Titre VF: Chroniques des Vampires, tome 3: La Reine des Damnés.
(quatrième de couv', parce que je la trouve irrésistible ^^)
Quand Lestat, vampire impie, libertin et suicidaire, s'improvise chanteur de rock pour hurler à la face de l'humanité sa condition de mort vivant, les mortels lui font un triomphe. sans imaginer une seconde qu'il ne leur dit que la vérité. Mais, avec sa " musique à réveiller les morts ". Lestat ne s'est pas seulement fait des ennemis parmi ses frères qui le considèrent comme un traître et sont décidés à le détruire, il a aussi arraché à son sommeil millénaire Akasha, la Mère de tous les vampires, la reine des damnés. Akasha qui ne rêve que de régner à nouveau sur les mortels.
Quand Lestat, vampire impie, libertin et suicidaire, s'improvise chanteur de rock pour hurler à la face de l'humanité sa condition de mort vivant, les mortels lui font un triomphe. sans imaginer une seconde qu'il ne leur dit que la vérité. Mais, avec sa " musique à réveiller les morts ". Lestat ne s'est pas seulement fait des ennemis parmi ses frères qui le considèrent comme un traître et sont décidés à le détruire, il a aussi arraché à son sommeil millénaire Akasha, la Mère de tous les vampires, la reine des damnés. Akasha qui ne rêve que de régner à nouveau sur les mortels.
Encore une fois, j'ai mis un certain temps à terminer ce pavé, mais j'ai été une fois de plus ravie de retrouver la plume d'Anne Rice, que je trouve toujours aussi élégante, fluide, tout en étant riche et expressive. La construction du récit, en revanche, change beaucoup par rapport aux deux premiers tomes, à commencer par la forme narrative choisie. Là où les deux premiers tomes se présentaient sous la forme d'autobiographies, avec parfois des récits enchâssés, surtout dans Lestat le Vampire, on se trouve ici face à une multitude de récits à la troisième personne, racontant une même histoire selon différents points de vue, aussi bien de vampires que de non-vampires, qui prennent une importance un peu plus marquée dans ce tome que dans les précédents, où les immortels étaient largement privilégiés.
On a donc un récit divisé en plusieurs parties distinctes, qui commence quelques jours avant la fin du tome précédent, Lestat le vampire, et son concert à réveiller les morts (littéralement.) Pendant ces quelques jours, on suit les histoires parallèles d'un certain nombre de personnages, plus ou moins importants dans le récit, dont on a déjà entendu parler pour certains, que l'on découvre ou retrouve avec plaisir pour d'autres. Tous ont pour point commun d'avoir été affecté d'une façon ou d'une autre par la musique de Lestat, et parfois d'avoir conscience de ce que ce fameux concert approchant pourrait avoir de désastreux, et en même temps tous ou presque ont un rapport avec des visions étranges, celles des jumelles aux cheveux roux. A travers ces différents points de vue, tout en laissant comprendre que les visions sont partagées par bon nombre des personnages, des détails sont progressivement donnés sur ces fameuses jumelles, et c'est alors au lecteur de traquer le détail supplémentaire, qui va permettre d'emboîter les pièces du puzzle. C'est cette multitude de détails parsemés dans le récit qui fait grimper la tension et le mystère qui entoure ces visions, alors même que l'on en apprend un peu plus sur leur compte. On ne peut évidemment que faire des suppositions tant que l'on n'a pas le fin mot de l'histoire, mais la curiosité du lecteur est en permanence sollicitée.
Ces différentes histoires qui finissent par s'emboîter ont également pour avantage de présenter sous des angles différents des personnages que l'on ne connaissait que peu, partiellement, voire pas du tout. Outre les quelques jours précédant le concert de Lestat, certains récits présentent également un flash-back dans la vie des personnages sur les événements qui les ont amenés là où ils sont. Je pense par exemple au personnage de Jesse, dont l'histoire m'a fascinée. Mais aussi à Daniel, le journaliste d'Entretien avec un Vampire, que j'ai été d'autant plus ravie de revoir que je ne m'attendais pas du tout à voir jouer à nouveau un rôle dans la saga. Ou encore Armand, que l'on avait déjà rencontré avec Louis, puis avec Lestat, et que l'on voit ici sous un autre jour, un peu en tension entre son statut d'immortel, et sa curiosité presque naïve, voire un peu obsessionnelle: j'avoue que l'image d'Armand tapissant ses murs d'écrans de télévision ou passant ses nuits à prendre l'avion à travers le monde entier en traînant derrière lui un Daniel complètement ahuri m'a beaucoup amusée.
Cette multiplicité de points de vue, et la variété des personnages permet à Anne Rice d'explorer un aspect qui fait aussi la richesse de sa conception du mythe vampirique: l'attitude de chacun face à l'immortalité. Entre ceux qui la désirent et se sentent invincibles, ceux qui sont immortels depuis si longtemps qu'ils en oublient qui ils sont, ceux qui la vivent comme une malédiction, d'autres comme une opportunité de vivre pleinement... tous les vampires d'Anne Rice, et même les mortels qu'elle dépeint, ont une façon différente de vivre et de percevoir l'immortalité et leur existence de prédateurs, depuis ceux qui tuent sans remords, à ceux qui ne peuvent pas regarder leurs victimes dans les yeux.
Le cœur de l'histoire tourne quand même autour d'Akasha, la fameuse reine des damnés, et de la relation ambiguë de passion et de domination, qu'elle noue avec Lestat à travers sa musique, et autour de ces deux jumelles aux cheveux roux, qui d'une façon ou d'une autre ont un rôle majeur dans l'histoire que l'on ignore tout d'abord, même si l'on peut petit à petit mettre certains éléments bout à bout. J'ai beaucoup aimé la manière dont le passé mythique rejoignait la réalité et le présent, notamment à travers les personnages de Maharet et de Khayman. Si j'ai eu encore une fois l'impression de quelques passages un peu lents dans le récit (aussi étrange que cela puisse paraître, j'ai eu du mal à accrocher aux passages mettant en scène Lestat et Akasha ensemble) j'ai néanmoins été tenue en haleine la plupart du temps, souvent d'ailleurs plutôt avec les récits qui retraçaient des événements passés, comme l'histoire des jumelles, ou celle de Jesse.
Bref, j'ai encore une fois été conquise par l'écriture d'Anne Rice et par ce troisième tome résolument différent des deux premiers, par les enjeux du récit, le choix de la narration en grande partie à la troisième personne, les multiples points de vue. J'ai néanmoins un véritable coup de cœur pour le prologue et l'épilogue, narrés par Lestat, avec ce ton plein de vivacité et de cynisme qui le caractérise. J'ai été enchantée également de revoir encore une fois Louis, car même s'il apparaît finalement assez peu, sa relation avec Lestat fait partie des éléments que j'aime le plus dans les trois livres que j'ai lus pour l'instant. En tout cas, la Reine des Damnés ne dément pas le plaisir que j'ai toujours à lire un ouvrage de la plume d'Anne Rice. J'espère pouvoir lire rapidement le Voleur de Corps (qui m'attend également dans ma PAL.)
Un petit extrait que j'aime particulièrement:
On a donc un récit divisé en plusieurs parties distinctes, qui commence quelques jours avant la fin du tome précédent, Lestat le vampire, et son concert à réveiller les morts (littéralement.) Pendant ces quelques jours, on suit les histoires parallèles d'un certain nombre de personnages, plus ou moins importants dans le récit, dont on a déjà entendu parler pour certains, que l'on découvre ou retrouve avec plaisir pour d'autres. Tous ont pour point commun d'avoir été affecté d'une façon ou d'une autre par la musique de Lestat, et parfois d'avoir conscience de ce que ce fameux concert approchant pourrait avoir de désastreux, et en même temps tous ou presque ont un rapport avec des visions étranges, celles des jumelles aux cheveux roux. A travers ces différents points de vue, tout en laissant comprendre que les visions sont partagées par bon nombre des personnages, des détails sont progressivement donnés sur ces fameuses jumelles, et c'est alors au lecteur de traquer le détail supplémentaire, qui va permettre d'emboîter les pièces du puzzle. C'est cette multitude de détails parsemés dans le récit qui fait grimper la tension et le mystère qui entoure ces visions, alors même que l'on en apprend un peu plus sur leur compte. On ne peut évidemment que faire des suppositions tant que l'on n'a pas le fin mot de l'histoire, mais la curiosité du lecteur est en permanence sollicitée.
Ces différentes histoires qui finissent par s'emboîter ont également pour avantage de présenter sous des angles différents des personnages que l'on ne connaissait que peu, partiellement, voire pas du tout. Outre les quelques jours précédant le concert de Lestat, certains récits présentent également un flash-back dans la vie des personnages sur les événements qui les ont amenés là où ils sont. Je pense par exemple au personnage de Jesse, dont l'histoire m'a fascinée. Mais aussi à Daniel, le journaliste d'Entretien avec un Vampire, que j'ai été d'autant plus ravie de revoir que je ne m'attendais pas du tout à voir jouer à nouveau un rôle dans la saga. Ou encore Armand, que l'on avait déjà rencontré avec Louis, puis avec Lestat, et que l'on voit ici sous un autre jour, un peu en tension entre son statut d'immortel, et sa curiosité presque naïve, voire un peu obsessionnelle: j'avoue que l'image d'Armand tapissant ses murs d'écrans de télévision ou passant ses nuits à prendre l'avion à travers le monde entier en traînant derrière lui un Daniel complètement ahuri m'a beaucoup amusée.
Cette multiplicité de points de vue, et la variété des personnages permet à Anne Rice d'explorer un aspect qui fait aussi la richesse de sa conception du mythe vampirique: l'attitude de chacun face à l'immortalité. Entre ceux qui la désirent et se sentent invincibles, ceux qui sont immortels depuis si longtemps qu'ils en oublient qui ils sont, ceux qui la vivent comme une malédiction, d'autres comme une opportunité de vivre pleinement... tous les vampires d'Anne Rice, et même les mortels qu'elle dépeint, ont une façon différente de vivre et de percevoir l'immortalité et leur existence de prédateurs, depuis ceux qui tuent sans remords, à ceux qui ne peuvent pas regarder leurs victimes dans les yeux.
Le cœur de l'histoire tourne quand même autour d'Akasha, la fameuse reine des damnés, et de la relation ambiguë de passion et de domination, qu'elle noue avec Lestat à travers sa musique, et autour de ces deux jumelles aux cheveux roux, qui d'une façon ou d'une autre ont un rôle majeur dans l'histoire que l'on ignore tout d'abord, même si l'on peut petit à petit mettre certains éléments bout à bout. J'ai beaucoup aimé la manière dont le passé mythique rejoignait la réalité et le présent, notamment à travers les personnages de Maharet et de Khayman. Si j'ai eu encore une fois l'impression de quelques passages un peu lents dans le récit (aussi étrange que cela puisse paraître, j'ai eu du mal à accrocher aux passages mettant en scène Lestat et Akasha ensemble) j'ai néanmoins été tenue en haleine la plupart du temps, souvent d'ailleurs plutôt avec les récits qui retraçaient des événements passés, comme l'histoire des jumelles, ou celle de Jesse.
Bref, j'ai encore une fois été conquise par l'écriture d'Anne Rice et par ce troisième tome résolument différent des deux premiers, par les enjeux du récit, le choix de la narration en grande partie à la troisième personne, les multiples points de vue. J'ai néanmoins un véritable coup de cœur pour le prologue et l'épilogue, narrés par Lestat, avec ce ton plein de vivacité et de cynisme qui le caractérise. J'ai été enchantée également de revoir encore une fois Louis, car même s'il apparaît finalement assez peu, sa relation avec Lestat fait partie des éléments que j'aime le plus dans les trois livres que j'ai lus pour l'instant. En tout cas, la Reine des Damnés ne dément pas le plaisir que j'ai toujours à lire un ouvrage de la plume d'Anne Rice. J'espère pouvoir lire rapidement le Voleur de Corps (qui m'attend également dans ma PAL.)
Un petit extrait que j'aime particulièrement:
« I can't help being a gorgeous fiend. It's just the card I drew. The bastard monster who made me what I am picked me on account of my good looks. That's the long and short of it. And accidents like that occur all the time. »
« Je n’y peux rien si je suis sublime. Le sort en a décidé ainsi. Le monstre infâme qui m’a fait ce que je suis m’a choisi à cause de ma beauté. Voilà le fin mot de l’histoire. Des accidents comme ça, il en survient tous les jours. »
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