(Traduit de la quatrième de couv)
Trois vies vont changer le destin des nations. Helikaon, le jeune prince de Dardanie, hanté par une enfance traumatisante. La prêtresse Andromaque, dont le caractère flamboyant et la farouche indépendance menacent la puissance des rois. Et le guerrier légendaire, Argurios, muré dans la solitude, et uniquement mu par la soif de vengeance. A Troie, ils trouvent une cité déchirée par des rivalités destructrices. Et au delà de ses murs légendaires, des ennemis sanguinaires convoitent ses richesses et conspirent à sa perte. C'est une époque de bravoure et de trahison. Une époque de bain de sang et de terreur. Une époque pour les héros.
Trois vies vont changer le destin des nations. Helikaon, le jeune prince de Dardanie, hanté par une enfance traumatisante. La prêtresse Andromaque, dont le caractère flamboyant et la farouche indépendance menacent la puissance des rois. Et le guerrier légendaire, Argurios, muré dans la solitude, et uniquement mu par la soif de vengeance. A Troie, ils trouvent une cité déchirée par des rivalités destructrices. Et au delà de ses murs légendaires, des ennemis sanguinaires convoitent ses richesses et conspirent à sa perte. C'est une époque de bravoure et de trahison. Une époque de bain de sang et de terreur. Une époque pour les héros.
Voilà la chronique du tome 1 trèèèès en retard pour la LC que j'avais organisé avec nekotenshi (mais mieux vaut tard que jamais après tout =p). Je pensais au départ faire une chronique globale pour les trois tomes et la poster en même temps que tout le monde en décembre, mais finalement, j'ai tellement de choses à dire sur ce premier tome que je vais quand même faire une chronique pour chaque tome (en essayant de ne pas être trop en retard pour le 3e ^^')
Après avoir moyennement aimé Légende et après avoir été plus convaincue par le Lion de Macédoine, j'étais curieuse de voir ce que pouvait faire David Gemmell avec Troie, et j'avoue que je l'attendais un peu au tournant pour confirmer ou infirmer la bonne impression qui m'était restée de L'Enfant Maudit. Si j'ai cru au départ que je n'allais jamais terminer ce livre, une fois que je m'y suis enfin attelée sérieusement, les pages ont défilé et finalement, malgré quelques bémols, le bilan est en fait plutôt positif.
Le principal souci, qui m'a vraiment freinée au début de la lecture est surtout l'absence d'un véritable fil directeur à toute l'intrigue. Gemmell nous présente une multitude de personnages, dont les destins se croisent et se rejoignent sans pour autant avoir de but commun. Tous évidemment ont un rapport avec la ville de Troie, tous vont s'y retrouver, mais du début à la fin, on semble dans l'attente d'un bouleversement quelconque qui ne vient pas. Ce premier tome fait donc un peu figure de longue scène d'exposition, nous présentant la ville de Troie, les tensions politiques et les rivalités qui la traversent, à travers les yeux de personnages qui lui sont étrangers: Helikaon le prince dardanien, Andromaque, la prêtresse de Thera, Argurios, le guerrier mycénien. Pendant tout le roman, on a l'impression d'un orage qui couve, mais qui n'arrive pas à éclater, du moins jusqu'à la toute fin.
Cette impression d'une absence de trame de fond est surtout liée au fait que l'on suit plusieurs personnages qui n'agissent pas toujours de leur propre chef ou se retrouvent dépassés par certains événements. Ils semblent souvent obéir à une force supérieure, qu'elle leur soit intérieure ou extérieure (le sens du devoir, l'autorité paternelle, la soif de vengeance...) et du coup se retrouvent parfois pieds et poings liés, sans possibilité de réfléchir sur le long terme. Plutôt qu'une véritable progression et une évolution des personnages, on a surtout l'impression de les suivre à travers leur tension entre cette force supérieure et leurs aspirations véritables. Ce qui fait que s'ils n'ont pas toujours de but avoué et semblent parfois faire du surplace, ils sont en fait constamment en train d'essayer de prendre le contrôle de leur destin.
D'ailleurs en parlant de force supérieure, j'ai trouvé intéressante la manière qu'avait Gemmell de triturer son matériau original, à savoir les récits homériques, pour leur donner une tournure beaucoup plus historique, mettant l'humain au premier plan, et délaissant toutes les interventions divines. En effet, les dieux ne sont évoqués que très rarement, et lorsque c'est le cas, ils ne le sont que par convention ou par superstition. Il n'y a pas d'intervention divine à proprement parler (même si certains personnages sont doués du pouvoir de vision, comme la petite Cassandre, évidemment) et ce sont les qualités humaines qui sont mises en avant.
Gemmell s'est amusé également à réinventer le mythe original en transformant le caractère et en changeant la place des personnages. Il a en quelque sorte « historicisé » le mythe, en renversant quelques clins d'oeil à Homère, comme pour essayer de rétablir une vérité qui aurait été « romancée » par le grand poète grec (un exemple parmi d'autres est celui d'Hélène qui, chez Gemmell, n'est pas la plus belle femme du monde). Parmi ces personnages revus et corrigés, celui que j'ai le plus aimé est Odysseus (Ulysse), présenté par Gemmell comme un raconteur d'histoire hors-pair. Un raconteur d'histoire qui a déjà de nombreux récits à son actif, comme celui où lui et son équipage ont été capturés par un cyclope... j'ai trouvé très drôle cette manière de remettre en perspective tout le récit de l'Odyssée, en nous laissant nous demander si Ulysse n'aurait pas par hasard embobiné tout le monde avec ses aventures.
Dans l'ensemble, j'ai fini par trouver les personnages très attachants, et c'est ce qui m'a encouragée à continuer plus qu'autre chose, d'autant que j'ai vraiment fini par m'intéresser à toutes ces histoires individuelles entrecroisées. J'ai bien aimé le personnage d'Helikaon, même si j'ai trouvé qu'il aurait pu par certains aspects être le jumeau de Parménion dans Le Lion de Macédoine: le personnage héroïque, généreux, plein de grandeur, qui peut malgré tout devenir dur, intransigeant, voire franchement dangereux. Andromaque m'a plu également, même si son côté « femme forte » était parfois un peu trop mis en avant et son côté provocateur parfois trop poussé pour être vraiment crédible.
Mais mon petit coup de cœur va à Argurios, le guerrier Mycénien, pour son côté « faux méchant » (une recette qui a toujours beaucoup de succès avec moi =p). Les mycéniens sont, pour tous le monde, un peuple de barbares, méprisables et méprisés. Argurios se démarque rapidement de cette image grâce à sa bravoure, et la relation touchante qu'il noue peu à peu avec le petit Xandre. Notre guerrier solitaire nous dévoile progressivement un petit cœur tout mou =p, et cela nuance son côté bourru et sa soif de vengeance envers Helikaon. J'ai bien aimé les diverses réactions face à ce personnage, entre ceux qui admirent sa valeur au combat, mycénien ou pas, ceux qui le considèrent comme un barbare de toute façon, ceux qui se méfient de lui et qui peu à peu apprennent à lui faire confiance... en somme, c'est un des personnages que j'ai préféré suivre tout au long du roman.
Bref, ce n'est pas tout à fait un coup de cœur, surtout en raison des longueurs ce côté un peu dilué de l'intrigue, qui croise plusieurs destinées individuelles sans leur donner de fil directeur, et aussi parce que j'ai eu tendance à comparer pas mal de personnages et de ficelles utilisées par Gemmell dans cette saga à celles utilisées dans le Lion de Macédoine. Mais si j'ai eu du mal à m'y plonger au début, une fois lancée, j'ai vraiment passé un bon moment et j'ai finalement très envie de lire la suite.
Après avoir moyennement aimé Légende et après avoir été plus convaincue par le Lion de Macédoine, j'étais curieuse de voir ce que pouvait faire David Gemmell avec Troie, et j'avoue que je l'attendais un peu au tournant pour confirmer ou infirmer la bonne impression qui m'était restée de L'Enfant Maudit. Si j'ai cru au départ que je n'allais jamais terminer ce livre, une fois que je m'y suis enfin attelée sérieusement, les pages ont défilé et finalement, malgré quelques bémols, le bilan est en fait plutôt positif.
Le principal souci, qui m'a vraiment freinée au début de la lecture est surtout l'absence d'un véritable fil directeur à toute l'intrigue. Gemmell nous présente une multitude de personnages, dont les destins se croisent et se rejoignent sans pour autant avoir de but commun. Tous évidemment ont un rapport avec la ville de Troie, tous vont s'y retrouver, mais du début à la fin, on semble dans l'attente d'un bouleversement quelconque qui ne vient pas. Ce premier tome fait donc un peu figure de longue scène d'exposition, nous présentant la ville de Troie, les tensions politiques et les rivalités qui la traversent, à travers les yeux de personnages qui lui sont étrangers: Helikaon le prince dardanien, Andromaque, la prêtresse de Thera, Argurios, le guerrier mycénien. Pendant tout le roman, on a l'impression d'un orage qui couve, mais qui n'arrive pas à éclater, du moins jusqu'à la toute fin.
Cette impression d'une absence de trame de fond est surtout liée au fait que l'on suit plusieurs personnages qui n'agissent pas toujours de leur propre chef ou se retrouvent dépassés par certains événements. Ils semblent souvent obéir à une force supérieure, qu'elle leur soit intérieure ou extérieure (le sens du devoir, l'autorité paternelle, la soif de vengeance...) et du coup se retrouvent parfois pieds et poings liés, sans possibilité de réfléchir sur le long terme. Plutôt qu'une véritable progression et une évolution des personnages, on a surtout l'impression de les suivre à travers leur tension entre cette force supérieure et leurs aspirations véritables. Ce qui fait que s'ils n'ont pas toujours de but avoué et semblent parfois faire du surplace, ils sont en fait constamment en train d'essayer de prendre le contrôle de leur destin.
D'ailleurs en parlant de force supérieure, j'ai trouvé intéressante la manière qu'avait Gemmell de triturer son matériau original, à savoir les récits homériques, pour leur donner une tournure beaucoup plus historique, mettant l'humain au premier plan, et délaissant toutes les interventions divines. En effet, les dieux ne sont évoqués que très rarement, et lorsque c'est le cas, ils ne le sont que par convention ou par superstition. Il n'y a pas d'intervention divine à proprement parler (même si certains personnages sont doués du pouvoir de vision, comme la petite Cassandre, évidemment) et ce sont les qualités humaines qui sont mises en avant.
Gemmell s'est amusé également à réinventer le mythe original en transformant le caractère et en changeant la place des personnages. Il a en quelque sorte « historicisé » le mythe, en renversant quelques clins d'oeil à Homère, comme pour essayer de rétablir une vérité qui aurait été « romancée » par le grand poète grec (un exemple parmi d'autres est celui d'Hélène qui, chez Gemmell, n'est pas la plus belle femme du monde). Parmi ces personnages revus et corrigés, celui que j'ai le plus aimé est Odysseus (Ulysse), présenté par Gemmell comme un raconteur d'histoire hors-pair. Un raconteur d'histoire qui a déjà de nombreux récits à son actif, comme celui où lui et son équipage ont été capturés par un cyclope... j'ai trouvé très drôle cette manière de remettre en perspective tout le récit de l'Odyssée, en nous laissant nous demander si Ulysse n'aurait pas par hasard embobiné tout le monde avec ses aventures.
Dans l'ensemble, j'ai fini par trouver les personnages très attachants, et c'est ce qui m'a encouragée à continuer plus qu'autre chose, d'autant que j'ai vraiment fini par m'intéresser à toutes ces histoires individuelles entrecroisées. J'ai bien aimé le personnage d'Helikaon, même si j'ai trouvé qu'il aurait pu par certains aspects être le jumeau de Parménion dans Le Lion de Macédoine: le personnage héroïque, généreux, plein de grandeur, qui peut malgré tout devenir dur, intransigeant, voire franchement dangereux. Andromaque m'a plu également, même si son côté « femme forte » était parfois un peu trop mis en avant et son côté provocateur parfois trop poussé pour être vraiment crédible.
Mais mon petit coup de cœur va à Argurios, le guerrier Mycénien, pour son côté « faux méchant » (une recette qui a toujours beaucoup de succès avec moi =p). Les mycéniens sont, pour tous le monde, un peuple de barbares, méprisables et méprisés. Argurios se démarque rapidement de cette image grâce à sa bravoure, et la relation touchante qu'il noue peu à peu avec le petit Xandre. Notre guerrier solitaire nous dévoile progressivement un petit cœur tout mou =p, et cela nuance son côté bourru et sa soif de vengeance envers Helikaon. J'ai bien aimé les diverses réactions face à ce personnage, entre ceux qui admirent sa valeur au combat, mycénien ou pas, ceux qui le considèrent comme un barbare de toute façon, ceux qui se méfient de lui et qui peu à peu apprennent à lui faire confiance... en somme, c'est un des personnages que j'ai préféré suivre tout au long du roman.
Bref, ce n'est pas tout à fait un coup de cœur, surtout en raison des longueurs ce côté un peu dilué de l'intrigue, qui croise plusieurs destinées individuelles sans leur donner de fil directeur, et aussi parce que j'ai eu tendance à comparer pas mal de personnages et de ficelles utilisées par Gemmell dans cette saga à celles utilisées dans le Lion de Macédoine. Mais si j'ai eu du mal à m'y plonger au début, une fois lancée, j'ai vraiment passé un bon moment et j'ai finalement très envie de lire la suite.
Un livre lu dans le cadre de la LC organisée par votre serviteuse (si si, ça se dit) et par nekotenshi avec:
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