A douze ans, Jacob Reckless découvre dans le bureau de son père un miroir qui lui permet de passer dans un autre monde. Il fait sien ce nouvel univers peuplé de créatures magiques, pendant des années, jusqu'au jour où son petit frère Will le suit, et se fait blesser par un Goyl. Peu à peu, la peau de Will se transforme en pierre, et Jacob n'a que peu de temps pour trouver une solution avant que on frère ne devienne un Goyl pour de bon.
J'ai déjà parlé ici de Coeur d'Encre, dont j'ai lu les deux premiers tomes et j'espérais bien, en commençant Reckless ne pas retrouver les faiblesses de cette autre saga, à avoir essentiellement les longueurs dans la narration qui me font considérer Coeur d'Encre comme une saga sympathique, mais parfois un peu ennuyeuse. Heureusement, premier bon point, Reckless fait moins de 400 pages, on peut donc s'attendre à ce que ce premier tome soit riche tout en allant à l'essentiel.
Cela se confirme à la lecture, puisque les chapitres sont courts, aérés, et on retrouve au début de chacun de très belles illustrations au crayon de Cornelia Funke elles-même. Si l'on ajoute à cela la couverture du livre, que je trouve magnifique, esthétiquement parlant, rien à redire!
Au niveau de l'histoire, je pense pouvoir dire que je suis conquise, essentiellement parce que l'on ne trouve pas ces longueurs que je craignais. Le récit est en effet celui d'une course contre la montre pour empêcher Will de devenir un Goyl, et cela se ressent dans le rythme de la narration. Les évènements s'enchaînent avec assez peu de temps morts, et l'écriture de Cornelia Funke traduit assez bien ce sentiment d'urgence. On retrouve certes la belle écriture et les phrases bien tournées de Coeur d'Encre, mais souvent cette narration se fait hachée, avec des phrases brèves, percutantes, et souvent des mots ou des phrases en italiques représentant les pensées de Jacob qui viennent couper le texte. Et le résultat nous tient en haleine de façon très efficace.
L'univers décrit est ensuite passionnant, car il fait référence à des éléments connus de nous, ceux des contes de fées (on trouve là pléthore de références aux contes connus, depuis la balle d'or de la Princesse à la grenouille aux cheveux de Raiponce en passant par le château de la Belle au Bois Dormant, sans parler des fées, des nains, des lutins, et autres créatures) mais le tout baignant dans une atmosphère loin d'être féérique, un univers sombre et rempli de dangers. L'histoire elle même est loin d'être drôle, le récit suit deux fils directeurs qui se rejoignent, à savoir la quête de Jacob pour guérir son frère, et la guerre entre humains et Goyls, ces derniers cherchant à mettre la main sur Will. et on a une atmosphère générale du roman qui est plutôt angoissante. Ce parti pris original de Cornelia Funke empêche d'attendre un véritable happy end, et effectivement la fin du récit est assez amère pour la plupart des personnages.
Au niveau des personnages, justement, on peut regretter qu'ils ne soient pas plus approfondis, car ils nous sont essentiellement dévoilés par touches et leurs relations sont pour la plupart juste esquissées. Comme c'est un premier tome, on peut espérer que cela sera plus développé par la suite. J'ai particulièrement apprécié le personnage de Fox, la jeune fille-renarde, ainsi que celui de Jacob, un héros qui connaît la peur et qui peut faire des erreurs. Les douze ans écoulés entre le moment où Jacob découvre le miroir et celui où se déroule le récit sont représentés au début par une ellipse qui du coup nous fait entrer dans l'action de façon un peu abrupte, mais qui permet par la suite de distiller des informations tout au long du livre sur ce qu'a été la vie de Jacob tout au long de ces douze années.
Bref, un premier tome très prometteur, à l'atmosphère sombre et à l'action soutenue. Des personnages un peu effleurés pour l'instant, mais que j'espère voir un peu plus développés dans un second tome ^^!
Cela se confirme à la lecture, puisque les chapitres sont courts, aérés, et on retrouve au début de chacun de très belles illustrations au crayon de Cornelia Funke elles-même. Si l'on ajoute à cela la couverture du livre, que je trouve magnifique, esthétiquement parlant, rien à redire!
Au niveau de l'histoire, je pense pouvoir dire que je suis conquise, essentiellement parce que l'on ne trouve pas ces longueurs que je craignais. Le récit est en effet celui d'une course contre la montre pour empêcher Will de devenir un Goyl, et cela se ressent dans le rythme de la narration. Les évènements s'enchaînent avec assez peu de temps morts, et l'écriture de Cornelia Funke traduit assez bien ce sentiment d'urgence. On retrouve certes la belle écriture et les phrases bien tournées de Coeur d'Encre, mais souvent cette narration se fait hachée, avec des phrases brèves, percutantes, et souvent des mots ou des phrases en italiques représentant les pensées de Jacob qui viennent couper le texte. Et le résultat nous tient en haleine de façon très efficace.
L'univers décrit est ensuite passionnant, car il fait référence à des éléments connus de nous, ceux des contes de fées (on trouve là pléthore de références aux contes connus, depuis la balle d'or de la Princesse à la grenouille aux cheveux de Raiponce en passant par le château de la Belle au Bois Dormant, sans parler des fées, des nains, des lutins, et autres créatures) mais le tout baignant dans une atmosphère loin d'être féérique, un univers sombre et rempli de dangers. L'histoire elle même est loin d'être drôle, le récit suit deux fils directeurs qui se rejoignent, à savoir la quête de Jacob pour guérir son frère, et la guerre entre humains et Goyls, ces derniers cherchant à mettre la main sur Will. et on a une atmosphère générale du roman qui est plutôt angoissante. Ce parti pris original de Cornelia Funke empêche d'attendre un véritable happy end, et effectivement la fin du récit est assez amère pour la plupart des personnages.
Au niveau des personnages, justement, on peut regretter qu'ils ne soient pas plus approfondis, car ils nous sont essentiellement dévoilés par touches et leurs relations sont pour la plupart juste esquissées. Comme c'est un premier tome, on peut espérer que cela sera plus développé par la suite. J'ai particulièrement apprécié le personnage de Fox, la jeune fille-renarde, ainsi que celui de Jacob, un héros qui connaît la peur et qui peut faire des erreurs. Les douze ans écoulés entre le moment où Jacob découvre le miroir et celui où se déroule le récit sont représentés au début par une ellipse qui du coup nous fait entrer dans l'action de façon un peu abrupte, mais qui permet par la suite de distiller des informations tout au long du livre sur ce qu'a été la vie de Jacob tout au long de ces douze années.
Bref, un premier tome très prometteur, à l'atmosphère sombre et à l'action soutenue. Des personnages un peu effleurés pour l'instant, mais que j'espère voir un peu plus développés dans un second tome ^^!
Un livre lu dans le cadre du challenge Marmotte
Tout à fait d'accord avec toi au sujet des personnages... pas assez approfondis et c'est bien dommage quand on voit ce qui se fait aujourd'hui en littérature jeunesse..
RépondreSupprimerC'est vrai, je n'ai pas encore lu le tome 2, mais j'espère que c'est un peu plus approfondi de ce côté...Je garde tout de même un excellent souvenir de ce premier tome ^^. Merci de ta visite!
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