Sous son écharpe élimée et ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l'Arche d'Anima quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons. La jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la Citacielle, capitale flottante du Pôle. À quelle fin a-t-elle été choisie ? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité ? Sans le savoir, Ophélie devient le jouet d'un complot mortel.
Voilà encore un livre que j'ai envie de lire depuis très très longtemps et qui est dans ma PAL depuis des temps immémoriaux (comprendre depuis 2014.) D'ordinaire, la popularité d'un livre ne me fait pas peur, et je crains rarement d'être déçue par un livre trop encensé (peut-être que cela a quelque chose à voir avec ma manie de rechercher les avis négatifs sur un livre avant les avis positifs?) Mais pour ce livre, il faut admettre que j'ai vu passer pléthore d'avis dithyrambiques et pas une seule critique négative (il faut dire que je n'en ai pas vraiment cherché) ce qui a fait grimper mes attentes en conséquence, et craindre d'autant plus la déception. Heureusement, ces craintes étaient infondées, et j'ai dévoré ce roman avec énormément de plaisir.
L'univers de Christelle Dabos est immédiatement dépaysant, puisque l'on se retrouve sur Anima, une Arche, autrement dit un "débris" de l'Ancien Monde (le nôtre ou en tout cas, quelque chose qui y ressemble) sur laquelle les gens descendent tous d'un même Esprit de famille, et ont des affinités avec les objets d'une manière ou d'une autre. Dès le départ, j'ai été fascinée par la nature des pouvoirs d'Ophélie. Ses lunettes qui changent de couleur selon son humeur, son écharpe-golem dotée d'une volonté propre (et je sais qu'elle est tricolore, mais dans ma tête, elle s'est toujours présentée avec les couleurs de l'écharpe de Tom Baker dans Doctor Who. Tais-toi, cerveau!) son pouvoir de voyager à travers les miroirs qui donne son titre au livre, et surtout ses talents de liseuse, qui lui permettent de retracer l'histoire d'un objet jusque très loin dans le passé. Malheureusement, on ne reste que très peu de temps sur cette Arche d'Anima, puisqu'Ophélie est très rapidement fiancée à Thorn, un homme sec et renfermé, et obligée de le suivre chez lui, au Pôle.
C'est à partir de là que l'intrigue prend toute son ampleur. La Citacielle, où Ophélie et sa tante qui la chaperonne, sont obligées de se cacher de tous, est un lieu d'illusions, un endroit où personne ne montre son vrai visage, et si le lecteur arrive là avec la même naïveté qu'Ophélie, on se rend bien vite compte que l'on ne peut faire confiance à rien ni personne. Les personnages qui semblent de prime abord sympathiques sont souvent ceux dont il faut le plus se méfier, et à l'inverse, il faut longtemps pour apprendre à faire confiance à certains autres. J'avoue avoir été charmée par le plus énigmatique et, clairement, à première vue, l'un des moins sympathiques d'entre eux, à savoir Thorn lui-même. Il est difficile de savoir exactement ce qu'il pense, et de véritablement le percer à jour, mais ses entrevues avec Ophélie sont toujours un prétexte à gratter un peu le vernis d'austérité qu'il présente et à essayer de comprendre ses véritables sentiments. Même à la fin du roman, ce personnage est loin d'être totalement élucidé, et cette ambiguïté le rend passionnant (et, il faut bien le dire, parfois assez touchant).
L'intrigue elle-même est pleine de tensions qui rendent très difficile de lâcher le livre avant la dernière page. Dès son arrivée au Pôle, Ophélie se retrouve dans un univers dont elle ne comprend pas toutes les règles et qui ne lui est expliqué que par bribes. Elle se voit obligée de ne compter que sur elle-même pour comprendre quelle est sa place dans ce monde de faux-semblants, et elle va vite comprendre que le fonctionnement de cette société et les relations entre les gens sont bien différentes de celles qu'entretiennent les habitants d'Anima. Heureusement pour elle, elle est débrouillarde et vive d'esprit, même si elle fait parfois des erreurs de jugement qui ne la rendent malgré tout que plus humaine et sympathique. Ophélie est une héroïne profondément attachante et loin des clichés de l'héroïne de romans pour adolescents. Pas particulièrement jolie, pas particulièrement douée non plus en dehors de ses talents de liseuse, pas du tout intéressée par les hommes et le mariage, elle ne demande pas mieux que de passer inaperçue et d'être laissée en paix (ce qui évidemment ne va pas être aussi simple.) Et sa relation avec Thorn est délicieusement ambiguë. Je suis assez curieuse de voir comment les choses vont tourner dans la suite, parce qu'ils ont beau être fiancés, il ne faut pas s'attendre à de la romance dégoulinante dans ce livre (voire à de la romance tout court. Pour moi qui aime mes histoires bien compliquées et complètement improbables, je suis servie!)
Bref, ce premier tome a été un vrai régal, et j'ai été complètement convaincue par la plume de Christellle Dabos. Le décor qu'elle plante est fascinant,complexe et crédible, la société du Pôle avec tous ses faux-semblants est le théâtre idéal de cette intrigue tendue, où l'on ne sait pas qui croire et de qui se méfier, et où Ophélie risque sans cesse de se compromettre. Les personnages, s'ils ne sont pas tous forcément attachants, sont du moins complexes et équivoques, et l'ont se surprend, comme Ophélie, à faire confiance presque aveuglément au début, et ensuite à questionner les motivations de chacun. L'héroïne enfin, est un personnage très agréable à suivre, et l'on ne peut que souhaiter qu'elle parvienne à tirer son épingle du jeu. J'ai refermé le livre en regrettant de ne pas avoir la suite sous la main, et j'espère qu'elle ne tardera pas à rejoindre ma PAL.
L'univers de Christelle Dabos est immédiatement dépaysant, puisque l'on se retrouve sur Anima, une Arche, autrement dit un "débris" de l'Ancien Monde (le nôtre ou en tout cas, quelque chose qui y ressemble) sur laquelle les gens descendent tous d'un même Esprit de famille, et ont des affinités avec les objets d'une manière ou d'une autre. Dès le départ, j'ai été fascinée par la nature des pouvoirs d'Ophélie. Ses lunettes qui changent de couleur selon son humeur, son écharpe-golem dotée d'une volonté propre (et je sais qu'elle est tricolore, mais dans ma tête, elle s'est toujours présentée avec les couleurs de l'écharpe de Tom Baker dans Doctor Who. Tais-toi, cerveau!) son pouvoir de voyager à travers les miroirs qui donne son titre au livre, et surtout ses talents de liseuse, qui lui permettent de retracer l'histoire d'un objet jusque très loin dans le passé. Malheureusement, on ne reste que très peu de temps sur cette Arche d'Anima, puisqu'Ophélie est très rapidement fiancée à Thorn, un homme sec et renfermé, et obligée de le suivre chez lui, au Pôle.
C'est à partir de là que l'intrigue prend toute son ampleur. La Citacielle, où Ophélie et sa tante qui la chaperonne, sont obligées de se cacher de tous, est un lieu d'illusions, un endroit où personne ne montre son vrai visage, et si le lecteur arrive là avec la même naïveté qu'Ophélie, on se rend bien vite compte que l'on ne peut faire confiance à rien ni personne. Les personnages qui semblent de prime abord sympathiques sont souvent ceux dont il faut le plus se méfier, et à l'inverse, il faut longtemps pour apprendre à faire confiance à certains autres. J'avoue avoir été charmée par le plus énigmatique et, clairement, à première vue, l'un des moins sympathiques d'entre eux, à savoir Thorn lui-même. Il est difficile de savoir exactement ce qu'il pense, et de véritablement le percer à jour, mais ses entrevues avec Ophélie sont toujours un prétexte à gratter un peu le vernis d'austérité qu'il présente et à essayer de comprendre ses véritables sentiments. Même à la fin du roman, ce personnage est loin d'être totalement élucidé, et cette ambiguïté le rend passionnant (et, il faut bien le dire, parfois assez touchant).
L'intrigue elle-même est pleine de tensions qui rendent très difficile de lâcher le livre avant la dernière page. Dès son arrivée au Pôle, Ophélie se retrouve dans un univers dont elle ne comprend pas toutes les règles et qui ne lui est expliqué que par bribes. Elle se voit obligée de ne compter que sur elle-même pour comprendre quelle est sa place dans ce monde de faux-semblants, et elle va vite comprendre que le fonctionnement de cette société et les relations entre les gens sont bien différentes de celles qu'entretiennent les habitants d'Anima. Heureusement pour elle, elle est débrouillarde et vive d'esprit, même si elle fait parfois des erreurs de jugement qui ne la rendent malgré tout que plus humaine et sympathique. Ophélie est une héroïne profondément attachante et loin des clichés de l'héroïne de romans pour adolescents. Pas particulièrement jolie, pas particulièrement douée non plus en dehors de ses talents de liseuse, pas du tout intéressée par les hommes et le mariage, elle ne demande pas mieux que de passer inaperçue et d'être laissée en paix (ce qui évidemment ne va pas être aussi simple.) Et sa relation avec Thorn est délicieusement ambiguë. Je suis assez curieuse de voir comment les choses vont tourner dans la suite, parce qu'ils ont beau être fiancés, il ne faut pas s'attendre à de la romance dégoulinante dans ce livre (voire à de la romance tout court. Pour moi qui aime mes histoires bien compliquées et complètement improbables, je suis servie!)
Bref, ce premier tome a été un vrai régal, et j'ai été complètement convaincue par la plume de Christellle Dabos. Le décor qu'elle plante est fascinant,complexe et crédible, la société du Pôle avec tous ses faux-semblants est le théâtre idéal de cette intrigue tendue, où l'on ne sait pas qui croire et de qui se méfier, et où Ophélie risque sans cesse de se compromettre. Les personnages, s'ils ne sont pas tous forcément attachants, sont du moins complexes et équivoques, et l'ont se surprend, comme Ophélie, à faire confiance presque aveuglément au début, et ensuite à questionner les motivations de chacun. L'héroïne enfin, est un personnage très agréable à suivre, et l'on ne peut que souhaiter qu'elle parvienne à tirer son épingle du jeu. J'ai refermé le livre en regrettant de ne pas avoir la suite sous la main, et j'espère qu'elle ne tardera pas à rejoindre ma PAL.
Un livre lu dans le cadre du Challenge Coupe des Quatre Maisons
De mon côté, la popularité naissante de ce livre a eu deux effets : premièrement de me faire un peu peur (allais-je moi aussi aimer ?) mais je voulais aussi la découvrir moi aussi. Et puis, j'ai trouvé son succès mérité. J'étais même contente que la fantasy fasse des échos positifs. Ce qui est le cas dans la blogosphère SFFF mais qui n'a pas le même attrait pour les autres blogueurs/lecteurs. J'ai adoré l'univers et j'aime bien les personnages. J'ai hâte de découvrir le troisième volet début juin.
RépondreSupprimerOui, il mérite son succès, et une fois plongée dans le livre, j'ai très vite oublié mon appréhension ^^. C'est vrai que c'est agréable de voir des livres de SFFF reconnus en dehors de la blogo "spécialisée", surtout quand on voit les pépites qui existent dans le genre! Pour ma part, je vais me procurer le deuxième tome dès que possible, car j'ai vraiment envie de connaître la suite. Merci de ta visite :D!
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