Dans une France médiévale bien différente de la nôtre, qui a été séparée en deux par un cataclysme quelques siècles auparavant, vivent le jeune Louis et son frère Séverin, dans un village perdu aux confins du pays d'Occitània. Là-bas, non loin de la Brèche du Diable, des forces obscures transforment en créatures effrayantes les bêtes... et les hommes. Dans le petit village de Mandaille, si l'on craint les malebestes à juste titre, on ne prononce que rarement et à voix basse le nom des galoups. Les galoups, Louis les craint, comme tout le monde. Il ne se doute pas que son destin pourrait être lié à ces créatures qu'il redoute plus étroitement qu'il ne pourrait le croire...
Ce livre jeunesse bien agréable a été acquis par moi et dédicacé par son auteur et son illustrateur à la Japan Expo complètement par hasard il y a quelques jours, presque aussitôt entamé et dévoré. Je dois dire que je ne regrette pas d'avoir craqué, quitte à faire gémir ma PAL, car j'ai passé un très bon moment avec ce récit.
Un petit mot sur le style d'abord, qui est sans doute ce qui frappe le plus dans ce roman. Il est sympathique, vif, bref, oralisé mais pas au point que l'on puisse parler de maladresse. Il s'agit plutôt d'un dessein de l'auteur, qui s'adresse au lecteur comme un conteur à la veillée, comme le suggèrent les pages d'introduction et de conclusion qui plantent sous nos yeux le décor, au coin du feu, prêts à écouter raconter l'histoire de Louis le galoup. Le résultat est une langue expressive, avec une couleur locale un peu rustaude, musicale, parsemée de termes patoisants, agréable à lire, pleine d'humour et transmettant des émotions avec efficacité. Le défaut que l'on pourrait lui trouver serait la présence de tournures de phrases qui reviennent très fréquemment et alourdissent un peu le style, mais ce trait d'oralité fait finalement partie du texte et ne gâche pas la lecture. Pour rester dans l'ambiance, c'est un livre que l'on imagine particulièrement bien lu à haute voix par un conteur.
Les personnages sont campés de manière assez simple, certainement parce que l'on est en présence d'un roman jeunesse. On a un schéma assez commun, du fils bâtard, mal accepté par une famille d'adoption repoussante et désagréable, qui se découvre une destinée hors du commun. Les caractères des personnages ne sont pas forcément nuancés, mais ce n'est pas désagréable dans la mesure où les personnages sympathiques sont vraiment sympathiques: Thierry, le colporteur qui est bien plus que ce qu'il paraît, mystérieux mais gentil (d'autant plus qu'il apparaît un peu comme un mentor, une figure quasi paternelle en contrepoint de la brute qui sert de père à Louis et Séverin) Gisèle, la bonne grand-mère, pleine de vie mais parfois un peu inquiétante ou encore la Roussotte, la gamine volontaire au caractère bien trempé, un peu effacée dans ce début de saga, mais que l'on pressent prendre une plus grande importance par la suite.
Louis, le personnage principal, comme c'est souvent le cas pour les personnages principaux, ne m'a pas marquée plus que cela, mais j'ai bien aimé la découverte de son don, de ses origines, et le fait qu'il soit un galoup particulier, ni blanc ni noir, qu'il soit obligé d'apprendre à dompter la bête en lui, à accepter son pouvoir qu'il considère comme un don du Diable. J'espère que cet aspect de l'histoire sera plus développé dans la suite, car c'est certainement un aspect important de la quête initiatique du personnage. Quant au personnage de Séverin, également un peu effacé, toutes les réponses ne nous sont pas encore données sur lui, mais on en sait suffisamment pour se poser des questions et s'interroger sur son lien avec Louis et avec les galoups et sur ses origines.
Au niveau de l'intrigue, il faut bien le dire, il n'y a rien de bien imprévisible. C'est le premier tome d'une série de cinq volumes qui remplit parfaitement son office: il plante le décor, présente les personnages, lance l'intrigue et donne envie de lire la suite, en s'achevant sur le véritable début de l'action, après avoir mis en place tous ses enjeux. Somme toute, c'est une lecture agréable, sympathique, vivante, divertissante et qui fleure bon sa France du Sud (oui oui, même pour une nordiste endurcie et acharnée comme moi, c'est dire ^^)
Pour ajouter autre chose qui m'a enchantée: les annexes, sous le titre de « Petit précis des terres d'Oc à l'usage du voyageur ». D'abord un lexique des mots de la langue de Louis, évoqués tout au long du livre, mais également un recueil de recette régionales, présentées avec humour, que l'on lit juste pour le plaisir, et qui donnent l'eau à la bouche (j'ai refermé le livre sur un grognement assez disgracieux de la part de mon estomac avec l'envie d'essayer sur le champ l'une de ces recettes. Miam miam miam!) Sans compter les illustrations de Jean-Mathias Xavier, qui accompagnent certains extraits du livre avec l'allure d'un carnet de croquis, très jolies à regarder.
Pour faire court, ce livre, sans être révolutionnaire, a néanmoins été une très agréable découverte, qui a parfaitement rempli son office: divertir, faire rêver, attacher à ses personnages et donner envie de découvrir la suite de leurs aventures! Le tome 2 finira donc un jour ou l'autre par rejoindre ma PAL ^^!
Un petit mot sur le style d'abord, qui est sans doute ce qui frappe le plus dans ce roman. Il est sympathique, vif, bref, oralisé mais pas au point que l'on puisse parler de maladresse. Il s'agit plutôt d'un dessein de l'auteur, qui s'adresse au lecteur comme un conteur à la veillée, comme le suggèrent les pages d'introduction et de conclusion qui plantent sous nos yeux le décor, au coin du feu, prêts à écouter raconter l'histoire de Louis le galoup. Le résultat est une langue expressive, avec une couleur locale un peu rustaude, musicale, parsemée de termes patoisants, agréable à lire, pleine d'humour et transmettant des émotions avec efficacité. Le défaut que l'on pourrait lui trouver serait la présence de tournures de phrases qui reviennent très fréquemment et alourdissent un peu le style, mais ce trait d'oralité fait finalement partie du texte et ne gâche pas la lecture. Pour rester dans l'ambiance, c'est un livre que l'on imagine particulièrement bien lu à haute voix par un conteur.
Les personnages sont campés de manière assez simple, certainement parce que l'on est en présence d'un roman jeunesse. On a un schéma assez commun, du fils bâtard, mal accepté par une famille d'adoption repoussante et désagréable, qui se découvre une destinée hors du commun. Les caractères des personnages ne sont pas forcément nuancés, mais ce n'est pas désagréable dans la mesure où les personnages sympathiques sont vraiment sympathiques: Thierry, le colporteur qui est bien plus que ce qu'il paraît, mystérieux mais gentil (d'autant plus qu'il apparaît un peu comme un mentor, une figure quasi paternelle en contrepoint de la brute qui sert de père à Louis et Séverin) Gisèle, la bonne grand-mère, pleine de vie mais parfois un peu inquiétante ou encore la Roussotte, la gamine volontaire au caractère bien trempé, un peu effacée dans ce début de saga, mais que l'on pressent prendre une plus grande importance par la suite.
Louis, le personnage principal, comme c'est souvent le cas pour les personnages principaux, ne m'a pas marquée plus que cela, mais j'ai bien aimé la découverte de son don, de ses origines, et le fait qu'il soit un galoup particulier, ni blanc ni noir, qu'il soit obligé d'apprendre à dompter la bête en lui, à accepter son pouvoir qu'il considère comme un don du Diable. J'espère que cet aspect de l'histoire sera plus développé dans la suite, car c'est certainement un aspect important de la quête initiatique du personnage. Quant au personnage de Séverin, également un peu effacé, toutes les réponses ne nous sont pas encore données sur lui, mais on en sait suffisamment pour se poser des questions et s'interroger sur son lien avec Louis et avec les galoups et sur ses origines.
Au niveau de l'intrigue, il faut bien le dire, il n'y a rien de bien imprévisible. C'est le premier tome d'une série de cinq volumes qui remplit parfaitement son office: il plante le décor, présente les personnages, lance l'intrigue et donne envie de lire la suite, en s'achevant sur le véritable début de l'action, après avoir mis en place tous ses enjeux. Somme toute, c'est une lecture agréable, sympathique, vivante, divertissante et qui fleure bon sa France du Sud (oui oui, même pour une nordiste endurcie et acharnée comme moi, c'est dire ^^)
Pour ajouter autre chose qui m'a enchantée: les annexes, sous le titre de « Petit précis des terres d'Oc à l'usage du voyageur ». D'abord un lexique des mots de la langue de Louis, évoqués tout au long du livre, mais également un recueil de recette régionales, présentées avec humour, que l'on lit juste pour le plaisir, et qui donnent l'eau à la bouche (j'ai refermé le livre sur un grognement assez disgracieux de la part de mon estomac avec l'envie d'essayer sur le champ l'une de ces recettes. Miam miam miam!) Sans compter les illustrations de Jean-Mathias Xavier, qui accompagnent certains extraits du livre avec l'allure d'un carnet de croquis, très jolies à regarder.
Pour faire court, ce livre, sans être révolutionnaire, a néanmoins été une très agréable découverte, qui a parfaitement rempli son office: divertir, faire rêver, attacher à ses personnages et donner envie de découvrir la suite de leurs aventures! Le tome 2 finira donc un jour ou l'autre par rejoindre ma PAL ^^!
RépondreSupprimerBon, ça va alors, je ne t'aurais pas poussé à l'achat d'un mauvais bouquin :p Tu me le preteras, hein? ^^
RépondreSupprimerBah vi, hein, ça me semblait évident =p!