Druss est une légende.
Ses exploits sont connus de tous. Mais il a choisi de vivre retiré loin des hommes, au sommet d'une montagne. Là, il attend son ennemi de toujours: la mort.
Dros Delnoch est une forteresse.
C'est le seul endroit par lequel une armée peut traverser les montagnes. Protégée par six remparts, elle était la place forte de l'empire drenaï. C'est maintenant le dernier bastion, car tous les autres sont tombés devant l'envahisseur nadir.
Et le vieux guerrier est son seul espoir.
Ses exploits sont connus de tous. Mais il a choisi de vivre retiré loin des hommes, au sommet d'une montagne. Là, il attend son ennemi de toujours: la mort.
Dros Delnoch est une forteresse.
C'est le seul endroit par lequel une armée peut traverser les montagnes. Protégée par six remparts, elle était la place forte de l'empire drenaï. C'est maintenant le dernier bastion, car tous les autres sont tombés devant l'envahisseur nadir.
Et le vieux guerrier est son seul espoir.
Je sens déjà que je vais avoir du mal à donner un avis sur ce livre, d'abord parce que je ne sais même pas si je l'ai aimé ou pas. Il y a beaucoup de choses dedans, certaines qui m'ont plu, d'autres beaucoup moins, mais impossible de savoir lesquelles prennent le pas sur les autres. Je dirais que c'est un livre sympa à lire, mais peut-être que ce n'est pas le genre de fantasy qui me correspond complètement.
Mes réserves viennent peut-être aussi du fait que je suis complètement sous le charme du Trône de Fer, en ce moment, et au niveau rebondissements et construction de l'histoire, Gemmell n'a pas du tout la même approche. L'intrigue de Légende est on ne peut plus simple: Les Nadir vont attaquer Dros Delnoch, qui se prépare à les combattre avec une armée inférieure en nombre et mal entraînée. Et tout le livre tourne autour de cette grande bataille, le moment où elle est attendue, et enfin l'action proprement dite. J'avoue que j'ai trouvé cela un peu trop linéaire pour moi, à première vue.
Malgré tout, le livre ne tire pas tant son intérêt de l'action que de l'exploration des points de vue des personnages, particulièrement des combattants drenaïs qui sont loin d'être des soldats aguerris. La plupart sont fermiers, boulangers, meuniers, n'ont aucune envie de se trouver là, et vont devoir se battre et mourir pour une cause qui, finalement, leur importe peu. Il est intéressant de suivre le point de vue de ces petites gens, ceux qui fuient avant la fin de la bataille, ceux qui finissent par acquérir au combat cet esprit de soldat, ceux enfin qui n'ont pas la force de résister aux premiers assauts de l'ennemi. Il n'est pas question ici de héros sans peur et sans reproche, et heureusement, car sans cela, le roman aurait vite pu devenir très ennuyeux.
Même le grand héros, Druss, n'est pas invincible. Il est vieux, arthritique, plus doué pour le coup de poing que pour la stratégie. Les personnages que l'on admire ne sont au final pas ceux qui survivent au combat parce qu'ils y sont doués et parce qu'ils aiment ça, mais plutôt ceux qui refusent de quitter les rangs malgré leur peur. Tout cela donne une dimension intéressante à toute la bataille, de même que la vision qui est donnée des Nadir, certes, un peuple belliqueux, voire barbare, mais également pourvu d'un grand sens de l'honneur et de respect pour les ennemis vaillants [spoiler] j'ai beaucoup aimé le passage des funérailles de Druss, où Drenaïs et Nadir se rencontrent pour festoyer et échanger des amabilités entre deux batailles.[/spoiler]
Malgré tout, ce livre ne sera pas un coup de coeur, et je n'ai pas vraiment envie de me lancer dans une autre lecture de Gemmell pour plusieurs raisons. Tout d'abord, parce que les personnages principaux ne sont pas suffisamment approfondis à mon goût, et il y en a beaucoup trop pour que l'on puisse s'attarder longtemps sur les faits et gestes de chacun. De ce fait, certaines pertes au cours de la bataille qui auraient dû être marquantes sont expédiées en trois coups de cuiller à pot, et passent presque inaperçues, surtout aussi en raison des rapides changements de point de vue, qui se font parfois très brusquement dans le texte, et qui coupent la fluidité de la lecture (on a l'impression que l'auteur change de point de vue parce que ça l'arrange mieux que ce soit untel qui assiste aux évènements plutôt qu'un autre. Cela manque parfois un peu de subtilité.)
D'autre part... eh bien, c'est un récit de guerre, certes, et c'est un peu normal, me direz-vous, mais j'ai eu l'impression que les personnages (et particulièrement Druss) avaient un peu tendance à se taper dessus avant de parler. Je schématise, évidemment, et ce n'est pas toujours vrai, mais ce côté « j'affiche ma virilité en fracassant la tête des gens » ne m'a bizarrement pas trop séduite... Heureusement, d'autres personnages plus ambigus apportent un peu de subtilité à l'ensemble, les Trente, par exemple, et particulièrement Serbitar (un de mes personnages préférés, je pense.) Flécheur et Rek (deux autres personnages que j'ai bien appréciés) ou encore Orrin et Gilad (et d'autres encore, mais qui m'ont moins marquée...), des personnages dont le véritable combat est plutôt intérieur, et qui m'ont paru de ce fait beaucoup plus intéressants (et malheureusement trop peu développés.)
Bref, en définitive (et après avoir écrit la chronique c'est un peu plus clair) ce livre a tout de même été une agréable lecture, particulièrement une fois la bataille commencée, car le long passage de l'attente m'a donné l'impression de tourner un peu en rond au bout d'un moment. J'avoue que la fin laisse un peu perplexe, parce que finalement, c'est un faux happy end, et elle laisse vraiment sur sa faim (au bout de 500 pages, on a envie de se dire « tout ça pour ça??? ») mais d'un autre côté c'est peut-être plus réaliste qu'une fin plus classique et prévisible. N'empêche que ça laisse sur sa faim =p! Mais je n'en dis pas plus. J'ai plutôt bien aimé ce livre, en fait, même si je n'ai pas, ou du moins pas immédiatement envie de continuer avec d'autres oeuvres de Gemmell et que certaines choses me laissent encore sceptique.
Mes réserves viennent peut-être aussi du fait que je suis complètement sous le charme du Trône de Fer, en ce moment, et au niveau rebondissements et construction de l'histoire, Gemmell n'a pas du tout la même approche. L'intrigue de Légende est on ne peut plus simple: Les Nadir vont attaquer Dros Delnoch, qui se prépare à les combattre avec une armée inférieure en nombre et mal entraînée. Et tout le livre tourne autour de cette grande bataille, le moment où elle est attendue, et enfin l'action proprement dite. J'avoue que j'ai trouvé cela un peu trop linéaire pour moi, à première vue.
Malgré tout, le livre ne tire pas tant son intérêt de l'action que de l'exploration des points de vue des personnages, particulièrement des combattants drenaïs qui sont loin d'être des soldats aguerris. La plupart sont fermiers, boulangers, meuniers, n'ont aucune envie de se trouver là, et vont devoir se battre et mourir pour une cause qui, finalement, leur importe peu. Il est intéressant de suivre le point de vue de ces petites gens, ceux qui fuient avant la fin de la bataille, ceux qui finissent par acquérir au combat cet esprit de soldat, ceux enfin qui n'ont pas la force de résister aux premiers assauts de l'ennemi. Il n'est pas question ici de héros sans peur et sans reproche, et heureusement, car sans cela, le roman aurait vite pu devenir très ennuyeux.
Même le grand héros, Druss, n'est pas invincible. Il est vieux, arthritique, plus doué pour le coup de poing que pour la stratégie. Les personnages que l'on admire ne sont au final pas ceux qui survivent au combat parce qu'ils y sont doués et parce qu'ils aiment ça, mais plutôt ceux qui refusent de quitter les rangs malgré leur peur. Tout cela donne une dimension intéressante à toute la bataille, de même que la vision qui est donnée des Nadir, certes, un peuple belliqueux, voire barbare, mais également pourvu d'un grand sens de l'honneur et de respect pour les ennemis vaillants [spoiler] j'ai beaucoup aimé le passage des funérailles de Druss, où Drenaïs et Nadir se rencontrent pour festoyer et échanger des amabilités entre deux batailles.[/spoiler]
Malgré tout, ce livre ne sera pas un coup de coeur, et je n'ai pas vraiment envie de me lancer dans une autre lecture de Gemmell pour plusieurs raisons. Tout d'abord, parce que les personnages principaux ne sont pas suffisamment approfondis à mon goût, et il y en a beaucoup trop pour que l'on puisse s'attarder longtemps sur les faits et gestes de chacun. De ce fait, certaines pertes au cours de la bataille qui auraient dû être marquantes sont expédiées en trois coups de cuiller à pot, et passent presque inaperçues, surtout aussi en raison des rapides changements de point de vue, qui se font parfois très brusquement dans le texte, et qui coupent la fluidité de la lecture (on a l'impression que l'auteur change de point de vue parce que ça l'arrange mieux que ce soit untel qui assiste aux évènements plutôt qu'un autre. Cela manque parfois un peu de subtilité.)
D'autre part... eh bien, c'est un récit de guerre, certes, et c'est un peu normal, me direz-vous, mais j'ai eu l'impression que les personnages (et particulièrement Druss) avaient un peu tendance à se taper dessus avant de parler. Je schématise, évidemment, et ce n'est pas toujours vrai, mais ce côté « j'affiche ma virilité en fracassant la tête des gens » ne m'a bizarrement pas trop séduite... Heureusement, d'autres personnages plus ambigus apportent un peu de subtilité à l'ensemble, les Trente, par exemple, et particulièrement Serbitar (un de mes personnages préférés, je pense.) Flécheur et Rek (deux autres personnages que j'ai bien appréciés) ou encore Orrin et Gilad (et d'autres encore, mais qui m'ont moins marquée...), des personnages dont le véritable combat est plutôt intérieur, et qui m'ont paru de ce fait beaucoup plus intéressants (et malheureusement trop peu développés.)
Bref, en définitive (et après avoir écrit la chronique c'est un peu plus clair) ce livre a tout de même été une agréable lecture, particulièrement une fois la bataille commencée, car le long passage de l'attente m'a donné l'impression de tourner un peu en rond au bout d'un moment. J'avoue que la fin laisse un peu perplexe, parce que finalement, c'est un faux happy end, et elle laisse vraiment sur sa faim (au bout de 500 pages, on a envie de se dire « tout ça pour ça??? ») mais d'un autre côté c'est peut-être plus réaliste qu'une fin plus classique et prévisible. N'empêche que ça laisse sur sa faim =p! Mais je n'en dis pas plus. J'ai plutôt bien aimé ce livre, en fait, même si je n'ai pas, ou du moins pas immédiatement envie de continuer avec d'autres oeuvres de Gemmell et que certaines choses me laissent encore sceptique.
Un livre lu dans le cadre du Baby challenge Fantasy
et du challenge God Save the Livre.
RépondreSupprimerIl me semble que Gemmell a écrit une trilogie qui se concentre sur les Trente, mais je ne l'ai pas lue donc je ne sais pas ce que ça donne.
Ma lecture remonte à si longtemps que je n'ai aucun souvenir de l'histoire : quand tu parles de la fin qui n'est pas un happy end, et bien je ne me souviens de rien !! Grrrrr
RépondreSupprimerUne trilogie sur les Trente? Ca peut être sympa, j'essayerai ça, si jamais j'ai envie de lire un autre Gemmell un jour.
Pour la fin, elle n'est pas très marquante en même temps, c'est expédié en deux pages à peine, donc ce n'est pas étonnant que tu ne t'en souvienne pas XD!