Une sociopathe qui tue tous ceux qu’elle touche, un frappadingue qui veut réussir dans le roman sentimental, une stagiaire subissant un harcèlement d’un nouveau genre, une dingue qui pense que John Wayne est toujours vivant, une petite fille inquiétante, un gigolo qui picole comme un trou, une femme humiliée et des philosophes néo-kantiens qui s’étripent… Tels sont les personnages de ces huit nouvelles dans lesquelles on oublie souvent que boire et fumer nuisent dangereusement à la santé.
Merci beaucoup à Condie Raïs de m'avoir fait parvenir ce recueil de nouvelles que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire. Si cet ouvrage un peu décalé m'a parfois laissée perplexe ou mal à l'aise, j'ai néanmoins passé un très bon moment à la lecture de ces huit nouvelles, que j'ai trouvé pour la plupart très drôles et assez marquantes.
Tout d'abord j'ai beaucoup aimé l'écriture de Condie Raïs et l''humour qui parcourt la plupart des nouvelles, un humour assez noir et cynique, qui se fait même parfois assez douloureux (particulièrement dans « la petite fille qui n'aimait pas Noël »). La plume est vive, très agréable, le ton parfois familier, et donne à chaque nouvelle une voix particulière aux personnages, hommes femmes, et même enfants, mais tous aux prises avec de petits soucis assez singuliers, dans des nouvelles qui se promènent entre fantastique et réalisme. L'auteur tranche dans le vif pour dépeindre des phénomènes de société d'une façon un peu surréaliste, en accentuant des traits à outrance et en donnant à ses personnages un détachement parfois effrayant face à des choses qui nous semblent aberrantes.
J'ai trouvé particulièrement amusante la manière d'évoquer avec beaucoup d'ironie les best-sellers et auteurs à succès contemporains (tout le monde devinera qui se cache sous le personnage de Marc Mussaut, qui m'a personnellement fait mourir de rire) et de tempérer cette moquerie à peine voilée avec une bonne dose d'autodérision. En effet, Condie Raïs n'est pas tendre non plus avec son propre personnage (n'hésitant pas à se mettre sur le même plan que ces auteurs à succès :P) qui réapparaît dans plusieurs nouvelles et se révèle très amusant.
Parmi mes nouvelles préférées, il y a la première « Maneater », qui est très malsaine, racontée avec un humour cynique, par une fille qui provoque la mort de toutes les personnes qu'elle touche. Le ton assez léger adopté par le personnage contraste fortement avec le thème assez sombre et dérangeant de la nouvelle et ce décalage, s'il fait rire, est néanmoins très déroutant.
J'ai également particulièrement aimé « Pars vite mais ne reviens pas trop tard », qui m'a fait rire aux larmes devant les déboires du pauvre Marc Mussaut tâchant d'écrire une gentille histoire d'amour qui se termine immanquablement de façon totalement improbable (dispute, bain de sang, scène SM, attaque terroriste etc... alors que tout commençait si bien... xD). La façon dont le personnage s'efforce d'écrire du roman de gare et voit le texte échapper à son contrôle est absolument hilarante, et la façon dont il parvient finalement à avoir du succès est également très drôle.
J'ai beaucoup aimé aussi « La petite fille qui n'aimait pas Noël », qui m'a beaucoup rappelé dans sa construction le Chant du Troll de Pierre Bottero, mais sans la tendresse que l'on peut trouver dans ce livre pour enfants. La nouvelle est au contraire dure, noire, douloureuse, et si l'on rit parfois en la lisant, c'est d'un rire jaune, assez malsain. Tout y est raconté du point de vue d'une enfant, qui ne comprend pas tout ce qui se passe, et c'est donc au lecteur de décrypter les signes qui font comprendre petit à petit de quoi il retourne. Comme dans la toute première nouvelle, le ton de l'enfant contraste énormément avec le thème du récit, et c'est assez perturbant.
Si dans l'ensemble, j'ai beaucoup aimé toutes les nouvelles, qu'elles m'aient fait rire ou non (« Prospérine la louve » surtout, n'est pas particulièrement drôle, mais néanmoins imprégnée d'une sorte de démence, d'animalité très effrayante, et pourtant racontée avec une lucidité qui fait froid dans le dos.) j'ai néanmoins eu plus de mal à accrocher à l «Eloge de John Wayne » qui m'a un peu laissée de marbre, principalement parce que je ne connais pas trop le personnage et que les multiples références faites dans cette nouvelle ne me parlaient pas trop.
Bref, dans l'ensemble, j'ai vraiment bien apprécié ce recueil de nouvelles, même s'il semblait au départ assez éloigné de mes lectures habituelles. Les récits sont très courts, se lisent rapidement mais sont néanmoins très vivaces, et restent longtemps dans un coin de la tête, même après la lecture (j'ai même fait des rêves bizarres après avoir lu « Maneater », c'est dire! Et pourtant je rêve rarement de mes lectures, même les plus immersives.). Je remercie donc encore Condie Raïs pour l'envoi de ce recueil, à côté duquel je serais sans doute passée sans cela.
Tout d'abord j'ai beaucoup aimé l'écriture de Condie Raïs et l''humour qui parcourt la plupart des nouvelles, un humour assez noir et cynique, qui se fait même parfois assez douloureux (particulièrement dans « la petite fille qui n'aimait pas Noël »). La plume est vive, très agréable, le ton parfois familier, et donne à chaque nouvelle une voix particulière aux personnages, hommes femmes, et même enfants, mais tous aux prises avec de petits soucis assez singuliers, dans des nouvelles qui se promènent entre fantastique et réalisme. L'auteur tranche dans le vif pour dépeindre des phénomènes de société d'une façon un peu surréaliste, en accentuant des traits à outrance et en donnant à ses personnages un détachement parfois effrayant face à des choses qui nous semblent aberrantes.
J'ai trouvé particulièrement amusante la manière d'évoquer avec beaucoup d'ironie les best-sellers et auteurs à succès contemporains (tout le monde devinera qui se cache sous le personnage de Marc Mussaut, qui m'a personnellement fait mourir de rire) et de tempérer cette moquerie à peine voilée avec une bonne dose d'autodérision. En effet, Condie Raïs n'est pas tendre non plus avec son propre personnage (n'hésitant pas à se mettre sur le même plan que ces auteurs à succès :P) qui réapparaît dans plusieurs nouvelles et se révèle très amusant.
Parmi mes nouvelles préférées, il y a la première « Maneater », qui est très malsaine, racontée avec un humour cynique, par une fille qui provoque la mort de toutes les personnes qu'elle touche. Le ton assez léger adopté par le personnage contraste fortement avec le thème assez sombre et dérangeant de la nouvelle et ce décalage, s'il fait rire, est néanmoins très déroutant.
J'ai également particulièrement aimé « Pars vite mais ne reviens pas trop tard », qui m'a fait rire aux larmes devant les déboires du pauvre Marc Mussaut tâchant d'écrire une gentille histoire d'amour qui se termine immanquablement de façon totalement improbable (dispute, bain de sang, scène SM, attaque terroriste etc... alors que tout commençait si bien... xD). La façon dont le personnage s'efforce d'écrire du roman de gare et voit le texte échapper à son contrôle est absolument hilarante, et la façon dont il parvient finalement à avoir du succès est également très drôle.
J'ai beaucoup aimé aussi « La petite fille qui n'aimait pas Noël », qui m'a beaucoup rappelé dans sa construction le Chant du Troll de Pierre Bottero, mais sans la tendresse que l'on peut trouver dans ce livre pour enfants. La nouvelle est au contraire dure, noire, douloureuse, et si l'on rit parfois en la lisant, c'est d'un rire jaune, assez malsain. Tout y est raconté du point de vue d'une enfant, qui ne comprend pas tout ce qui se passe, et c'est donc au lecteur de décrypter les signes qui font comprendre petit à petit de quoi il retourne. Comme dans la toute première nouvelle, le ton de l'enfant contraste énormément avec le thème du récit, et c'est assez perturbant.
Si dans l'ensemble, j'ai beaucoup aimé toutes les nouvelles, qu'elles m'aient fait rire ou non (« Prospérine la louve » surtout, n'est pas particulièrement drôle, mais néanmoins imprégnée d'une sorte de démence, d'animalité très effrayante, et pourtant racontée avec une lucidité qui fait froid dans le dos.) j'ai néanmoins eu plus de mal à accrocher à l «Eloge de John Wayne » qui m'a un peu laissée de marbre, principalement parce que je ne connais pas trop le personnage et que les multiples références faites dans cette nouvelle ne me parlaient pas trop.
Bref, dans l'ensemble, j'ai vraiment bien apprécié ce recueil de nouvelles, même s'il semblait au départ assez éloigné de mes lectures habituelles. Les récits sont très courts, se lisent rapidement mais sont néanmoins très vivaces, et restent longtemps dans un coin de la tête, même après la lecture (j'ai même fait des rêves bizarres après avoir lu « Maneater », c'est dire! Et pourtant je rêve rarement de mes lectures, même les plus immersives.). Je remercie donc encore Condie Raïs pour l'envoi de ce recueil, à côté duquel je serais sans doute passée sans cela.
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