dimanche 30 janvier 2011

Les Chevaliers d'Emeraude, tome 2: Les dragons de l'Empereur Noir -Anne Robillard


Après des siècles de paix, les armées de l'Empereur Noir Amecareth envahissent soudain les royaumes du continent d'Enkidiev. Les Chevaliers d'Emeraude doivent alors protéger Kira, l'enfant magique liée à la prophétie et qui qui peut sauver le monde.
Comment les dragons de l'Empereur parviennent t-ils à s'infiltrer sur le territoire d'Enkidiev sans être repérés par les chevaliers d'Emeraude? En plus, Asbeth,le sorcier de l'Empereur s'apprête à enlever Kira...
Afin d'accroître sa puissance avant d'affronter ce redoutable homme-oiseau, le chef des Chevaliers, Wellan, se rend au Royaume des Ombres où il doit recevoir l'enseignement des maîtres magiciens.
Là, il va découvrir un terrible secret...

Pour être honnête, j'ai failli ne pas faire de chronique de ce livre, et j'ai été à deux doigts de le refermer sans le terminer au bout de 100 pages. Mais comme il n'est pas dans mes habitudes de ne pas achever mes lectures (en tout cas, pas volontairement ni définitivement), je me suis accrochée, et j'ai fini par atteindre la dernière page avec soulagement.

Pourtant, il se passe tout de même beaucoup plus de choses dans ce deuxième tome que dans le premier. D'abord, Kira a grandi, sa personnalité commence à s'affiner, et son caractère volontaire et déterminé m'a beaucoup plu. J'ai apprécié aussi d'avoir enfin un véritable aperçu de l'autre camp, une petite excursion chez Amecareth qui permet de mettre enfin un visage (façon de parler) sur le nom du grand méchant loup qui jusqu'alors flottait comme une menace un peu indistincte derrière toute l'intrigue. Enfin, j'ai bien aimé aussi le personnage d'Hadrian, le Chevalier fantôme invoqué par Kira, du moins jusqu'à ce qu'il disparaisse complètement de l'histoire. De plus, dans ce tome-ci, les personnage principaux ne sont pas aussi épargnés que dans le premier, tous ne s'en sortent pas indemnes, et cela amène certains des rescapés à reconsidérer leur position.

Néanmoins, sur plus de 400 pages tout cela reste quand même un peu léger, et en dehors de ce qui est résumé en quatrième de couverture, l'histoire n'apporte pas beaucoup de nouveaux éléments. Sans compter que tout le monde est amoureux de tout le monde (sans vraiment de surprise la plupart du temps...) et que naturellement, toutes les femmes sont amoureuses de Wellan (sans blague, mais qu'est-ce qu'elles lui trouvent?). Parmi les passages que j'aurais élagué sans remords, les émois sentimentaux divers figurent au premier plan (d'ailleurs, je me suis contentée de lire ces passages en diagonale, la plupart du temps.)

Encore une fois, on a des maladresses de style, l'emploi de registres inappropriés. J'ai eu des doutes, du coup, mais « se balader » fait bien partie du registre familier... le trouver une fois passe encore (même si c'est dans la bouche d'un Immortel... mouais...) mais quand il est répété systématiquement dans le texte, on commence à tiquer un peu (et ce n'est qu'un exemple parmi d'autres). Pareil pour plusieurs expression répétées un peu abusivement (on a l'impression que les chevaliers passent leur temps à se « transmettre des vagues d'apaisement ». L'expression revient textuellement, à peu près toutes les trois pages, et pour être franche, ça m'a vite saoulée. Ah non, quelquefois ils se transmettent des vagues d'amour aussi, histoire de varier les plaisirs.) Idem pour le terme « magiquement », que pour une raison mystérieuse, j'ai eu du mal à supporter à force de le voir répéter à toutes les sauces. Je ne sais pas ce qui m'embête avec ce mot, c'est une énigme pour moi, disons que dans mon ressenti personnel, j'ai l'impression que l'auteur a décidé de l'utiliser pour tout ce qui ne se faisait pas de manière naturelle, pour s'épargner la peine d'expliquer comment ça fonctionnait. Bref, il y a comme cela dans le texte de multiples tics de langage qui alourdissent le style et qui m'ont empêchée de m'immerger dans l'histoire proprement dite.

En fin de compte, même si je reconnais qu'il y a un peu plus de matière dans ce deuxième tome que dans le premier, le style fait vraiment barrière entre moi et l'univers d'Enkidiev. Les personnages restent figés dans leur gangue de mots et je n'arrive pas à les faire exister en dehors de ce qui est raconté. Sans compter que le Chevalier qui est le plus développé (et pour qui tout le monde se pâme -__-'') est aussi celui que je déteste le plus, à savoir Wellan, qui se montre colérique, rancunier et salement borné. Pour conclure, même si j'ai pu apprécier certains aspects de ce deuxième tome, les points négatifs que j'ai pu lui trouver sont trop envahissants pour me donner envie de poursuivre avec le tome 3.

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