Partout dans le monde, la population est divisée en deux catégories: les Primas, noirs, les plus riches, ceux qui dominent la société, et les Nihils, blancs, anciennement esclaves des Prima, à peine mieux considérés que des animaux. Primas et Nihils ne se mélangent pas: différents quartiers, différentes écoles, différentes façons de vivre, et les rares personnes qui tentent de surmonter ces différences se voient brimées, et traitées de la façon la plus violente. Parmi eux, Sephy, une Prima et Callum, un Nihil, s'aiment en cachette, tant bien que mal, malgré le gouffre social qui les sépare. Mais ce fragile équilibre s'effondre le jour où Callum parvient à entrer au collège de Sephy, et commence à subir de plein fouet le mépris des autres Primas.
Un livre assez captivant dans l'ensemble. Difficile de s'en détacher une fois entamé, et je l'ai lu d'une seule traite avec beaucoup de plaisir. La confrontation permanente entre Prima et Nihil et au milieu de tout ça l'histoire d'amour apparemment impossible de Callum et Sephy a un côté Roméo et Juliette qui prendrait place dans un monde très semblable à l'Amérique des années 60, où la ségrégation raciale prend des formes assez extrémistes. Cette comparaison qui vient immédiatement à l'esprit renferme une certaine ironie, puisque dans le roman de Malorie Blackman, ce sont cette fois-ci les Noirs qui oppriment les Blancs.
J'ai plutôt bien aimé la séparation des deux points de vue de Sephy et de Callum (et j'ai apprécié aussi le fait que ces changements de point de vue soient indiqué clairement en titre de partie à chaque fois, parce que rien qu'en se basant sur la narration, ça n'aurait peut-être pas été évident.) L'histoire en elle même est très touchante, et même tragique, et c'est d'autant plus perceptible quand on a accès alternativement aux pensées et aux histoires des deux personnages. J'avoue avoir été tout de même déstabilisée par l'enchaînement des évènements, qui sont comme juxtaposés, et pas forcément amenés par l'auteur. Mais c'est peut-être dû à une volonté de l'auteur, car le résultat final donne l'impression d'un rouleau compresseur qui s'abat sur les personnages sans vraiment leur laisser de choix, jusqu'à la fin qui est, il faut le dire, tout à fait poignante.
Une lecture sympathique, sans être un coup de coeur malgré tout, notamment en raison de multiples détails qui m'ont souvent rappelé que j'étais dans un roman jeunesse. Des transitions un peu hâtives entre les évènements, surtout au début, un langage apparemment à dessein, assez oralisé (l'emploi constant de formes verbales composées au lieu du passé simple par exemple, ou des termes assez familiers). C'est de toute évidence une volonté de l'auteur et ça ne m'a pas gênée plus que ça à vrai dire, mais j'ai quand même eu besoin d'un temps d'adaptation. D'autre part, on a affaire à quelques traits un peu forcés, qui ne gênent pas outre mesure, mais que l'on ne peut s'empêcher de remarquer malgré tout, comme certains comportements extrémistes, aussi bien chez les Primas que les Nihils, ou quelques évènements parfois un peu trop attendus.
Finalement, un bilan plutôt positif dans l'ensemble. Parmi les aspects qui m'ont plu, il y a aussi le personnage que Lynette que j'aimais bien et que j'ai regretté de voir disparaître aussi vite. Mais malgré quelques défauts, ce livre reste assez poignant et je ne refuserai pas de lire les tomes suivants s'ils me tombent sous la main un de ces jours.
J'ai plutôt bien aimé la séparation des deux points de vue de Sephy et de Callum (et j'ai apprécié aussi le fait que ces changements de point de vue soient indiqué clairement en titre de partie à chaque fois, parce que rien qu'en se basant sur la narration, ça n'aurait peut-être pas été évident.) L'histoire en elle même est très touchante, et même tragique, et c'est d'autant plus perceptible quand on a accès alternativement aux pensées et aux histoires des deux personnages. J'avoue avoir été tout de même déstabilisée par l'enchaînement des évènements, qui sont comme juxtaposés, et pas forcément amenés par l'auteur. Mais c'est peut-être dû à une volonté de l'auteur, car le résultat final donne l'impression d'un rouleau compresseur qui s'abat sur les personnages sans vraiment leur laisser de choix, jusqu'à la fin qui est, il faut le dire, tout à fait poignante.
Une lecture sympathique, sans être un coup de coeur malgré tout, notamment en raison de multiples détails qui m'ont souvent rappelé que j'étais dans un roman jeunesse. Des transitions un peu hâtives entre les évènements, surtout au début, un langage apparemment à dessein, assez oralisé (l'emploi constant de formes verbales composées au lieu du passé simple par exemple, ou des termes assez familiers). C'est de toute évidence une volonté de l'auteur et ça ne m'a pas gênée plus que ça à vrai dire, mais j'ai quand même eu besoin d'un temps d'adaptation. D'autre part, on a affaire à quelques traits un peu forcés, qui ne gênent pas outre mesure, mais que l'on ne peut s'empêcher de remarquer malgré tout, comme certains comportements extrémistes, aussi bien chez les Primas que les Nihils, ou quelques évènements parfois un peu trop attendus.
Finalement, un bilan plutôt positif dans l'ensemble. Parmi les aspects qui m'ont plu, il y a aussi le personnage que Lynette que j'aimais bien et que j'ai regretté de voir disparaître aussi vite. Mais malgré quelques défauts, ce livre reste assez poignant et je ne refuserai pas de lire les tomes suivants s'ils me tombent sous la main un de ces jours.
Une lecture qui entre dans le cadre du Baby challenge Jeunesse
Et du challenge God Save the Livre
RépondreSupprimerLa série "Entre chiens et Loups" est absolument géniale : elle est super bien écrite et nous fait réfléchir sur le monde qui nous entoure... C'est parfois difficile d'inverser les rôles dans une
société mais c'est fait ici avec beaucoup de talent !
Je viens d'ailleurs de publier mon avis sur le premier tome "Entre chiens et loups" sur mon blog...
Joli article, je reviendrais ;)
Bonne continuation !!