Simon Snow est le pire élu à avoir jamais été élu. Du moins, c'est ce que dit Baz son colocataire et pire ennemi. D'ailleurs, Baz n'est pas revenu à Watford, pour leur dernière année, et Simon est persuadé qu'il mijote un mauvais coup. Après tout, ce ne serait pas la première fois. Mais Baz n'est pas le seul souci de Simon Snow. Entre sa petite amie qui l'évite, un monstre qui menace le monde des sorciers en dévorant la magie, et le directeur de l'école qui tient par dessus tout à le mettre en sécurité loin de Watford, la huitième année de Simon ne s'annonce pas de tout repos. Encore moins si fantômes, vampires et dragons commencent à s'en mêler...
Après le coup de coeur que j'avais eu pour Fangirl, il ne m'a pas fallu longtemps pour entamer Carry On, qui se penche sur l'univers fictif dans lequel évoluent Simon et Baz, les personnages principaux de la saga Simon Snow et de la fanfiction de Cath. Un petit éclaircissement d'abord : contrairement à ce que le titre pourrait laisser croire (et que j'ai d'ailleurs cru) il ne s'agit pas ici de la fanfiction de Cath (ni même d'un prétendu tome 8 de la saga Simon Snow) mais plutôt de la fanfiction de Rainbow Rowell sur Simon Snow. Il s'agit donc d'une fanfiction sur une saga fictive écrite par une auteure fictive, créée par Rainbow Rowell qui imagine un huitième tome alternatif à une série qui, donc n'existe pas (enfin, si, mais dans un univers fictif... vous suivez?)
Ce tome unique est donc clairement introduit comme une suite, et si je pense qu'il est tout à fait possible, grâce aux nombreux rappels et retours en arrière, de lire ce roman de façon indépendante, il est tout de même préférable d'avoir lu Fangirl avant Carry On, ne serait-ce que pour comprendre d'où vient ce roman et pourquoi il prend cette forme, et ensuite pour avoir en tête les bribes d'informations distillées au fil des chapitres de Fangirl sur l'univers de Simon Snow.
Univers de Simon Snow qui est d'ailleurs sciemment inspiré de celui de Harry Potter, ce qui ne le rend que plus divertissant. Tout comme Harry Potter, Simon Snow est un orphelin, qui découvre à onze ans qu'il est sorcier et va étudier dans une école de sorcellerie, nommée Watford. Il a une meilleure amie du nom de Penelope qui tient à la fois le rôle de Ron et d'Hermione en un seul personnage, et même un pire ennemi au sang pur qui en la personne de Tyrannus (sérieusement!?) Basilton Grimm-Pitch, ou plus simplement Baz. Comme je le disais déjà dans ma chronique de Fangirl, on peut difficilement passer à côté de toutes ces similitudes volontairement assumées. Mais à cette trame, Rainbow Rowell vient greffer son propre univers et ses propres règles pour donner un récit entièrement original et terriblement addictif!
Durant la première partie, on s'occupe surtout de nous planter le décor par touches, en présentant Watford, les personnages, en s'attardant sur les souvenirs de Simon, sur quelques retours en arrière, histoire de nous faire plonger dans cette huitième année en nous faisant oublier que nous n'étions pas là pour les sept premières. J'ai adoré Simon dès les premières pages, principalement pour son humour, et son côté un peu désabusé face à ce qui lui arrive. Il sait parfaitement que le monde veut sa peau, et on comprend qu'au bout d'un moment, il en soit un peu blasé. Il est également une contradiction vivante, puisqu'il est le plus puissant sorcier qui existe, mais il ne maîtrise pas sa propre magie. Pour un élu, on aurait pu trouver plus pratique. Mais cela ne l'empêche pas de faire de son mieux, et de ne pas renoncer une fois qu'il s'est fixé une tâche à accomplir.
La première de ces tâches étant naturellement de découvrir ce que fabrique son colocataire et ennemi juré Baz, qui ne s'est pas montré lors de la rentrée. La relation entre ces deux personnages est ce qui porte quasiment tout le livre. En effet, avant même de commencer le roman, j'étais fan de la relation ambiguë entre Baz et Simon, à commencer par leur drôle de statut de "colocataire". En effet, à Watford, celui qui partagera votre chambre est choisi un peu comme les maisons à Poudlard et un lien particulier est censé se créer entre les deux personnes... maintenant, si l'on considère que les tentatives de meurtre et le harcèlement constant tant d'un côté que de l'autre constituent un lien particulier, on peut dire que Simon et Baz se sont bien trouvés =p.
Mais il y a bien plus que cela entre ces deux là, car naturellement, on ne peut pas partager sa chambre avec quelqu'un d'autre pendant sept ans sans que n'émergent des sentiments un peu plus complexes qu'une simple haine mutuelle. C'est là que je regrette un peu de ne pas vraiment avoir sous la main les sept "tomes" précédents (allez, madame Rowell, un beau geste!) car j'aurais bien aimé assister en direct à tous les déboires par lesquels sont passés Simon et Baz pour en arriver... ben, là où ils sont aujourd'hui. Tout cela est détaillé dans des retours en arrière, des souvenirs, mais je suis certaine qu'il y a bien plus à en dire (et que c'est certainement très savoureux!)
Enfin, outre cette histoire tordue entre Simon et Baz, il s'agit ici du chapitre final de la lutte entre le monde magique, les anciennes familles de sorciers, et l'"Insidious Humdrum" (je me demande comment ce sera traduit en français. Banalité? ennui? en gros, c'est une manière de dire qu'il est l'antithèse de la magie, dans tous les sens du terme. Moi j'aime bien Humdrum, donc je vais juste l'appeler comme ça ^^). Une partie de la confrontation entre Simon et le Humdrum à la fin de l'année précédente est relatée dans Fangirl, et pour moi, c'est une des plus belles trouvailles de Rainbow Rowell. Le Humdrum en effet n'est pas simplement un ennemi qui cherche à dominer le monde ou quoi que ce soit du genre. Il s'attaque à l'essence même des sorciers, à la magie elle-même, et cela le rend plus dangereux que n'importe qui. D'autant que personne ne sait qui il est vraiment, en dehors du fait qu'il a l'apparence de Simon, tel qu'il était à onze ans. Cette créature est un mystère qui devient de plus en plus évident au fil des pages, tellement évident d'ailleurs, que l'on se refuse pendant un long moment à comprendre ce que cela implique.
Il y a beaucoup de choses, d'ailleurs, que l'on peut deviner relativement vite grâce aux indices laissés par Rainbow Rowell au fil des pages, mais cela ne gâche en rien la lecture (c'est même probablement voulu par l'auteur, je pense). La seule chose que je regrette un peu, c'est la fin que je trouve un peu abrupte et rapide, notamment parce que j'aurais voulu quelques explications supplémentaires. Pas pour moi, car du point de vue du lecteur, il y a tous les éléments nécessaires pour comprendre de quoi il retourne... mais j'aurais aimé que certaines choses connues du lecteur soient également connues des personnages [spoiler] typiquement, j'aurais aimé que Simon connaisse l'identité de ses parents.. ou au moins de sa mère, et qu'il sache que c'était elle qui était venue lui parler derrière le Voile... mince, après tout ce qui lui est arrivé, il avait au moins droit à ça, non? [/spoiler]. D'une manière générale, cette fin m'a plu, mais elle m'a paru aussi un peu "inachevée" par certains côtés... je ne sais pas si d'autres lecteurs ont eu la même impression que moi (ou alors, c'est juste que j'aurais préféré que ça se termine autrement. C'est une possibilité.)
Bref, en dehors de cela, j'ai vraiment adoré cette lecture, dans laquelle je me suis plongée avec autant de plaisir que dans un Harry Potter (comme quoi, la recette fonctionne toujours ^^). J'ai évidemment adoré Simon et Baz (surtout Simon, parce qu'il est trop mignon, il est un peu comme le petit frère à qui on a toujours envie de faire des câlins!) mais aussi Penelope, la meilleure amie de Simon, qui m'a beaucoup fait rire et dont j'ai aimé le côté volontaire et même souvent un peu autoritaire. Agatha m'a paru moins sympathique, mais tout aussi intéressante, avec son refus de prendre part à cette guerre, et son côté assez distant par rapport aux événements. Tout cela, ainsi que l'écriture très dynamique de Rainbow Rowell garantissent un très bon moment de lecture et un roman difficile à lâcher avant les dernières pages!
Ce tome unique est donc clairement introduit comme une suite, et si je pense qu'il est tout à fait possible, grâce aux nombreux rappels et retours en arrière, de lire ce roman de façon indépendante, il est tout de même préférable d'avoir lu Fangirl avant Carry On, ne serait-ce que pour comprendre d'où vient ce roman et pourquoi il prend cette forme, et ensuite pour avoir en tête les bribes d'informations distillées au fil des chapitres de Fangirl sur l'univers de Simon Snow.
Univers de Simon Snow qui est d'ailleurs sciemment inspiré de celui de Harry Potter, ce qui ne le rend que plus divertissant. Tout comme Harry Potter, Simon Snow est un orphelin, qui découvre à onze ans qu'il est sorcier et va étudier dans une école de sorcellerie, nommée Watford. Il a une meilleure amie du nom de Penelope qui tient à la fois le rôle de Ron et d'Hermione en un seul personnage, et même un pire ennemi au sang pur qui en la personne de Tyrannus (sérieusement!?) Basilton Grimm-Pitch, ou plus simplement Baz. Comme je le disais déjà dans ma chronique de Fangirl, on peut difficilement passer à côté de toutes ces similitudes volontairement assumées. Mais à cette trame, Rainbow Rowell vient greffer son propre univers et ses propres règles pour donner un récit entièrement original et terriblement addictif!
Durant la première partie, on s'occupe surtout de nous planter le décor par touches, en présentant Watford, les personnages, en s'attardant sur les souvenirs de Simon, sur quelques retours en arrière, histoire de nous faire plonger dans cette huitième année en nous faisant oublier que nous n'étions pas là pour les sept premières. J'ai adoré Simon dès les premières pages, principalement pour son humour, et son côté un peu désabusé face à ce qui lui arrive. Il sait parfaitement que le monde veut sa peau, et on comprend qu'au bout d'un moment, il en soit un peu blasé. Il est également une contradiction vivante, puisqu'il est le plus puissant sorcier qui existe, mais il ne maîtrise pas sa propre magie. Pour un élu, on aurait pu trouver plus pratique. Mais cela ne l'empêche pas de faire de son mieux, et de ne pas renoncer une fois qu'il s'est fixé une tâche à accomplir.
La première de ces tâches étant naturellement de découvrir ce que fabrique son colocataire et ennemi juré Baz, qui ne s'est pas montré lors de la rentrée. La relation entre ces deux personnages est ce qui porte quasiment tout le livre. En effet, avant même de commencer le roman, j'étais fan de la relation ambiguë entre Baz et Simon, à commencer par leur drôle de statut de "colocataire". En effet, à Watford, celui qui partagera votre chambre est choisi un peu comme les maisons à Poudlard et un lien particulier est censé se créer entre les deux personnes... maintenant, si l'on considère que les tentatives de meurtre et le harcèlement constant tant d'un côté que de l'autre constituent un lien particulier, on peut dire que Simon et Baz se sont bien trouvés =p.
Mais il y a bien plus que cela entre ces deux là, car naturellement, on ne peut pas partager sa chambre avec quelqu'un d'autre pendant sept ans sans que n'émergent des sentiments un peu plus complexes qu'une simple haine mutuelle. C'est là que je regrette un peu de ne pas vraiment avoir sous la main les sept "tomes" précédents (allez, madame Rowell, un beau geste!) car j'aurais bien aimé assister en direct à tous les déboires par lesquels sont passés Simon et Baz pour en arriver... ben, là où ils sont aujourd'hui. Tout cela est détaillé dans des retours en arrière, des souvenirs, mais je suis certaine qu'il y a bien plus à en dire (et que c'est certainement très savoureux!)
Enfin, outre cette histoire tordue entre Simon et Baz, il s'agit ici du chapitre final de la lutte entre le monde magique, les anciennes familles de sorciers, et l'"Insidious Humdrum" (je me demande comment ce sera traduit en français. Banalité? ennui? en gros, c'est une manière de dire qu'il est l'antithèse de la magie, dans tous les sens du terme. Moi j'aime bien Humdrum, donc je vais juste l'appeler comme ça ^^). Une partie de la confrontation entre Simon et le Humdrum à la fin de l'année précédente est relatée dans Fangirl, et pour moi, c'est une des plus belles trouvailles de Rainbow Rowell. Le Humdrum en effet n'est pas simplement un ennemi qui cherche à dominer le monde ou quoi que ce soit du genre. Il s'attaque à l'essence même des sorciers, à la magie elle-même, et cela le rend plus dangereux que n'importe qui. D'autant que personne ne sait qui il est vraiment, en dehors du fait qu'il a l'apparence de Simon, tel qu'il était à onze ans. Cette créature est un mystère qui devient de plus en plus évident au fil des pages, tellement évident d'ailleurs, que l'on se refuse pendant un long moment à comprendre ce que cela implique.
Il y a beaucoup de choses, d'ailleurs, que l'on peut deviner relativement vite grâce aux indices laissés par Rainbow Rowell au fil des pages, mais cela ne gâche en rien la lecture (c'est même probablement voulu par l'auteur, je pense). La seule chose que je regrette un peu, c'est la fin que je trouve un peu abrupte et rapide, notamment parce que j'aurais voulu quelques explications supplémentaires. Pas pour moi, car du point de vue du lecteur, il y a tous les éléments nécessaires pour comprendre de quoi il retourne... mais j'aurais aimé que certaines choses connues du lecteur soient également connues des personnages [spoiler] typiquement, j'aurais aimé que Simon connaisse l'identité de ses parents.. ou au moins de sa mère, et qu'il sache que c'était elle qui était venue lui parler derrière le Voile... mince, après tout ce qui lui est arrivé, il avait au moins droit à ça, non? [/spoiler]. D'une manière générale, cette fin m'a plu, mais elle m'a paru aussi un peu "inachevée" par certains côtés... je ne sais pas si d'autres lecteurs ont eu la même impression que moi (ou alors, c'est juste que j'aurais préféré que ça se termine autrement. C'est une possibilité.)
Bref, en dehors de cela, j'ai vraiment adoré cette lecture, dans laquelle je me suis plongée avec autant de plaisir que dans un Harry Potter (comme quoi, la recette fonctionne toujours ^^). J'ai évidemment adoré Simon et Baz (surtout Simon, parce qu'il est trop mignon, il est un peu comme le petit frère à qui on a toujours envie de faire des câlins!) mais aussi Penelope, la meilleure amie de Simon, qui m'a beaucoup fait rire et dont j'ai aimé le côté volontaire et même souvent un peu autoritaire. Agatha m'a paru moins sympathique, mais tout aussi intéressante, avec son refus de prendre part à cette guerre, et son côté assez distant par rapport aux événements. Tout cela, ainsi que l'écriture très dynamique de Rainbow Rowell garantissent un très bon moment de lecture et un roman difficile à lâcher avant les dernières pages!
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