Voilà la suite de mes lectures pour le challenge ABC Littératures de l'Imaginaire. Encore une fois, du bon et du moins bon, pas vraiment de coup de coeur, quelques déceptions, mais quand même une majorité de bonnes surprises dans l'ensemble.
Je me suis régalée avec ce livre. Malgré une intrigue parfois un peu confuse, je me suis bien amusée à suivre les déboires de Roberta Mogenstern et Clément Martineau, découvrir l'univers steampunk dans lequel ils évoluent et ses reconstitutions de villes historiques. J'y ai retrouvé, comme dans la saga Blanche Paichain, ce mélange de violence crue, de noirceur et en même temps d'humour tirant parfois sur le grotesque qui fait rire dans les moments les plus inattendus. Hervé Jubert s'est fait plaisir en écrivant, et cela se ressent à la lecture. Du coup, je lirai la suite sans hésiter.
C'est assez sympa à lire, mais je pense que c'est typiquement le genre de roman que j'aurais aimé découvrir quand j'étais au collège. Ça se lit très bien, et j'aime beaucoup les personnages (toute la famille Hath est terriblement attachante) mais c'est tout de même dans l'ensemble assez naïf, et tout s'enchaîne de manière très rapide et peu approfondie. Malgré tout, il y a un mélange de dystopie et de fantasy qui est assez inattendu et qui fonctionne plutôt bien, d'après moi, et la narration a un côté direct et efficace qui n'est pas désagréable. L'auteur n'a besoin que de quelques phrases pour peindre des personnages, des situations, des émotions, ce qui rend le roman très immersif en dépit de sa simplicité. Enfin, la fin du roman laisse présager un ton très différent dans la suite, ce qui a tout pour piquer la curiosité.
Je ne sais pas trop quoi penser de ce roman. J'ai beaucoup aimé la plus grande partie de ma lecture, avec l'ambiance de l'Angleterre victorienne, des personnages assez sympathiques, du suspense, des alternances entre les points de vue... j'ai eu l'impression d'avoir affaire à plusieurs histoires entrecroisées, et une intrigue principale qui vient apporter une cohérence et un lien entre toutes ces histoires personnelles... mais le problème est que cette intrigue principale, finalement, ne décolle jamais vraiment, et arrivée au dernier tiers du livre, j'avais encore l'impression d'être au tout début du roman.
Résultat, on apprend des tas de choses sur le passé des personnages, leur histoire, les membres du club Aegolius (et encore, avec le recul, pas tant que ça...) mais l'intrigue elle-même n'avance pas des masses tout au long du livre, et tout s'accélère dans les 50 dernières pages, comme si l'auteur en avait marre et voulait boucler tout ça le plus vite possible. Sans compter la fin, qui n'apporte aucune résolution. Ce qui est cohérent, en un sens, mais quand même, on aurait aimé avoir un peu plus à se mettre sous la dent.
Bref, j'ai apprécié le roman pendant la lecture, je me suis laissée entraîner par la plume de l'auteur, du moins jusqu'à la toute dernière partie... mais après lecture, j'ai eu l'impression de n'être pas plus avancée. Il me semble que c'est un one-shot, mais je trouve que ce roman appelle vraiment une suite, car j'ai eu le sentiment d'être face à une très longue introduction.
Du coup, je ne sais pas si j'ai envie de recommander ce livre ou non, et cela me laisse tout à fait perplexe
Un avis un peu mitigé pour cette lecture. J'ai apprécié dans l'ensemble, j'ai tourné les pages sans déplaisir et j'ai eu envie de connaître la suite au cours de ma lecture, mais j'ai été un peu gênée parfois par l'écriture trop simple. Certaines choses s'enchaînent beaucoup trop vite, on effleure à peine la psychologie des personnages alors qu'ils sont tout de même confrontés à des événements traumatisants, et cette histoire de test de zoanthropie effectué avant l'entrée à l'université n'est pas des plus cohérentes, surtout si l'on considère les réactions complètement irrationnelles des personnes non-mutantes... l'un des personnages se montre ainsi furieux d'avoir été "trahi" par ses amies dont les gènes s'avèrent avoir muté, alors qu'une minute plus tôt, il avait autant de chances qu'elles d'être sur la liste des zoanthropes... même en considérant le lavage de cerveau que subissent les humains, ce n'est pas une réaction très logique.
J'ai donc regretté ce rythme un peu trop rapide, la facilité avec laquelle Shina s'habitue à sa nouvelle condition de Zoanthrope, certaines ellipses un peu malvenues (les premiers mois de Shina à Signi, ses cours à l'université, son entraînement, l'acceptation progressive de son animal-totem bref, la vie de tous les jours et les questionnements d'une jeune fille qui vient de découvrir qu'elle est l'une des créatures qu'on lui a appris à haïr depuis son enfance m'ont un peu manqué. Je pense que cela aurait beaucoup aidé à rendre ce personnage, ainsi que ses relations avec les autres, plus tangible et crédible, quitte à sacrifier quelques aventures rocambolesques pour des moments plus introspectifs.)
Du coup, même si j'ai été prise dans le rythme de l'histoire, je n'ai pas vraiment l'impression de m'y être vraiment impliquée émotionnellement et certains rebondissements à la fin du roman m'ont laissée froide (sans compter que la fin qui se veut en cliffhanger m'a plutôt donné l'impression de se terminer en plein milieu d'un chapitre...). La suite n'est pas dans ma PAL, je ne sais pas si je la lirai, sauf peut-être si je peux l'emprunter à l'occasion. J'avoue être un peu curieuse de connaître la suite, mais l'attrait de la découverte passé, j'ai surtout peur de m'ennuyer. Pour le moment, en tout cas, je ne suis pas pressée.
J'ai lu celui-ci il y a plusieurs mois, et il ne m'a pas particulièrement marquée. Il s'agit d'un préquel qui peut se lire indépendamment, mais qui semble tout de même s'adresser plutôt à ceux qui ont lu l'autre saga, The Riyria Revelations. Du coup, j'aurais sans doute dû commencer par la série d'origine, parce que même si l'histoire de The Crown Tower est complètement indépendante, je pense que j'ai raté pas mal de choses liées aux Révélations, et j'ai eu l'impression de passer à côté d'une partie du roman. Le récit reste malgré tout entraînant et les personnages, même si on les apprécie probablement mieux en connaissant la série d'origine, sont attachants et agréables à suivre. Je lirai donc probablement les Révélations avant de continuer cette série de préquels.
Un autre roman vraiment sympa, un peu loufoque, mais qui se lit tout seul. Le personnage principal, Thomas Drimm, est vraiment attachant, jusque dans ses défauts, tout le récit est teinté d'un humour grinçant, voire carrément cynique, et l'univers dystopique où tout est gouverné par le hasard est aussi absurde qu'effrayant. Le récit est rythmé, les personnages touchants, et même si certaines choses sont un peu trop tirées par les cheveux, on se laisse facilement happer par l'action (une fois que l'on accepte de se laisser promener dans un univers qui marche un peu sur la tête ^^). Le roman se termine sur un cliffhanger et laisse d'ailleurs tellement d'autres questions en suspens que l'on n'a pas envie de s'arrêter en si bon chemin!
Encore une fois, tous ces livres ont été lus dans le cadre du challenge ABC Littératures de l'Imaginaire 2016
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