Yôko est une fille banale: elle n'est pas particulièrement brillante, n'a pas particulièrement d'amis, n'aime pas se faire remarquer, et n'a rien de vraiment extraordinaire, en dehors de sa chevelure rouge qui lui vaut des remarques et des reproches aussi bien de sa famille que de ses professeurs. Mais un jour, un inconnu l'aborde en plein lycée, et sans une explication l'emmène dans le monde des 12 Royaumes, où elle devra survivre seule et apprendre à se méfier de tous.
Je trouvais le format de ce petit bouquin adorable et les illustrations plutôt jolies, donc je n'ai pas hésité longtemps à le faire atterrir dans ma PAL. Il m'aura fallu un peu plus de temps pour le commencer... et pour être franche, mon bilan est finalement assez mitigé. J'ai eu beaucoup de mal à véritablement entrer dans l'histoire, à m'attacher aux personnages et à suivre la progression de Yôko. Certains aspects de ce livre m'ont plu, d'autres beaucoup moins.
Pour commencer, le style n'a rien d'exceptionnel, il m'a même paru assez pauvre (je ne saurais pas dire s'il faut s'en prendre au texte original ou à la traduction) avec une tonalité familière qui m'a semblée assez maladroite (le fait de systématiquement utiliser le mot « prof », par exemple, alors que la narration n'est par ailleurs pas plus oralisée que ça) et qui ne m'a pas aidée à entrer dans le texte immédiatement. D'autant que le récit met un peu de temps à démarrer et que l'héroïne est au début, une véritable potiche, fade, passive et franchement exaspérante parce qu'elle donne l'impression d'être incapable de prendre une initiative.
Par ailleurs, certains aspects de la société japonaise et de l'éducation ne manquent pas de nous paraître franchement dépassé (comme le scandale autour de Yôko parce qu'elle a les cheveux rouges, ou ses parents qui estiment qu'elle n'a pas à être douée pour les études et qu'elle ferait mieux d'apprendre à tenir une maison.). J'ai envie de parler pour cet aspect de point « semi-positif », puisque c'est quelque chose d'un peu énervant au début qui au fil du texte devient ensuite le modèle dont il faut s'affranchir. D'autre part, la personnalité de Yôko prend peu à peu une certaine ambivalence, ses aventures l'amènent à se remettre un peu en question, car elle apprend ce que pensent réellement d'elle sa famille, ses professeurs ou encore ses camarades d'école. Cela donne au personnage une sorte d'ambiguïté assez bienvenue qui, je l'espère, sera exploitée dans la suite.
Malgré tout, on n'apprend concrètement pas grand chose dans ce premier tome. Beaucoup de choses tombent sur Yôko, mais on n'a pas beaucoup d'explications sur le pourquoi du comment (à aucun moment on n'apprend qui est réellement Keiki, ni pourquoi il cherchait Yôko, quel va être le rôle de la jeune fille dans l'histoire et au sein des 12 royaumes...) Hors des combats et de son introspection forcée, Yôko découvre surtout qu'elle ne peut faire confiance à personne et le doute finit par s'installer peu à peu sur tous les personnages, même ceux auxquels on a le plus envie de se fier (il arrive à plusieurs reprises que l'on s'attache provisoirement à un personnage avant de réaliser qu'il ne tentait en fait que de gagner la confiance de Yôko pour mieux la tromper.) Le but de ce premier tome semble donc être essentiellement de poser les bases du monde des 12 royaumes d'imposer à Yôko des épreuves physiques et psychologiques (par exemple le singe bleu qui veut systématiquement l'inciter au suicide...) et amorcer une remise en cause qui je l'espère va forger chez le personnage un caractère plus solide, moins porté sur le déni et l'auto-apitoiement.
Le problème porte surtout sur le côté répétitif du texte. Les apparitions du singe bleu, les visions de Yôko, les combats contre les monstres qui sont répétés tout au long du livre finissent par devenir des schémas attendus, sans que l'on apprenne au bout du compte, la finalité de toutes les épreuves qui sont imposées à l'héroïne. On sent que ces éléments participent de la transformation progressive du personnage, mais l'on aimerait en savoir un peu plus sur les raisons de sa présence dans les 12 royaumes, de ses visions etc...
Bref, malgré certains aspects sympathiques (l'introspection et l'évolution progressive du personnage, la présence du singe bleu, qui sème le doute et une impression de malaise persistante durant tout le livre, la méfiance qui naît aussi bien chez l'héroïne que chez le lecteur au fil des pages et au fur et à mesure des trahisons subies par Yôko...) je n'ai pas été absolument convaincue, principalement à cause de la lenteur de l'action, le peu d'informations que nous donne le premier tome et l'écriture plutôt plate. La fin m'a néanmoins intriguée. Etrangement, ce qui m'a le plus donné envie de continuer est le lexique à la fin, qui nous donne les informations que l'on n'obtient pas dans le texte (je déconseille d'ailleurs de lire le lexique si vous voulez éviter les spoilers, parce qu'il répond à un certain nombre de questions, dont on aurait préféré avoir la réponse dans le roman.). En ce qui me concerne, ces informations ont éveillé ma curiosité, et je lirai donc sans doute la suite, si elle me tombe entre les mains. Mais je ne pense pas que ce livre me laissera un souvenir impérissable.
Pour commencer, le style n'a rien d'exceptionnel, il m'a même paru assez pauvre (je ne saurais pas dire s'il faut s'en prendre au texte original ou à la traduction) avec une tonalité familière qui m'a semblée assez maladroite (le fait de systématiquement utiliser le mot « prof », par exemple, alors que la narration n'est par ailleurs pas plus oralisée que ça) et qui ne m'a pas aidée à entrer dans le texte immédiatement. D'autant que le récit met un peu de temps à démarrer et que l'héroïne est au début, une véritable potiche, fade, passive et franchement exaspérante parce qu'elle donne l'impression d'être incapable de prendre une initiative.
Par ailleurs, certains aspects de la société japonaise et de l'éducation ne manquent pas de nous paraître franchement dépassé (comme le scandale autour de Yôko parce qu'elle a les cheveux rouges, ou ses parents qui estiment qu'elle n'a pas à être douée pour les études et qu'elle ferait mieux d'apprendre à tenir une maison.). J'ai envie de parler pour cet aspect de point « semi-positif », puisque c'est quelque chose d'un peu énervant au début qui au fil du texte devient ensuite le modèle dont il faut s'affranchir. D'autre part, la personnalité de Yôko prend peu à peu une certaine ambivalence, ses aventures l'amènent à se remettre un peu en question, car elle apprend ce que pensent réellement d'elle sa famille, ses professeurs ou encore ses camarades d'école. Cela donne au personnage une sorte d'ambiguïté assez bienvenue qui, je l'espère, sera exploitée dans la suite.
Malgré tout, on n'apprend concrètement pas grand chose dans ce premier tome. Beaucoup de choses tombent sur Yôko, mais on n'a pas beaucoup d'explications sur le pourquoi du comment (à aucun moment on n'apprend qui est réellement Keiki, ni pourquoi il cherchait Yôko, quel va être le rôle de la jeune fille dans l'histoire et au sein des 12 royaumes...) Hors des combats et de son introspection forcée, Yôko découvre surtout qu'elle ne peut faire confiance à personne et le doute finit par s'installer peu à peu sur tous les personnages, même ceux auxquels on a le plus envie de se fier (il arrive à plusieurs reprises que l'on s'attache provisoirement à un personnage avant de réaliser qu'il ne tentait en fait que de gagner la confiance de Yôko pour mieux la tromper.) Le but de ce premier tome semble donc être essentiellement de poser les bases du monde des 12 royaumes d'imposer à Yôko des épreuves physiques et psychologiques (par exemple le singe bleu qui veut systématiquement l'inciter au suicide...) et amorcer une remise en cause qui je l'espère va forger chez le personnage un caractère plus solide, moins porté sur le déni et l'auto-apitoiement.
Le problème porte surtout sur le côté répétitif du texte. Les apparitions du singe bleu, les visions de Yôko, les combats contre les monstres qui sont répétés tout au long du livre finissent par devenir des schémas attendus, sans que l'on apprenne au bout du compte, la finalité de toutes les épreuves qui sont imposées à l'héroïne. On sent que ces éléments participent de la transformation progressive du personnage, mais l'on aimerait en savoir un peu plus sur les raisons de sa présence dans les 12 royaumes, de ses visions etc...
Bref, malgré certains aspects sympathiques (l'introspection et l'évolution progressive du personnage, la présence du singe bleu, qui sème le doute et une impression de malaise persistante durant tout le livre, la méfiance qui naît aussi bien chez l'héroïne que chez le lecteur au fil des pages et au fur et à mesure des trahisons subies par Yôko...) je n'ai pas été absolument convaincue, principalement à cause de la lenteur de l'action, le peu d'informations que nous donne le premier tome et l'écriture plutôt plate. La fin m'a néanmoins intriguée. Etrangement, ce qui m'a le plus donné envie de continuer est le lexique à la fin, qui nous donne les informations que l'on n'obtient pas dans le texte (je déconseille d'ailleurs de lire le lexique si vous voulez éviter les spoilers, parce qu'il répond à un certain nombre de questions, dont on aurait préféré avoir la réponse dans le roman.). En ce qui me concerne, ces informations ont éveillé ma curiosité, et je lirai donc sans doute la suite, si elle me tombe entre les mains. Mais je ne pense pas que ce livre me laissera un souvenir impérissable.
Neuvième livre lu dans le cadre du challenge ABC Fantasy/Bit-lit
Mince, ça donne pas trop envie... Mais comme je te l'ai déjà dit, j'avais ressenti la même chose au début de l'anime (je me suis très bien retrouvée dans ta chronique là-dessus), et après j'avais trouvé que ça s’arrangeait pour devenir vraiment intéressant.
RépondreSupprimerDéjà vers la fin, ça commençait à devenir plus intéressant, et j'ai lu le résumé du tome suivant qui m'a semblé un peu plus prometteur. Donc je continuerai quand même, ne serait-ce que par curiosité et pour voir comment va évoluer Yôko ^^! Merci pour ton avis en tout cas, si tu dis que ça s'arrange par la suite, ça m'encourage déjà un peu plus à poursuivre!
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