lundi 20 avril 2015

The Maze Runner - James Dashner


Lorsqu'il sort de l'Ascenseur et rencontre les adolescents qui vivent au sein du Bloc, Thomas ne se souvient de rien, hormis son nom. Il va devoir apprendre les règles et le fonctionnement de la petite communauté, où le moindre manquement peut coûter la vie. Le Bloc est en effet situé au centre d'un Labyrinthe sans issue, où dès la nuit tombée, des créatures mi-animal mi-machine rôdent et ne laissent aucun espoir de survie aux imprudents. Mais l'arrivée de Thomas n'est pas un hasard, et peu après son arrivée, le fragile équilibre de la communauté commence à s'ébranler. La fin n'est peut-être pas si loin qu'on pourrait le croire...

Cela faisait un moment que j'avais envie de lire ce livre, au vu de tous les avis enthousiastes rencontrés un peu partout sur la blogo (et vu la bande-annonce du film qui donnait franchement envie.) Je ne me suis donc pas fait prier lorsque l'une de mes camarade de galère (comprendre de Licence :P) m'a proposé de me prêter ce premier tome. Je remercie Adèle de la découverte, car j'ai passé un très bon moment avec ce livre, en dépit de quelques réserves, qui font que ce n'est pas non plus le coup de coeur espéré.

Une chose que l'on ne peut pas reprocher à James Dashner : il sait comment tenir son lecteur en haleine. Dès les premiers chapitres, le roman est bourré de mystère et de questions sans réponses (même si la façon de maintenir le suspense au début m'a paru un peu artificielle : en gros, Thomas passe son temps à poser des questions et personne ne veut lui répondre... ce qui m'a paru un peu incohérent dans un univers où les règles et l'ordre tiennent une place si importante. On ne peut pas s'attendre à ce que les nouveaux respectent les lois s'ils ne comprennent pas dès le départ où ils sont et quelles sont ces lois. Mais ce n'est que mon avis.)

Le personnage de Thomas est lui-même un des plus énigmatiques du lot, puisque, apparemment, toutes les questions qui planent autour du Labyrinthe et des Créateurs sont liées à lui. Dès le départ, on sait qu'il aura un rôle important à jouer et que son arrivée chez les Gladers n'est pas un hasard. Cela donne une certaine profondeur au personnage qui fait de lui, de loin, le personnage le plus intéressant du roman. Et c'est là que le bât blesse un peu pour moi.

En effet, étant donné le contexte, je m'attendais à ce que le roman soit beaucoup plus basé sur les personnages, sur leur psychologie, sur leur collaboration pour survivre. Je m'attendais à une équipe beaucoup plus attachante, et à ce niveau là, j'ai tout de même été pas mal déçue. Thomas m'a plu tout autant qu'il m'a agacée, pas en lui même, mais par son utilisation hyper attendue : il arrive, et pouf! en trois jours, il fait des choses que personne d'autre n'a jamais fait, on n'a jamais vu ça, c'est le premier qui soit capable de... bla bla bla (spoiler : qu'il ait un peu plus de sang-froid que les autres, passe encore, d'autant qu'il y a une bonne raison à cela mais on ne me fera pas croire qu'il soit le premier Glader à avoir eu des idées de génie du style "faire un pas de côté pour échapper aux Grievers"... sérieusement!). Les autres personnages ne m'ont pas particulièrement tapé dans l'oeil non plus, leurs caractère sont assez mal définis et peu exploités, au point que je les ai trouvé, pour certains, relativement interchangeables. (Newt, Alby et Minho en tête...). Il n'y a qu'un seul personnage pour lequel j'ai éprouvé une réelle sympathie, et il s'agit de Chuck. J'ai beaucoup aimé sa vulnérabilité et ses efforts pour être à la hauteur tout au long du roman, et c'est le seul que j'ai trouvé vraiment attachant .

Je pense, par ailleurs, que l'ambiance du récit aurait largement bénéficié de l'exploitation de personnages plus ambigus, tels que Ben et surtout Gally. Sans être mon personnage préféré (parce que quand même, il est loin, très loin d'être sympathique xD) c'est le personnage qui m'a paru avoir le plus de potentiel au premier abord, avec son côté antagoniste, fauteur de troubles et briseur de règles dans cette communauté bien ordonnée. Mais l'auteur ne se sert pas réellement de ce personnage, et cela m'a un peu déçue. Malgré tout, comparé aux autres qui m'ont relativement laissée de marbre, Gally m'a provoqué une sorte d'"effet Malta", et c'est ce personnage qui m'a le plus marquée principalement parce que c'est lui qui m'a provoqué les plus vive émotions, même négatives. Dommage qu'il n'apparaisse finalement qu'assez peu, et que son personnage ne soit jamais vraiment exploré.

Malgré ces points qui m'ont un peu chagrinée, je me suis tout de même laissée prendre à l'histoire, notamment grâce au mystère qui entoure le labyrinthe et la raison de son existence, le passé des personnages, leurs souvenirs erratiques du monde extérieur, et leurs efforts pour essayer de trouver une porte de sortie. L'action est omniprésente, et l'on a ici une espèce de syndrome "Lost" où chaque réponse suscite une multitude de nouvelles questions, épaississant encore plus le mystère qui plane autour de Thomas et de son passé, mais aussi autour du Labyrinthe, des Créateurs et de leurs objectifs. L'envie d'avoir le fin mot de l'histoire est ce qui maintient l'intérêt tout au long du livre, et c'est très efficace. D'autant que même en se creusant la cervelle, il n'est pas facile de savoir de quoi il retourne avant d'avoir les réponses. Enfin, durant les derniers chapitres du livre, tout s'accélère, et il est très difficile de poser le roman avant de l'avoir terminé.

Bref, malgré ma tendance à ronchonner, j'ai bien aimé cette lecture qui a réussi à maintenir mon intérêt du début à la fin, en dépit des personnages que j'ai trouvés relativement fades et psychologiquement peu exploités. Ce qui est dommage car je pense que j'aurais pu avoir un vrai coup de foudre si j'avais pu m'attacher vraiment à ce petit groupe de survivants. Niveau style, l'ensemble est plutôt quelconque, mais il sert son intrigue et on n'en demande pas plus. L'intrigue est plutôt bien ficelée et sans temps mort. Du coup, je lirai la suite avec d'autant plus de curiosité que la fin nous laisse finalement sur presque autant de questions que de réponses, et j'espère que certaines des énigmes non résolues de ce premier tome le seront dans les tomes suivants. En attendant, je compte bien voir le film pour voir ce que ça donne!

Et James Dashner vient remplacer Christelle Dabos pour mon challenge ABC - Littératures de l'Imaginaire (6/26, youhou!)


2 commentaires:

  1. Mouais, je crois que tes restrictions vont prendre le pas sur le reste … parce qu'il ne me tentait de toute façon pas plus que cela à la base.
    Mais je trouve ta chronique super intéressante du coup !

    PS : nous sommes au même point de lecture pour l'ABC Imaginaire ;)

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    1. Ouiiiii! C'est la première fois que j'avance aussi vite pour l'ABC Imaginaire, si ça se trouve j'arriverai à le terminer cette année (je peux toujours espérer xD). Pour ma part, je pense que le positif l'emporte quand même sur le négatif, notamment sur la fin. Mais je ne suis pas prête à le défendre bec et ongles non plus, contrairement à Hunger Games que je trouve beaucoup mieux fait sur tous les points.

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