Dans un futur proche, les États-Unis et leur dette colossale ont été rachetés par la Chine. Des ruines est née Illeá, une petite monarchie repliée sur elle-même et régie par un système de castes. Face à la misère, des rebelles menacent la famille royale. Un jeu de télé-réalité pourrait bien changer la donne... Pour trente-cinq jeunes filles du royaume d'Illeá, la « Sélection » s'annonce comme l'opportunité de leur vie. L'unique chance pour elles de troquer un destin misérable contre une vie de paillettes. L'unique occasion d'habiter dans un palais et de conquérir le cœur du jeune Prince Maxon, l'héritier du trône. Mais pour America Singer, être sélectionnée relève plutôt du cauchemar. Cela signifie renoncer à son amour interdit avec Aspen, qui appartient à la caste inférieure ; quitter sa famille et entrer dans une compétition sans merci pour une couronne qu'elle ne désire pas ; et vivre dans un palais, cible de constantes attaques de rebelles...
A la base, je ne voulais lire ce livre que pour valider un item du challenge des Quatre Maisons : un live commencé avec des préjugés. Et autant dire que des préjugés sur ce livre, j'en avais une pleine brouettée : un prince censé choisir sa princesse parmi 35 candidates d'un jeu de télé-réalité, ça m'avait l'air gnan-gnan, superficiel, sans intérêt, dégoulinant de mièvrerie et puis bonjour l'image de la femme dans tout ça. Bref, ça partait mal, et sans le challenge, et Vashta qui m'a prêté le roman (merci Vashta) je n'y aurais probablement jamais mis le nez. Finalement je l'ai entamé, en me disant que c'était juste un mauvais moment à passer... et je l'ai refermé deux jours plus tard, à quatre heures du matin après avoir dévoré les deux derniers tiers d'une seule traite. Autant dire que mes préjugés sont gentiment allés se faire voir à grands coups de pieds dans le train.
Je n'avais pas tort sur tout, cela dit. On y trouve bien quelques gros clichés de romance YA (le triangle amoureux, inévitable pour commencer, cette agaçante manie de l'héroïne de refuser de croire qu'elle est jolie alors que la terre entière le lui chante sur tous les tons, etc...) et la plupart des personnages, principalement les filles de la Sélection, sont brossés de manière très superficielle (pour certaines on ne sait rien d'autre que leur nom, mais c'est un peu normal avec un groupe aussi important. La suite devrait s'améliorer de ce côté là). Mais si cela m'a un peu agacée au départ, je me suis très vite prise au jeu, et j'ai été, en définitive, très agréablement surprise.
Vu le pitch de départ, je m'attendais à un récit très crispant, à base de rivalités et de pestes prêtes à tout pour gagner les faveurs du prince Maxon, le tout entrecoupé des jérémiades de l'héroïne incapable de choisir entre deux prétendants aussi parfaits l'un que l'autre. Mais en réalité, America a la partie relativement facile avec Maxon dès le début, et loin de rendre le récit ennuyeux, j'ai trouvé au contraire que cette facilité le rendait reposant, charmant et souvent même amusant.C'est fluffy, c'est tout mignon, et la bienveillance est de mise, même entre les participantes (à quelques exceptions près). Cela m'a rappelé l'ambiance de certaines fanfictions "feel good" qui parviennent à être mignonnes sans tomber dans la mièvrerie, et j'ai beaucoup apprécié (même si l'on peut arguer, pas totalement à tort, qu'il ne se passe rien pendant une bonne partie du roman. Il est vrai qu'il n'y a pas à proprement parler d'élément perturbateur avant les quelques cinquante dernières pages, mais ça ne m'a pas manqué.)
D'une manière générale, America est une héroïne plutôt attachante, volontaire, avec la tête sur les épaules et en même temps sensible et pleine de compassion. Elle m'a évidemment rappelé Katniss Everdeen, sans doute parce que les deux filles se retrouvent plus ou moins dans la même situation : issues de familles modestes, elles sont propulsées du jour au lendemain sur le devant de la scène, dans un contexte social auquel elles ne sont pas habituées et dont elles doivent rapidement apprendre les codes, mais c'est leur simplicité et leur détachement même qui les fait remarquer et apprécier de tous... on ne va pas se mentir, la Sélection, c'est une reprise légère de la première partie de Hunger Games, sans les Jeux de la Faim au bout. Mais encore une fois, cela ne m'a pas gênée. J'ai également beaucoup aimé la manière dont America gère ce fameux triangle amoureux, ce qui a rendu ce cliché un peu moins rédhibitoire à mes yeux. (peut-être aidée aussi par le fait que je n'ai aucune sympathie pour Aspen, alors que j'ai envie d'adopter Maxon. Mais c'est un autre débat.)
Enfin, même si l'univers n'est pas très approfondi, et que l'on n'aborde que très brièvement l'histoire d'Illéa et les problèmes politiques du royaume, plusieurs indices laissent entendre que tout n'est pas aussi rose que l'on voudrait le faire croire, et que les dirigeants du royaume ont tout intérêt à entretenir l'ignorance de la population sur certaines choses. Sous couvert de romance mignonnette, on sent que la société d'Illéa tremble un peu sur ses bases, et les quelques attaques rebelles qui émaillent le récit n'en sont qu'un avant goût.
Bref, malgré mes appréhensions initiales, et en dépit de pas mal de clichés et d'une certaine prévisibilité de l'intrigue, je suis assez surprise d'admettre que j'ai beaucoup aimé suivre America et son ascension inattendue. C'est un livre parfois un peu naïf, léger dans tous les sens du terme, sachant qu'il n'y a pas vraiment d'enjeu crucial à première vue dans cette Sélection, et il ne faut pas y chercher de la tension, des romances torturées, des secrets inavouables et des trahisons. Mais c'est une lecture qui devient très vite addictive. Une grande partie du roman m'a fait le même effet qu'une vidéo de chatons : c'est mignon, c'est adorablement maladroit, ça fait sourire, et d'une manière générale, ça met de bonne humeur. D'autres aspects de l'intrigue, traités de manière sous-jacente dans ce premier tome, laissent pourtant penser que la première caste d'Illéa nous cache des secrets bien plus sombres qu'elle le laisse croire, et que l'apparente naïveté de ce premier tome n'est peut-être qu'une façade, mais ce ne sont que des conjectures de ma part, et je suis donc assez curieuse de lire la suite, pour en savoir plus à ce sujet!
Je n'avais pas tort sur tout, cela dit. On y trouve bien quelques gros clichés de romance YA (le triangle amoureux, inévitable pour commencer, cette agaçante manie de l'héroïne de refuser de croire qu'elle est jolie alors que la terre entière le lui chante sur tous les tons, etc...) et la plupart des personnages, principalement les filles de la Sélection, sont brossés de manière très superficielle (pour certaines on ne sait rien d'autre que leur nom, mais c'est un peu normal avec un groupe aussi important. La suite devrait s'améliorer de ce côté là). Mais si cela m'a un peu agacée au départ, je me suis très vite prise au jeu, et j'ai été, en définitive, très agréablement surprise.
Vu le pitch de départ, je m'attendais à un récit très crispant, à base de rivalités et de pestes prêtes à tout pour gagner les faveurs du prince Maxon, le tout entrecoupé des jérémiades de l'héroïne incapable de choisir entre deux prétendants aussi parfaits l'un que l'autre. Mais en réalité, America a la partie relativement facile avec Maxon dès le début, et loin de rendre le récit ennuyeux, j'ai trouvé au contraire que cette facilité le rendait reposant, charmant et souvent même amusant.C'est fluffy, c'est tout mignon, et la bienveillance est de mise, même entre les participantes (à quelques exceptions près). Cela m'a rappelé l'ambiance de certaines fanfictions "feel good" qui parviennent à être mignonnes sans tomber dans la mièvrerie, et j'ai beaucoup apprécié (même si l'on peut arguer, pas totalement à tort, qu'il ne se passe rien pendant une bonne partie du roman. Il est vrai qu'il n'y a pas à proprement parler d'élément perturbateur avant les quelques cinquante dernières pages, mais ça ne m'a pas manqué.)
D'une manière générale, America est une héroïne plutôt attachante, volontaire, avec la tête sur les épaules et en même temps sensible et pleine de compassion. Elle m'a évidemment rappelé Katniss Everdeen, sans doute parce que les deux filles se retrouvent plus ou moins dans la même situation : issues de familles modestes, elles sont propulsées du jour au lendemain sur le devant de la scène, dans un contexte social auquel elles ne sont pas habituées et dont elles doivent rapidement apprendre les codes, mais c'est leur simplicité et leur détachement même qui les fait remarquer et apprécier de tous... on ne va pas se mentir, la Sélection, c'est une reprise légère de la première partie de Hunger Games, sans les Jeux de la Faim au bout. Mais encore une fois, cela ne m'a pas gênée. J'ai également beaucoup aimé la manière dont America gère ce fameux triangle amoureux, ce qui a rendu ce cliché un peu moins rédhibitoire à mes yeux. (peut-être aidée aussi par le fait que je n'ai aucune sympathie pour Aspen, alors que j'ai envie d'adopter Maxon. Mais c'est un autre débat.)
Enfin, même si l'univers n'est pas très approfondi, et que l'on n'aborde que très brièvement l'histoire d'Illéa et les problèmes politiques du royaume, plusieurs indices laissent entendre que tout n'est pas aussi rose que l'on voudrait le faire croire, et que les dirigeants du royaume ont tout intérêt à entretenir l'ignorance de la population sur certaines choses. Sous couvert de romance mignonnette, on sent que la société d'Illéa tremble un peu sur ses bases, et les quelques attaques rebelles qui émaillent le récit n'en sont qu'un avant goût.
Bref, malgré mes appréhensions initiales, et en dépit de pas mal de clichés et d'une certaine prévisibilité de l'intrigue, je suis assez surprise d'admettre que j'ai beaucoup aimé suivre America et son ascension inattendue. C'est un livre parfois un peu naïf, léger dans tous les sens du terme, sachant qu'il n'y a pas vraiment d'enjeu crucial à première vue dans cette Sélection, et il ne faut pas y chercher de la tension, des romances torturées, des secrets inavouables et des trahisons. Mais c'est une lecture qui devient très vite addictive. Une grande partie du roman m'a fait le même effet qu'une vidéo de chatons : c'est mignon, c'est adorablement maladroit, ça fait sourire, et d'une manière générale, ça met de bonne humeur. D'autres aspects de l'intrigue, traités de manière sous-jacente dans ce premier tome, laissent pourtant penser que la première caste d'Illéa nous cache des secrets bien plus sombres qu'elle le laisse croire, et que l'apparente naïveté de ce premier tome n'est peut-être qu'une façade, mais ce ne sont que des conjectures de ma part, et je suis donc assez curieuse de lire la suite, pour en savoir plus à ce sujet!
Un livre lu dans le cadre du challenge Coupe des Quatre Maisons
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire