qu'un simple titre que l'on rencontrait constamment depuis le tome 1, mais les échos que l'on en avait sont loin de rendre justice au personnage lui-même qui est tout simplement méprisable. J'avoue qu'il m'a fait irrésistiblement penser à Royal, jeune, arrogant, sûr de son bon droit, abruti par les herbes et complètement ignorant des traditions qui ne sont pas les siennes. Sérille, sa Compagne de Coeur, en revanche, m'a plu par son côté posé et sa manière de ne pas céder aux caprices du jeune Gouverneur. C'est un personnage qui devrait prendre de l'importance dans la lutte des Marchands de Terrilville par la suite, je l'espère en tout cas.
Bref, un tome où tout se complique encore. Vivacia aux mains des pirates, Althéa de retour chez elle qui se prépare avec les Ténira à lutter contre les exigences du Gouverneur (tout en étant partagée, sentimentalement, entre Grag Ténira et Brashen Trell...), Parangon, la vieille vivenef, exposée au danger d'être vendue aux nouveaux Marchands, les nouvelles choses que l'on apprend sur le Désert des Pluies, les traditions menacées, et les conflits de plus en plus profonds qui déchirent non seulement la famille Vestrit, mais Terrilville toute entière... il y aurait encore beaucoup de choses à dire. En tout cas, le rythme de la saga ne faiblit pas et il est toujours aussi agréable de suivre les aventures de ses protagonistes.
On assiste à une complexification des rapports entre les personnages, à nouveau des portraits se nuancent: celui de Hiémain, qui se montre de plus en plus affirmé, sans pour autant renier ses préceptes. Ses introspections, ses doutes, et ses réflexions sur son lien avec Vivacia, qui font écho à celles de la vivenef sont particulièrement intéressants à lire. Ce lien semble à la fois très fort et pourtant très précaire, car la relation des deux personnages alterne entre une confiance presque aveugle et malgré tout une certaine distance, voire de la jalousie.
De la même façon, il se crée un lien entre le capitaine Kennit, Hiémain et Vivacia, qui rend bizarrement le pirate plus humain, moins froid. Notamment il semble d'une certaine manière se créer un lien d'identité entre Hiémain et Kennit qui m'a beaucoup intriguée, d'abord parce qu'il laisse deviner chez le capitaine une vulnérabilité qu'il s'était efforcé jusqu'alors de cacher, et ensuite parce qu'il semble changer radicalement sa manière de percevoir les choses.
D'autre part, le bref moment d'apaisement entre Kyle et Hiémain n'aura été que de courte durée, et on ne peut pas dire qu'il ait amélioré quand chose entre les deux personnages. Mais maintenant que Kyle n'est plus en position de supériorité ses brimades ont beaucoup moins d'impact. Il n'est plus le capitaine violent et tout puissant de la Vivacia, mais juste un homme aigri de n'avoir pu soumettre ni son fils, ni le navire. Dès lors, même s'il continue à grogner, il est d'un coup beaucoup moins effrayant.
Bon, j'arrête de parler de ce qui se passe sur la Vivacia (même si c'est ce qui m'a le plus marqué dans ce tome 4.) Pour aborder un élément nouveau, on entre un peu plus dans le vif du sujet en ce qui concerne les agissements du gouverneur: on a enfin un aperçu du personnage en lui même, il prend corps devient plus qu'un simple titre que l'on rencontrait constamment depuis le tome 1, mais les échos que l'on en avait sont loin de rendre justice au personnage lui-même qui est tout simplement méprisable. J'avoue qu'il m'a fait irrésistiblement penser à Royal, jeune, arrogant, sûr de son bon droit, abruti par les herbes et complètement ignorant des traditions qui ne sont pas les siennes. Sérille, sa Compagne de Coeur, en revanche, m'a plu par son côté posé et sa manière de ne pas céder aux caprices du jeune Gouverneur. C'est un personnage qui devrait prendre de l'importance dans la lutte des Marchands de Terrilville par la suite, je l'espère en tout cas.
Bref, un tome où tout se complique encore. Vivacia aux mains des pirates, Althéa de retour chez elle qui se prépare avec les Ténira à lutter contre les exigences du Gouverneur (tout en étant partagée, sentimentalement, entre Grag Ténira et Brashen Trell...), Parangon, la vieille vivenef, exposée au danger d'être vendue aux nouveaux Marchands, les nouvelles choses que l'on apprend sur le Désert des Pluies, les traditions menacées, et les conflits de plus en plus profonds qui déchirent non seulement la famille Vestrit, mais Terrilville toute entière... il y aurait encore beaucoup de choses à dire. En tout cas, le rythme de la saga ne faiblit pas et il est toujours aussi agréable de suivre les aventures de ses protagonistes.
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