vendredi 16 janvier 2015

A comme Association, tome 5 - Là où les mots n'existent pas - Erik L'Homme


Alors qu'ils profitent tous les deux du soir de Noël, Ombe et Jasper sont les victimes d'une attaque violente.C'est un choc terrible pour Jasper, qui se retrouve seul et affaibli. Déterminé à découvrir l'identité de leurs mystérieux agresseurs, obnubilé par l'idée de se venger, Jasper se lance dans une folle poursuite. Mais comment atteindre son but quand l'Association vous lâche, et qu'on ne peut compter pour survivre que sur un vampire peureux, une harpie revêche et les livres de sorciers disparus depuis longtemps ?Il faudra à Jasper beaucoup de courage pour surmonter les obstacles qui se dressent devant lui, à commencer par sa propre colère et son immense chagrin…

J'ai hésité un long moment avant de lire ce tome 5. Je ne doutais pas de la capacité d'Erik L'Homme à poursuivre l'aventure de l'Association tout seul, loin de là, mais la fin du tome 4 m'avait laissée complètement déprimée, et j'ai traversé pendant longtemps une phase de déni, durant laquelle il me semblait que, tant que je ne lisais pas le tome 5, je pouvais toujours prétendre que rien ne s'était passé. Mais finalement, j'ai franchi le pas, j'ai lu ce cinquième tome, et je l'ai beaucoup aimé.

Evidemment, compte tenu des événements qui closent le tome 4 et ouvrent le tome 5, il n'est pas difficile de deviner que ce dernier n'est pas aussi drôle et léger que les précédents. Il est dès le départ beaucoup plus sombre, et même l'humour de Jasper (qui ne disparaît jamais vraiment, heureusement) semble plus noir et cynique, même s'il est toujours aussi efficace (enfin, si on aime l'humour un peu lourd et les jeux de mots à la noix, ce qui est heureusement mon cas!)

Ce tome est particulièrement sombre, à ce qu'il m'a semblé, surtout en raison de la place qu'y occupe l'Association. Là où elle apparaissait comme une figure, peut-être pas rassurante (c'est un bien grand mot...) mais comme un soutien et une stabilité, dans la vie de Jasper et Ombe, on commence à en apprendre un peu plus sur cette organisation finalement très énigmatique, on commence également à entrevoir des ramifications qui sont moins nettes qu'il n'y paraît, et l'Association, qui constituait au départ le cadre de sûreté des missions de Jasper, devient d'une certaine façon l'ennemi auquel il doit échapper. Ce qui ne présage rien de bon pour la suite.

Paradoxalement, alors que l'Association devient de plus en plus menaçante, les membres que nous connaissons le mieux, Walter et Mademoiselle Rose, s'ils se font moins présents ici que dans les tomes précédents, semblent malgré tout plus humains. Alors qu'ils viennent de perdre Ombe et que Jasper  est en cavale, ils témoignent d'un véritable souci pour leurs agents, qu'ils semblent considérer bien plus comme leurs protégés. Même si techniquement, ils essayent de mettre les bâtons dans les roues de Jasper, on sait bien que c'est pour lui éviter de se mettre en danger, et on ne peut pas leur en vouloir d'essayer de l'empêcher de poursuivre une enquête qui a déjà coûté la vie à Ombe.

Jasper lui-même se montre très débrouillard et capable de tirer efficacement parti de ses expériences et découvertes précédentes, tout cela sans l'appui de l'Association, ni même d'Ombe. Ombe qui d'ailleurs, ne disparaît jamais vraiment, et conserve tout au long du roman une présence et une voix dans les pensées de Jasper. D'une certaine façon, cela permet au personnage de rester malgré tout partie prenante du récit, et j'ai trouvé cela très agréable.

Bref, malgré une longue hésitation suite au choc de la fin du tome 4, je n'ai pas été déçue par cette suite, qui introduit une deuxième partie de saga plus sombre, et qui risque de nous dévoiler des secrets pas jolis jolis sur l'Association. On devine que Jasper et Ombe ont malgré eux mis le doigt dans un engrenage dangereux, et je suis curieuse de savoir comment Jasper va parvenir à débrouiller ce mystère.

Et pour terminer une petite citation, avec l'humour à la noix de Jasper (enfin, pas directement, mais c'est l'idée =p)

"Tu n'aimes pas? je demande à Fabio qui fronce le nez d'un air dégoûté. Pourtant, c'est à la mode, les tripes, en ce moment.
- A la mode de quand?"

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire