Toujours à la recherche de Ruppert l'archiviste, Roland, Mathilde et la jeune Elena arrivent en terre de Ravengen, où des faits étranges vont bientôt les pousser à mener l'enquête. En effet, il se raconte qu'une malédiction frappe cette région: quarante ans plus tôt, Othon le Loup, duc de Ravengen, a fait assassiner son épouse Beatrix et son amant. Aujourd'hui, c'est l'épouse et le fils du duc Wilfrid de Ravengen qui ont été retrouvés tués et mutilés non loin de la forteresse. Les morts étranges s'enchaînent, et l'on murmure que tout cela est l'oeuvre de la Malebête...
Après un second tome qui ne m'avait que moyennement convaincue, à cause de son atmosphère assez différente de celle du premier, j'ai en revanche beaucoup plus apprécié ce troisième tome, où l'on retrouve un peu plus ce côté « terre de légende », ce côté reculé qui rend l'atmosphère du livre fantastique et un peu oppressante.
J'ai trouvé l'intrigue de ce troisième tome un peu plus dense et imprévisible que celle des deux premiers, et si j'ai eu un peu de mal à entrer dans le récit au début, le temps de mettre en place l'intrigue, mon intérêt est remonté dès le moment où les Haut Conteurs commencent à enquêter et se confrontent avec la Bête.
Parce qu'à partir de là, on se pose beaucoup de questions qui resteront sans réponse pendant un moment. Qui est vraiment la Bête? Qui est Masque d'Argent? Que cherchent-ils à faire en assassinant les gens de Ravengen? Qu'est-il réellement arrivé à Beatrix quarante ans plus tôt, et à l'épouse du duc Wilfrid? J'avoue que je me suis laissée promener tout au long du livre, partant sans arrêt sur de fausses pistes induites par le récit, pour finalement voir que je n'y étais pas du tout. Et cet aspect m'a beaucoup plu.
J'ai bien aimé aussi le retournement de situation qui intervient à une cinquantaine de pages de la fin du livre, au moment où l'on pourrait penser que tout est réglé (et où l'on se demande, mais qu'est-ce qu'il va bien encore pouvoir se passer pendant 50 pages?) et où en fait, toute la situation s'éclaire d'une lumière nouvelle. On a l'impression que les Conteurs n'ont pas le temps de souffler, et nous non plus, car une fois un problème réglé, il nous faut à nouveau traiter avec un autre.
On fait ici la connaissance de nouveaux personnages plus ou moins sympathiques: Geoffroy Bouche-Goulue, un Haut-Conteur jovial et bedonnant qui apporte une dose d'humour à l'intrigue, le duc Wilfrid de Ravengen, brutal et pervers, et ses quatre fils qui ne valent pas mieux en dehors de Christof. Ce personnage là, d'ailleurs, s'il s'avère dès l'abord moins bête et plus pacifique que ses frères, reste malgré tout un personnage très ambivalent. Sa manière de se placer systématiquement du côté de sa famille, même quand il désapprouve son point de vue, le rend finalement assez imprévisible, et paradoxalement, si c'est le personnage qui semble le moins menaçant, on en vient tout de même à s'en méfier encore plus que des autres, parfois.
Comme dans les tomes précédents, le récit de l'enquête des Haut Conteurs se double d'un aspect politique, qui sans être très développé, est néanmoins bien présent, avec les manœuvres de l'Empereur, qui porte un intérêt très particulier au duché de Ravengen. On ne s'étonne pas de retrouver dans son ombre Lothar Mots-Dorés, qui ici n'a qu'un rôle assez minime, finalement, mais qui promet des développements intéressants dans la suite, au vu de la fin du tome. D'autre part, l'histoire de la Malebête amène un autre problème pour le duc de Ravengen (et pour les haut Conteurs) qui est celui de la révolte villageoise. La cruauté du duc vis à vis de ses villageois est telle qu'on ne peut s'empêcher de s'indigner également pour eux, sans compter que la position des Haut Conteurs dans ce conflit est assez précaire: les villageois, croyant qu'ils sont du côté des nobles, ont beaucoup de mal à leur faire confiance.
Enfin, on a dans ce troisième tome l'ébauche d'une romance assez amusante entre Roland et Elena, la jeune apprentie. Une romance qui, même si l'on y fait fréquemment référence, est néanmoins traitée de façon suffisamment légère pour ne pas devenir envahissante (ce qui n'est pas pour me déplaire). Roland lui même commence à se montrer un peu plus mature et actif que dans les tomes précédents.Même s'il est toujours un personnage un peu plat par son côté un peu trop « héros au grand coeur » (ben, il s'appelle Coeur de Lion, on ne va pas attendre autre chose de lui, d'un autre côté =p), il commence à être un peu moins dépendant des autres Haut Conteurs, et à prendre des initiatives (pas toujours heureuses, ce qui est assez sympathique aussi. Après tout, si tout était toujours trop simple pour les héros, ça ne serait plus drôle du tout.)
Bref, même si j'ai regretté un peu que la quête des Haut Conteurs soit un peu laissée de côté dans ce tome (le Livre des Peurs me manque =p) et qu'on n'en sache pas plus non plus sur ce qu'est devenu Ruppert, j'ai tout de même bien apprécié cette lecture où j'ai retrouvé une partie de ce qui m'avait plu dans le tome 1, et qui m'avait manqué dans le tome 2. Je mettrais sûrement moins de temps à lire le tome 4 qui est d'ores et déjà dans ma PAL (avec une jolie dédicace ^^).
J'ai trouvé l'intrigue de ce troisième tome un peu plus dense et imprévisible que celle des deux premiers, et si j'ai eu un peu de mal à entrer dans le récit au début, le temps de mettre en place l'intrigue, mon intérêt est remonté dès le moment où les Haut Conteurs commencent à enquêter et se confrontent avec la Bête.
Parce qu'à partir de là, on se pose beaucoup de questions qui resteront sans réponse pendant un moment. Qui est vraiment la Bête? Qui est Masque d'Argent? Que cherchent-ils à faire en assassinant les gens de Ravengen? Qu'est-il réellement arrivé à Beatrix quarante ans plus tôt, et à l'épouse du duc Wilfrid? J'avoue que je me suis laissée promener tout au long du livre, partant sans arrêt sur de fausses pistes induites par le récit, pour finalement voir que je n'y étais pas du tout. Et cet aspect m'a beaucoup plu.
J'ai bien aimé aussi le retournement de situation qui intervient à une cinquantaine de pages de la fin du livre, au moment où l'on pourrait penser que tout est réglé (et où l'on se demande, mais qu'est-ce qu'il va bien encore pouvoir se passer pendant 50 pages?) et où en fait, toute la situation s'éclaire d'une lumière nouvelle. On a l'impression que les Conteurs n'ont pas le temps de souffler, et nous non plus, car une fois un problème réglé, il nous faut à nouveau traiter avec un autre.
On fait ici la connaissance de nouveaux personnages plus ou moins sympathiques: Geoffroy Bouche-Goulue, un Haut-Conteur jovial et bedonnant qui apporte une dose d'humour à l'intrigue, le duc Wilfrid de Ravengen, brutal et pervers, et ses quatre fils qui ne valent pas mieux en dehors de Christof. Ce personnage là, d'ailleurs, s'il s'avère dès l'abord moins bête et plus pacifique que ses frères, reste malgré tout un personnage très ambivalent. Sa manière de se placer systématiquement du côté de sa famille, même quand il désapprouve son point de vue, le rend finalement assez imprévisible, et paradoxalement, si c'est le personnage qui semble le moins menaçant, on en vient tout de même à s'en méfier encore plus que des autres, parfois.
Comme dans les tomes précédents, le récit de l'enquête des Haut Conteurs se double d'un aspect politique, qui sans être très développé, est néanmoins bien présent, avec les manœuvres de l'Empereur, qui porte un intérêt très particulier au duché de Ravengen. On ne s'étonne pas de retrouver dans son ombre Lothar Mots-Dorés, qui ici n'a qu'un rôle assez minime, finalement, mais qui promet des développements intéressants dans la suite, au vu de la fin du tome. D'autre part, l'histoire de la Malebête amène un autre problème pour le duc de Ravengen (et pour les haut Conteurs) qui est celui de la révolte villageoise. La cruauté du duc vis à vis de ses villageois est telle qu'on ne peut s'empêcher de s'indigner également pour eux, sans compter que la position des Haut Conteurs dans ce conflit est assez précaire: les villageois, croyant qu'ils sont du côté des nobles, ont beaucoup de mal à leur faire confiance.
Enfin, on a dans ce troisième tome l'ébauche d'une romance assez amusante entre Roland et Elena, la jeune apprentie. Une romance qui, même si l'on y fait fréquemment référence, est néanmoins traitée de façon suffisamment légère pour ne pas devenir envahissante (ce qui n'est pas pour me déplaire). Roland lui même commence à se montrer un peu plus mature et actif que dans les tomes précédents.Même s'il est toujours un personnage un peu plat par son côté un peu trop « héros au grand coeur » (ben, il s'appelle Coeur de Lion, on ne va pas attendre autre chose de lui, d'un autre côté =p), il commence à être un peu moins dépendant des autres Haut Conteurs, et à prendre des initiatives (pas toujours heureuses, ce qui est assez sympathique aussi. Après tout, si tout était toujours trop simple pour les héros, ça ne serait plus drôle du tout.)
Bref, même si j'ai regretté un peu que la quête des Haut Conteurs soit un peu laissée de côté dans ce tome (le Livre des Peurs me manque =p) et qu'on n'en sache pas plus non plus sur ce qu'est devenu Ruppert, j'ai tout de même bien apprécié cette lecture où j'ai retrouvé une partie de ce qui m'avait plu dans le tome 1, et qui m'avait manqué dans le tome 2. Je mettrais sûrement moins de temps à lire le tome 4 qui est d'ores et déjà dans ma PAL (avec une jolie dédicace ^^).
Et je remplace Paolini par Péru dans mon challenge ABC ^^ (ce qui m'amène à 9 livres lus sur 26. pfiou!)
Tu me donnes envie de lire la suite^^!!
RépondreSupprimer(Sinon Cœur de Lion ça me fait penser au camembert^^...bon trêve de plaisanterie :P!!)
Roh voyons, Vashta, Roland n'est pas un camembert, ça se saurait xD (à moins que ça ne fasse partie des révélations de la suite... j'imagine bien une page du Livre des Peurs révélant la véritable nature fromagère de Roland xD)
SupprimerTu vois l'effet d'un relâchement de pression post-capes^^ Si ça se trouve il va tenir une entreprise de fromage pendant sa retraite ^^ (il y une retraite chez les Hauts Conteurs?^^)
RépondreSupprimerSais pas, faudrait demander aux auteurs :P. moi je trouve que l'entreprise de fromage c'est un beau projet de reconversion! C'est Bouche-Goulue qui serait content :P!
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