mardi 19 août 2014

Percy Jackson and the Olympians, book 1 : The Lightning Thief - Rick Riordan


Etre un demi-dieu, ça peut être mortel... Attaqué par sa prof de maths qui est en fait un monstre mythologique, injustement renvoyé de son collège et poursuivi par un minotaure enragé, Percy Jackson se retrouve en plus accusé d'avoir dérobé l'éclair de Zeus ! Pour rester en vie, s'innocenter et découvrir l'identité du dieu qui l'a engendré, il devra accomplir sa quête au prix de mille dangers.

J'ai entamé ce livre comme une lecture rapide et sans prise de tête à lire dans le bus pour aller à Cardiff, et ce roman a été dévoré en l'espace d'une journée, avec un certain plaisir, malgré quelques défauts.

En effet, le récit ne s'embarrasse pas de détails, entre directement dans le vif du sujet et démarre en fanfare. Dès les premiers chapitres, entre harpies, centaures, satyres, dieux et demi-dieux, Percy se retrouve embarqué dans un univers qui était alors dissimulé juste sous son nez, et il ne va pas cesser d'attirer les problèmes.

Point positif : la mythologie grecque, que Rick Riordan s'amuse astucieusement à transposer dans le monde moderne, montrant la façon dont les dieux grecs se sont adaptés à leur nouvel environnement. Il est donc assez amusant d'essayer d'identifier les dieux et les créatures mythologiques sous leurs costumes modernes, d'autant que Riordan ratisse assez largement parmi les légendes grecques, même si la subtilité n'est pas toujours au rendez-vous.

Autre bon point : les personnages qui, somme toute, sont assez attachants. J'ai particulièrement aimé Chiron, et malgré l'impression de déjà-vu, j'ai bien aimé suivre les tribulations du trio Percy/Annabeth/Grover, et notamment ce dernier qui évolue de la façon la plus notable, m'a t-il semblé, tout au long du récit : au départ timide et timoré, il gagne peu à peu confiance en lui, et révèle finalement des qualités et des talents insoupçonnés.

Les péripéties s'enchaînent sans temps mort et l'on n'a certainement pas le temps de s'ennuyer. C'est peut-être là dessus que va porter ma principale critique : La quête de Percy peut se résumer finalement en une succession de pépins qui lui tombent dessus les uns après les autres, de rencontres avec des personnes qui dans 90% des cas semblent sympathiques au premier abord, et finalement révèlent leur vrai visage par la suite. Beaucoup de choses peuvent également être devinées à l'avance, car l'auteur sème sans cesse des indices finalement assez évidents (sans doute moins pour les lecteurs plus jeunes, mais transparents quand on a un  peu l'habitude de ce genre de récits, et qu'on a fait un peu de Lettres Classiques par dessus le marché) ce qui réduit un peu l'effet de suspense.

Autre faiblesse, la cohérence générale de l'intrigue est un peu bancale. De mon point de vue, envoyer dans une quête potentiellement mortelle un gamin de douze ans, une fillette du même âge et un satyre notoirement maladroit, sans aucun plan, aucune préparation, aucun adulte expérimenté en renforts et en se contentant de croiser les doigts pour qu'ils ne se fassent pas tuer en chemin ne me semble pas être l'idée du siècle. Mais visiblement à Half-Blood Camp, ça ne dérange personne, et c'est même plutôt normal, finalement. Je sais bien que ce sont des demi-dieux, mais quand même... c'est un peu rude.

D'un autre côté, il est difficile de s'imaginer Percy et Annabeth comme des gamins de douze ans, vu leur façon de parler et d'agir.Même en ayant pour parents des dieux de l'Olympe, j'ai trouvé que Percy et Annnabeth agissaient bien plus comme s'ils avaient 15 ou 16 ans... du moins c'est l'impression que j'avais constamment à la lecture. Je pense que cela me gêne moins concernant Annabeth, mais, sans doute à cause de la narration à la première personne, j'ai eu plus de mal à imaginer Percy aussi jeune, et chaque rappel de l'âge des protagonistes était presque un choc pour moi.

Bref, ce n'est pas le livre du siècle, et l'intrigue se révèle finalement sans grande surprise, mais mouvementée et facile à suive, ce qui en somme me convenait parfaitement à ce moment là. Le trio principal est très attachant, et la représentation qui est donnée des dieux de l'Olympe plaisante, et même assez drôle. La suite m'attend sur ma liseuse, et je n'hésiterai pas à la lire lorsque j'aurai besoin d'une lecture légère et pleine de rebondissements.

Une lecture qui vient remplacer The Name of the Wind #2 de Patrick Rothfuss pour le challenge ABC Littératures de l'Imaginaire.



 

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