Hop, troisième édition du Rendez-Vous (Littéraire!?) de Minidou et Marmotte, avec cette fois un recueil de nouvelles au titre assez intriguant!
(Quatrième de couv)
Toujours en quête d'aventures extravagantes, le prince Florizel et son compagnon, le colonel Geraldine, rencontrent un soir un étrange jeune homme qui les convie à une soirée du Club du suicide. Les deux amis découvrent avec horreur et fascination un diabolique jeu de cartes où le seul gain est la mort...
Toujours en quête d'aventures extravagantes, le prince Florizel et son compagnon, le colonel Geraldine, rencontrent un soir un étrange jeune homme qui les convie à une soirée du Club du suicide. Les deux amis découvrent avec horreur et fascination un diabolique jeu de cartes où le seul gain est la mort...
De Stevenson, je ne connaissais jusqu'ici que l'Ile au Trésor, ainsi que L'étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde, deux récits que j'avais beaucoup aimé. Le Club du Suicide, avec son titre assez intriguant me semblait prometteur, et s'est avéré assez rapide à lire. Il s'agit donc d'un recueil de trois nouvelles que j'ai trouvé finalement sympathiques sans être exceptionnelles.
J'ai surtout apprécié la première, à laquelle j'ai trouvé un certain charme un peu glauque, où l'on fait la connaissance du prince Florizel et du colonel Geraldine, qui seront des personnages récurrents dans les trois nouvelles. Dans cette première nouvelle, on fait la découverte du fameux Club du Suicide et de ses règles à faire froid dans le dos, et l'on sent une épée de Damoclès suspendue au dessus de la tête de nos deux personnages principaux, désireux de mener l'affaire à son terme. Cette tension qui plane sur tout le récit maintient efficacement l'intérêt du lecteur, suscite rapidement un certain attachement au prince et à Geraldine et met en évidence toute l'horreur du principe de ce cercle clandestin au sein duquel les mises sont les propres vies des joueurs.
On retrouve à des degrés divers cette atmosphère de tension dans les deux nouvelles qui suivent, puisque l'on se trouve à chaque fois pendant une partie de la nouvelle face à des événements insolites ou inexplicables du point de vue des personnages concernés (le personnage principal, dont on partage le point de vue, changeant avec chaque récit). Même si les personnages de Florizel et Geraldine restent des personnages récurrents, et même centraux de chaque récit, on ne les suit plus que de seconde, voire de troisième main, et cela laisse planer un doute quant à leurs faits et gestes. Mais cela crée également une distance vis à vis du récit qui est difficile à combler dans un format aussi court que celui d'une nouvelle.
J'ai ainsi été moins touchée et j'ai trouvé moins d'intérêt aux deux dernières nouvelles, qui se présentent surtout comme une conclusion étendue à la première. Ces trois nouvelles sont en effet présentées comme faisant partie de « nouveaux contes des mille et une nuits », narrant à travers trois récits différents une histoire suivie, autour des deux personnages de Florizel et Geraldine, et le président du Club du Suicide. On se plaît à recoller les morceaux de l'intrigue à partir de ce que l'on sait des personnages et de ce qu'en perçoivent les autres (j'ai trouvé d'ailleurs assez audacieuse cette idée de transformer les personnages principaux en personnages secondaires et inversement, même si, comme évoqué plus haut, cette gymnastique est un peu desservie par la brièveté du récit). Mais le suspense qui m'avait plu dans la première nouvelle est très atténué par le fait que l'on n'assiste aux événements que d'assez loin, et que les aspects les plus intéressants de ces deux nouvelles sont encore ceux qui n'ont pas de rapport à première vue avec le fil directeur des trois récits.
Bref, si je ne me suis pas ennuyée à la lecture de ces trois nouvelles, surtout en raison des événements et autres comportements énigmatiques qui créent des interrogations et parfois suscitent une atmosphère un peu déroutante dans le récit, j'ai néanmoins nettement préféré la toute première qui pourrait fort bien se suffire à elle-même et dont j'ai préféré le côté un peu sombre, parfois angoissant et assez cynique. Finalement sans être tout à fait une déception, car j'ai tout de même passé un agréable moment à cette lecture, ce ne sera pas, dans l'ensemble, mon œuvre préférée de Stevenson.
Dans l'ensemble, Marmotte et moi sommes toutes les deux d'accord pour dire que la première des trois nouvelles est celle qui présente le plus d'intérêt (et au fil de la discussion, nous en sommes arrivées à découvrir la véritable nature du prince Florizel... une révélation qui peut choquer un esprit non averti :p)
J'ai surtout apprécié la première, à laquelle j'ai trouvé un certain charme un peu glauque, où l'on fait la connaissance du prince Florizel et du colonel Geraldine, qui seront des personnages récurrents dans les trois nouvelles. Dans cette première nouvelle, on fait la découverte du fameux Club du Suicide et de ses règles à faire froid dans le dos, et l'on sent une épée de Damoclès suspendue au dessus de la tête de nos deux personnages principaux, désireux de mener l'affaire à son terme. Cette tension qui plane sur tout le récit maintient efficacement l'intérêt du lecteur, suscite rapidement un certain attachement au prince et à Geraldine et met en évidence toute l'horreur du principe de ce cercle clandestin au sein duquel les mises sont les propres vies des joueurs.
On retrouve à des degrés divers cette atmosphère de tension dans les deux nouvelles qui suivent, puisque l'on se trouve à chaque fois pendant une partie de la nouvelle face à des événements insolites ou inexplicables du point de vue des personnages concernés (le personnage principal, dont on partage le point de vue, changeant avec chaque récit). Même si les personnages de Florizel et Geraldine restent des personnages récurrents, et même centraux de chaque récit, on ne les suit plus que de seconde, voire de troisième main, et cela laisse planer un doute quant à leurs faits et gestes. Mais cela crée également une distance vis à vis du récit qui est difficile à combler dans un format aussi court que celui d'une nouvelle.
J'ai ainsi été moins touchée et j'ai trouvé moins d'intérêt aux deux dernières nouvelles, qui se présentent surtout comme une conclusion étendue à la première. Ces trois nouvelles sont en effet présentées comme faisant partie de « nouveaux contes des mille et une nuits », narrant à travers trois récits différents une histoire suivie, autour des deux personnages de Florizel et Geraldine, et le président du Club du Suicide. On se plaît à recoller les morceaux de l'intrigue à partir de ce que l'on sait des personnages et de ce qu'en perçoivent les autres (j'ai trouvé d'ailleurs assez audacieuse cette idée de transformer les personnages principaux en personnages secondaires et inversement, même si, comme évoqué plus haut, cette gymnastique est un peu desservie par la brièveté du récit). Mais le suspense qui m'avait plu dans la première nouvelle est très atténué par le fait que l'on n'assiste aux événements que d'assez loin, et que les aspects les plus intéressants de ces deux nouvelles sont encore ceux qui n'ont pas de rapport à première vue avec le fil directeur des trois récits.
Bref, si je ne me suis pas ennuyée à la lecture de ces trois nouvelles, surtout en raison des événements et autres comportements énigmatiques qui créent des interrogations et parfois suscitent une atmosphère un peu déroutante dans le récit, j'ai néanmoins nettement préféré la toute première qui pourrait fort bien se suffire à elle-même et dont j'ai préféré le côté un peu sombre, parfois angoissant et assez cynique. Finalement sans être tout à fait une déception, car j'ai tout de même passé un agréable moment à cette lecture, ce ne sera pas, dans l'ensemble, mon œuvre préférée de Stevenson.
Dans l'ensemble, Marmotte et moi sommes toutes les deux d'accord pour dire que la première des trois nouvelles est celle qui présente le plus d'intérêt (et au fil de la discussion, nous en sommes arrivées à découvrir la véritable nature du prince Florizel... une révélation qui peut choquer un esprit non averti :p)
Minidou: A part la première des trois nouvelles, ça m'a pas fait décoller au plafond. Mais j'ai vraiment bien aimé la première par contre
Minidou: Non, c'est vrai que comme on suit les personnages principaux du point de vue de personnages secondaires, il y a pas mal d'ellipses qui font qu'on n'a pas tous les éléments de l'intrigue en fait. Enfin, tu remplis un peu les blancs, mais finalement ça ajoute pas grand chose de plus à la conclusion de la toute première nouvelle, et ça se termine abruptement à chaque fois.
Marmotte: Oui c'est vrai. Ah puis aussi le fait qu'au final, même la première nouvelle je l'ai trouvée;.. limite gentille.
Minidou: Oui, c'est vrai que c'est tendu mais que finalement c'est quand même pas trop méchant. Enfin, je crois que c'est surtout la fin, en fait. J'aurais préféré une vraie fin tout de suite, quitte à ce que ça se finisse mal... parce que là, étant donné que la fin se continue sur les nouvelles qui suivent... ben on attend quelque chose qui vient pas, finalement.
Marmotte: Les personnages font preuve d'un effroi vertueux très gentleman du XIXeme mais bon, comparé à Dr Jekyll et Mr Hyde c'est assez choubidou. Fin ca vient peut-être du nom du héros. Florizel c'est soit un pokémon soit un prince de conte de fée.
Minidou: Ah oui, Florizel, j'ai trouvé ça rigolo aussi (c'est l'évolution de Bulbizel?)
Marmotte: Bah c'est un Florizarre croisé avec un bretzel!
(je vous avais prévenus... mais si vous n'avez pas fui et que vous voulez connaître la suite des aventures de Florizel le pokémon... c'est par ici, avec la chronique de Marmotte... et quelques réflexions en vrac sur les personnages du livre.)
Je n'ai pas ce livre à portée de main mais ce que tu en dis ne va pas m'inciter à le chercher.
RépondreSupprimerJe file chez Marmotte :)
Wi, ce n'est pas le meilleur Stevenson que j'ai lu. Mais quelques éléments font que j'ai quand même pris plaisir à cette lecture, donc heureusement, ce n'est pas une déception totale ^^. Merci d'être passée en tout cas :D!
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