Titre VF: Belle
Loin d'être aussi jolie que son nom le laisse entendre, Beauty préfère de loin lire et s'occuper des chevaux qu'avoir de jolies toilettes et se laisser courtiser. Lorsque son père se retrouve ruiné, elle doit aller vivre avec lui et ses deux sœurs dans un petit village reculé, non loin d'une forêt profonde et réputée magique. Jusqu'au jour où son père est capturé par le monstre qui vit dans le château au fond de la forêt. Pour sauver son père, Beauty accepte de quitter sa famille, pour aller vivre dans le château de la Bête...
Un livre qui a été rapidement lu, et que j'ai beaucoup aimé. J'ai trouvé très plaisante cette réécriture du conte de la Belle et la Bête, qui mêle des éléments réalistes au récit, ancrant les personnages dans un univers beaucoup plus concret que dans un véritable conte, où généralement le contexte est volontairement très flou et très général. Ici, les personnages ont une véritable épaisseur, des sentiments parfois contradictoires, des caractères sans univocité. Sans être parfaitement ambigus (on reste tout de même dans une ambiance de conte) les caractères dépeints par la plume de Robin McKinley, simple et efficace, sont crédibles, attachants, pas forcément parfaits, mais bien plus humains que les personnages du conte traditionnel.
On y retrouve les mêmes problématiques que dans le conte, l'amour paternel qui l'emporte chez Beauty sur son statut de femme à marier, la jeune fille qui reste une enfant là où les sœurs ont déjà acquis leur statut d'adulte. Tout comme dans le conte, c'est la simplicité de la demande de Beauty, quelques graines de rosier, qui va entraîner la perte de son père, là où les parures demandés par les sœurs (ici sur le ton de la plaisanterie) renforcent leur position sociale d'épouse et de femme, les émancipant de l'autorité paternelle (en théorie, du moins. c'est ce que j'ai retenu de la symbolique du conte, que je trouve très intéressante, et le schéma est repris ici par Robin McKinley sur un ton beaucoup plus tendre et moins univoque que dans le conte original. Les personnages étant traités sur un mode plus réaliste, la symbolique est plus ténue et plus diluée dans la complexité des caractères et des situations.)
J'ai trouvé cette lecture reposante, malgré tout, car malgré les malheurs qui s'abattent l'un après l'autre sur la famille de Beauty, il n'y a pas de véritable méchant dans l'histoire. Les deux sœurs de Beauty, qui paraissent dans le conte très vaniteuses et bien différentes de Belle au niveau du caractère, sont ici des personnages très doux, certes assez lisses, mais sympathiques, et même parfois attendrissants. Même la Bête, qui pourrait être le grand méchant de l'histoire est un personnage touchant, auquel on s'attache très vite, en raison de sa solitude déchirante, de ses attentions à l'égard de Beauty, malgré la réticence qui est la sienne au début. La relation qui se noue entre les deux personnages est vraiment très touchante, et c'est un plaisir de voir peu à peu la Belle apprivoiser la Bête, ou peut-être la Bête apprivoiser la Belle. C'est à la fois reposant, et assez intense, car on ne peut s'empêcher d'éprouver de l'empathie pour les personnages (en particulier pour la Bête qui est décidément mon personnage préféré ^^)
J'ai donc adoré suivre le cheminement de Beauty, son évolution tout au long du livre, non seulement dans sa relation avec la Bête, mais aussi avec son père et ses sœurs. Mon seul petit regret vient surtout du fait qu'en dehors du fait de placer l'intrigue dans un cadre réaliste et détaillé, en réécrivant l'histoire sur un mode très différent, Robin McKinley n'ait pas pris plus de risque au niveau de l'intrigue et des interprétations du conte. L'ensemble reste très proche du conte original, et j'aurais peut-être aimé un peu plus d'originalité dans le traitement de l'histoire. J'ai aussi trouvé le début un peu long, avant que le récit ne commence à introduire des éléments fantastiques. Ces détails font que ce n'est pas tout à fait un coup de cœur, mais vraiment à très peu de choses près, car j'ai pris tellement de plaisir à lire ce livre, et je me suis tellement attachée aux personnages (et surtout à la Bête. Encore lui ^^) que cela ne gâche absolument pas l'impression très positive que je garde de ce récit.
Finalement, c'est un roman très plaisant à lire, à la fois assez immersif et émotionnellement reposant, qui reprend sur un mode plus réaliste le conte original de la Belle et la Bête, servi par une plume agréable, simple mais efficace. J'aurais aimé être un peu plus surprise par le récit, mais tel qu'il est raconté, il est suffisamment prenant et les personnages sont suffisamment agréables à suivre pour faire oublier ce petit regret. (je répète mon coup de cœur pour la Bête, qui est le personnage qui a vraiment fait fondre mon petit cœur tendre dans ce livre.). Je vais certainement essayer de lire d'autres livres de cet auteur, pour découvrir peut-être ses œuvres un peu plus adultes.
On y retrouve les mêmes problématiques que dans le conte, l'amour paternel qui l'emporte chez Beauty sur son statut de femme à marier, la jeune fille qui reste une enfant là où les sœurs ont déjà acquis leur statut d'adulte. Tout comme dans le conte, c'est la simplicité de la demande de Beauty, quelques graines de rosier, qui va entraîner la perte de son père, là où les parures demandés par les sœurs (ici sur le ton de la plaisanterie) renforcent leur position sociale d'épouse et de femme, les émancipant de l'autorité paternelle (en théorie, du moins. c'est ce que j'ai retenu de la symbolique du conte, que je trouve très intéressante, et le schéma est repris ici par Robin McKinley sur un ton beaucoup plus tendre et moins univoque que dans le conte original. Les personnages étant traités sur un mode plus réaliste, la symbolique est plus ténue et plus diluée dans la complexité des caractères et des situations.)
J'ai trouvé cette lecture reposante, malgré tout, car malgré les malheurs qui s'abattent l'un après l'autre sur la famille de Beauty, il n'y a pas de véritable méchant dans l'histoire. Les deux sœurs de Beauty, qui paraissent dans le conte très vaniteuses et bien différentes de Belle au niveau du caractère, sont ici des personnages très doux, certes assez lisses, mais sympathiques, et même parfois attendrissants. Même la Bête, qui pourrait être le grand méchant de l'histoire est un personnage touchant, auquel on s'attache très vite, en raison de sa solitude déchirante, de ses attentions à l'égard de Beauty, malgré la réticence qui est la sienne au début. La relation qui se noue entre les deux personnages est vraiment très touchante, et c'est un plaisir de voir peu à peu la Belle apprivoiser la Bête, ou peut-être la Bête apprivoiser la Belle. C'est à la fois reposant, et assez intense, car on ne peut s'empêcher d'éprouver de l'empathie pour les personnages (en particulier pour la Bête qui est décidément mon personnage préféré ^^)
J'ai donc adoré suivre le cheminement de Beauty, son évolution tout au long du livre, non seulement dans sa relation avec la Bête, mais aussi avec son père et ses sœurs. Mon seul petit regret vient surtout du fait qu'en dehors du fait de placer l'intrigue dans un cadre réaliste et détaillé, en réécrivant l'histoire sur un mode très différent, Robin McKinley n'ait pas pris plus de risque au niveau de l'intrigue et des interprétations du conte. L'ensemble reste très proche du conte original, et j'aurais peut-être aimé un peu plus d'originalité dans le traitement de l'histoire. J'ai aussi trouvé le début un peu long, avant que le récit ne commence à introduire des éléments fantastiques. Ces détails font que ce n'est pas tout à fait un coup de cœur, mais vraiment à très peu de choses près, car j'ai pris tellement de plaisir à lire ce livre, et je me suis tellement attachée aux personnages (et surtout à la Bête. Encore lui ^^) que cela ne gâche absolument pas l'impression très positive que je garde de ce récit.
Finalement, c'est un roman très plaisant à lire, à la fois assez immersif et émotionnellement reposant, qui reprend sur un mode plus réaliste le conte original de la Belle et la Bête, servi par une plume agréable, simple mais efficace. J'aurais aimé être un peu plus surprise par le récit, mais tel qu'il est raconté, il est suffisamment prenant et les personnages sont suffisamment agréables à suivre pour faire oublier ce petit regret. (je répète mon coup de cœur pour la Bête, qui est le personnage qui a vraiment fait fondre mon petit cœur tendre dans ce livre.). Je vais certainement essayer de lire d'autres livres de cet auteur, pour découvrir peut-être ses œuvres un peu plus adultes.
Un livre qui compte pour le challenge Marmotte!
et Fantasy sous un chêne
j'ai beaucoup apprécié cette lecture, dommage qu'il soit si court ^^
RépondreSupprimerBien d'accord avec toi! Merci de ta visite ^^!
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