Enfin c'est le grand soir : l'astéroïde dont tout le monde parle va percuter la Lune ! Familles, voisins, amis, tous se rassemblent pour observer le phénomène. Mais les choses ne se passent pas comme prévu. L'impact a été si violent que la Lune a dévié de son orbite et s'est rapprochée de la Terre. Peu à peu tout se dérègle... L'électricité puis l'eau sont coupées et les vivres commencent à manquer. Miranda et sa famille vont devoir accepter que la vie telle qu'ils la connaissaient a disparu à jamais.
Un petit pas pour moi, un grand pas pour le challenge Marmotte avec ce roman jeunesse (apocalyptique? post-apocalyptique? pré-puis-post-apocalyptique? je n'arrive pas à décider où caser ce bouquin. Mais en tout cas, ça parle d'apocalypse). Je n'ai pas vraiment l'habitude de ce genre de SF, axé sur la survie, mais ce livre va certainement me pousser à m'y intéresser de plus près, car j'ai vraiment adoré cette lecture. Il s'en faut même de très peu que ce soit un coup de coeur.
J'avoue que j'étais un peu sceptique sur cette histoire de lune déviée de son orbite par un astéroïde (c'est possible, ça?) mais enfin, je ne suis pas astronome, donc j'ai accepté cet aspect de l'histoire sans discuter. D'autant que j'ai trouvé très intéressant, au début du roman, la transition de la lune perçue d'abord comme une entité bienveillante qui devient d'un coup une menace, une ennemie, et l'arrivée de l'astéroïde vécue comme un événement, presque comme une fête qui tourne en quelques minutes au cauchemar. Donc, réalisme ou pas, il faut bien dire que c'est vraiment très secondaire car en dehors de cela, tout le reste du roman est effrayant de crédibilité et de vraisemblance, aidé en ceci par le choix de la narration à la première personne par le biais du journal intime de l'héroïne, Miranda. On est littéralement plongé tête la première dans le récit, et on a du mal à s'en détacher. Il m'est arrivé de relever les yeux lors de ma lecture et de m'étonner de ne pas me trouver moi-même en plein cataclysme.
Plus que la fin du monde en elle-même, ce sont surtout les personnages et leurs réactions qui sont mis ici au coeur du récit, leur combat pour survivre, leurs angoisses, et même leurs sacrifices. Des personnages qui sont d'ailleurs particulièrement attachants, avec leurs qualités et surtout leurs défauts. Miranda est une adolescente de 16 ans tout à fait normale, avec les préoccupations propres à son âge : les devoirs, les garçons, les petits conflits avec sa famille. Du jour au lendemain, elle se retrouve forcée de se battre pour survivre, de veiller sur sa mère et ses frères, et de grandir d'un coup. Et Susan Beth Pfeffer décrit cela avec beaucoup de réalisme et de justesse.
Dès le début, la vie de Miranda, bien que plutôt normale, a déjà tout de même été parsemée de coups durs qui l'ont certainement d'une certaine manière déjà endurcie et préparée à cette nouvelle catastrophe : la séparation de ses parents, la mort d'une de ses amies survenue à peine un an auparavant (si je me souviens bien) et à laquelle il est souvent fait référence, les stratégies mises en place par le groupe des amies restantes pour faire face à la tragédie... il est d'ailleurs intéressant de voir que l'attitude des trois amies à la suite de la mort de Becky ne fait que se reproduire de manière renforcée face à la catastrophe planétaire : Megan qui se réfugie dans la religion, Sammi qui enchaîne les aventures sans lendemain, et enfin Miranda, qui se pose beaucoup de questions mais qui essaye tout de même de continuer à vivre envers et contre tout.
Le parti pris de Susan Beth Pfeffer est donc de raconter cette fin du monde à travers le journal intime d'une adolescente, ce qui pourrait sembler au premier abord assez risqué. En effet, pas de péripéties trépidantes dans ce premier tome, ni combats épiques, ni catastrophe nucléaire, ni invasion de zombies. Juste la vie quotidienne d'une famille frappée par la catastrophe qui essaye de survivre tant bien que mal. Et c'est en cela que les personnages sont profondément attachants, et que le récit est si effrayant. On ne peut s'empêcher de s'imaginer à leur place, parfois de penser que l'on n'agirait soi-même pas autrement, car à aucun moment les personnages ne sont idéalisés. Ils peuvent se montrer aussi égoïstes, parfois même aussi stupides que n'importe qui, et on ne peut leur en vouloir compte tenu des circonstances.
Mais malgré leurs défauts, bien humains en somme, les personnages ont aussi leurs qualités et l'attachement qu'ils suscitent rend le récit d'autant plus addictif. Miranda tout d'abord, est une adolescente comme les autres, mais malgré tout courageuse, volontaire et surtout très lucide. Ses deux frères sont également très sympathiques, notamment le plus jeune, Jonny qui fait très vite preuve d'une maturité inattendue, même si Matt, en tant que soutien de toute la famille est également très important. J'ai aussi beaucoup aimé leur mère, Laura, qui couve tout ce petit monde avec un amour et une fermeté exemplaires (elle m'a beaucoup fait penser à ma propre maman, d'ailleurs). Et Mrs. Nesbitt, mon personnage préféré, je crois, qui appréhende toute la situation avec un détachement à la fois assez amusant, et surtout très touchant.
Au fur et à mesure que les conditions se détériorent, que le climat se détraque, que le chauffage, puis les vivres viennent à manquer, les liens qui soudent la petite famille se font de plus en plus forts et de plus en plus exclusifs. On se demande à chaque page quelle nouvelle catastrophe va frapper la famille Evans, comment ils vont réussir à survivre un jour, une semaine, un mois de plus, si tous les membres de la famille seront encore en vie le jour suivant. Sans être particulièrement violents, certains passages sont toutefois assez durs émotionnellement.
Bref, j'ai littéralement dévoré ce livre, et la seule chose qui me retient de le qualifier de véritable coup de coeur est le style que j'ai trouvé finalement assez quelconque quoique diablement efficace. En tout cas, j'ai directement enchaîné sur le tome 2, que j'ai également beaucoup aimé, même s'il m'a un petit peu moins plu que celui ci. Il ne m'empêchera pas, en tout cas, de lire la suite pour retrouver Miranda et sa famille.
J'avoue que j'étais un peu sceptique sur cette histoire de lune déviée de son orbite par un astéroïde (c'est possible, ça?) mais enfin, je ne suis pas astronome, donc j'ai accepté cet aspect de l'histoire sans discuter. D'autant que j'ai trouvé très intéressant, au début du roman, la transition de la lune perçue d'abord comme une entité bienveillante qui devient d'un coup une menace, une ennemie, et l'arrivée de l'astéroïde vécue comme un événement, presque comme une fête qui tourne en quelques minutes au cauchemar. Donc, réalisme ou pas, il faut bien dire que c'est vraiment très secondaire car en dehors de cela, tout le reste du roman est effrayant de crédibilité et de vraisemblance, aidé en ceci par le choix de la narration à la première personne par le biais du journal intime de l'héroïne, Miranda. On est littéralement plongé tête la première dans le récit, et on a du mal à s'en détacher. Il m'est arrivé de relever les yeux lors de ma lecture et de m'étonner de ne pas me trouver moi-même en plein cataclysme.
Plus que la fin du monde en elle-même, ce sont surtout les personnages et leurs réactions qui sont mis ici au coeur du récit, leur combat pour survivre, leurs angoisses, et même leurs sacrifices. Des personnages qui sont d'ailleurs particulièrement attachants, avec leurs qualités et surtout leurs défauts. Miranda est une adolescente de 16 ans tout à fait normale, avec les préoccupations propres à son âge : les devoirs, les garçons, les petits conflits avec sa famille. Du jour au lendemain, elle se retrouve forcée de se battre pour survivre, de veiller sur sa mère et ses frères, et de grandir d'un coup. Et Susan Beth Pfeffer décrit cela avec beaucoup de réalisme et de justesse.
Dès le début, la vie de Miranda, bien que plutôt normale, a déjà tout de même été parsemée de coups durs qui l'ont certainement d'une certaine manière déjà endurcie et préparée à cette nouvelle catastrophe : la séparation de ses parents, la mort d'une de ses amies survenue à peine un an auparavant (si je me souviens bien) et à laquelle il est souvent fait référence, les stratégies mises en place par le groupe des amies restantes pour faire face à la tragédie... il est d'ailleurs intéressant de voir que l'attitude des trois amies à la suite de la mort de Becky ne fait que se reproduire de manière renforcée face à la catastrophe planétaire : Megan qui se réfugie dans la religion, Sammi qui enchaîne les aventures sans lendemain, et enfin Miranda, qui se pose beaucoup de questions mais qui essaye tout de même de continuer à vivre envers et contre tout.
Le parti pris de Susan Beth Pfeffer est donc de raconter cette fin du monde à travers le journal intime d'une adolescente, ce qui pourrait sembler au premier abord assez risqué. En effet, pas de péripéties trépidantes dans ce premier tome, ni combats épiques, ni catastrophe nucléaire, ni invasion de zombies. Juste la vie quotidienne d'une famille frappée par la catastrophe qui essaye de survivre tant bien que mal. Et c'est en cela que les personnages sont profondément attachants, et que le récit est si effrayant. On ne peut s'empêcher de s'imaginer à leur place, parfois de penser que l'on n'agirait soi-même pas autrement, car à aucun moment les personnages ne sont idéalisés. Ils peuvent se montrer aussi égoïstes, parfois même aussi stupides que n'importe qui, et on ne peut leur en vouloir compte tenu des circonstances.
Mais malgré leurs défauts, bien humains en somme, les personnages ont aussi leurs qualités et l'attachement qu'ils suscitent rend le récit d'autant plus addictif. Miranda tout d'abord, est une adolescente comme les autres, mais malgré tout courageuse, volontaire et surtout très lucide. Ses deux frères sont également très sympathiques, notamment le plus jeune, Jonny qui fait très vite preuve d'une maturité inattendue, même si Matt, en tant que soutien de toute la famille est également très important. J'ai aussi beaucoup aimé leur mère, Laura, qui couve tout ce petit monde avec un amour et une fermeté exemplaires (elle m'a beaucoup fait penser à ma propre maman, d'ailleurs). Et Mrs. Nesbitt, mon personnage préféré, je crois, qui appréhende toute la situation avec un détachement à la fois assez amusant, et surtout très touchant.
Au fur et à mesure que les conditions se détériorent, que le climat se détraque, que le chauffage, puis les vivres viennent à manquer, les liens qui soudent la petite famille se font de plus en plus forts et de plus en plus exclusifs. On se demande à chaque page quelle nouvelle catastrophe va frapper la famille Evans, comment ils vont réussir à survivre un jour, une semaine, un mois de plus, si tous les membres de la famille seront encore en vie le jour suivant. Sans être particulièrement violents, certains passages sont toutefois assez durs émotionnellement.
Bref, j'ai littéralement dévoré ce livre, et la seule chose qui me retient de le qualifier de véritable coup de coeur est le style que j'ai trouvé finalement assez quelconque quoique diablement efficace. En tout cas, j'ai directement enchaîné sur le tome 2, que j'ai également beaucoup aimé, même s'il m'a un petit peu moins plu que celui ci. Il ne m'empêchera pas, en tout cas, de lire la suite pour retrouver Miranda et sa famille.
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