L'agent Peter Grant ne croyait pas aux fantômes, jusqu'au jour où un étrange personnage lui affirme avoir assisté au meurtre sur lequel il enquête. Un témoin providentiel. .. s'il n'était mort depuis plus d'un siècle ! Et Peter n'est pas au bout de ses surprises : recruté par l'énigmatique inspecteur Nightingale, il intègre l'unité de la police londonienne chargée des affaires surnaturelles. Au programme, traquer vampires, sorcières et autres créatures de la nuit ; faire respecter les divers accords passés entre les forces occultes de Londres ; réconcilier les divinités qui se partagent la Tamise, sans devenir esclave de leurs charmes ; et bien sûr apprendre le latin, le grec ancien et une montagne d'incantations bizarres et pour le moins rébarbatives. Peter doit en passer par là, s'il veut un jour devenir à son tour le dernier sorcier de Londres...
Voilà un livre très british qui, à la lecture du résumé, m'a un peu rappelé le pitch de Neverwhere de Neil Gaiman (je ne l'ai pas encore lu, mais cette idée de l'existence parallèle d'une ville de Londres normale, ordinaire, et d'un Londres invisible, d'un monde surnaturel caché à la vue de tous m'a fait immédiatement penser à ce roman.) On a ici un mélange entre une enquête policière mêlée de surnaturel et la découverte et l'apprentissage de la magie par Peter Grant, un policier parfois un peu distrait, mais plus sensible que d'autres aux manifestations surnaturelles.
Avant de parler de tout ce qui m'a plu dans ce livre, et il y a pas mal de choses, je vais rapidement évoquer le seul vrai point qui m'ait un peu posé problème : l'abondance d'information donnée à un rythme assez soutenu, qui fait que l'on peut avoir l'impression de survoler certains aspects du récit. Le souci est que l'on a parfois l'impression que cela part dans tous les sens et que cela va très vite, entre les événements bizarre qui s'enchaînent autour de Peter et sa collège, Lesley May, et la quantité d'informations que doit assimiler l'apprenti magicien (et le lecteur) à la fois concernant l'enquête et le fonctionnement de la magie et de la société « souterraine » de Londres.
En dehors de cela, il y a quand même beaucoup de point positif qui font oublier ce petit détail. Les personnages sont assez sympathiques, à commencer par Peter Grant, un garçon qui n'a, a priori rien de particulier, mais que sa curiosité et sa maladresse nous rendent finalement assez attachant. Lesley est aussi un sacré brin de femme avec un caractère qui équilibre et complète très bien celui de notre héros, et j'espère que l'on aura l'occasion de la revoir dans la suite de ses aventures. Enfin, il y a aussi l'inspecteur Nightingale, l'énigmatique supérieur de Peter, qui en sait toujours plus long qu'il n'en laisse paraître et ne dévoile finalement que très peu de choses sur lui-même. Autour de lui et de Peter, à l'insu de tous, gravite tout un réseau de créatures surnaturelles, des fantômes aux vampires, en passant par des dieux qui se révèlent plus ou moins amicaux.
J'ai trouvé assez amusante la façon dont la police travaille avec Nightingale, puis avec Peter, en étant forcés de reconnaître que les meurtres et les agressions qui se multiplient dans la ville ont quelque chose de bizarre, sans pour autant être prêt à accepter l'existence du surnaturel, se cachant la tête dans le sable alors même que la magie se voit comme le nez au milieu de la figure. Il est assez drôle aussi de voir les officiers supérieurs reconnaître, plus ou moins malgré eux, que c'est de l'expertise de Nightingale et de son apprenti qu'il ont besoin, et accepter, malgré une certaine réticence, de leur laisser prendre en main la situation.
Parallèlement à cette situation et à cette enquête, on assiste également à la rencontre entre Peter et les créatures de ce Londres surnaturel, particulièrement celles qui donnent leur nom au livre: les rivières de Londres. Ou plus particulièrement les dieux et déesses de ces rivières qui finalement ne sont pas toujours bien différents des humains, voire qui ont eux même été humains à un moment donné, et ont fini par ne faire plus qu'un avec les rivières dont ils ont pris le nom. Outre Mother et Father Thames, qui s'affontent dans une sorte de guerre de clans ancestrale, pour une raison territoriale qui reste longtemps assez obscure, on fait particulièrement la connaissance de Beverley, une jeune fille que je trouve assez candide et attachante, mais aussi Oxley et sa compagne Isis, chez qui, malgré leur bienveillance, on devine un pouvoir sous-jacent et potentiellement dangereux.
Peter Grant, fraîchement initié aux secrets de la magie et des créatures surnaturelles, se retrouve un peu sans filet lorsqu'il est chargé d'une mission diplomatique entre les clans de Mother Thames et Father Thames, et il est toujours très intéressant de le voir assimiler, parfois par essais et erreurs, les coutume en vigueur dans cette société particulière. S'il bénéficie parfois des conseils de Nightingale, il se retrouve tout de même souvent dans des situations où il doit surtout suivre son instinct pour ne pas offenser l'un ou l'autre parti à ses risques et périls. Et il s'en sort plutôt bien, finalement, même si parfois, on se demande s'il ne fait pas des erreurs (ce qui arrive de temps en temps). Le lecteur découvre les règles du jeu en même temps que Peter, ce qui crée tout de même une certaine appréhension lorsque notre héros est forcé malgré lui d'évoluer en terrain glissant.
Finalement, malgré une impression de partir un peu dans tous les sens, par moments, c'est un récit prenant, inventif servi par une écriture efficace et un humour très british que nous livres Ben Aaronovitch. On trouve de nombreuses références amusantes, à Doctor Who, à Harry Potter, à Star Wars ou encore au Seigneur des Anneaux, qui contribuent à la vivacité du récit et à créer, mine de rien, une connexion avec le personnage principal. Le mélange entre fantastique et policier fonctionne très bien, même si je regrette un peu que l'apprentissage de Peter soit finalement assez peu développé pour le moment. J'espère aussi que par la suite, on en apprendra un peu plus sur Nightingale, qui est l'un des personnages sur lequel on a le moins d'informations. En tout cas, j'ai vraiment passé un très bon moment avec ce livre, et je lirai très certainement la suite dès que je pourrai.
Avant de parler de tout ce qui m'a plu dans ce livre, et il y a pas mal de choses, je vais rapidement évoquer le seul vrai point qui m'ait un peu posé problème : l'abondance d'information donnée à un rythme assez soutenu, qui fait que l'on peut avoir l'impression de survoler certains aspects du récit. Le souci est que l'on a parfois l'impression que cela part dans tous les sens et que cela va très vite, entre les événements bizarre qui s'enchaînent autour de Peter et sa collège, Lesley May, et la quantité d'informations que doit assimiler l'apprenti magicien (et le lecteur) à la fois concernant l'enquête et le fonctionnement de la magie et de la société « souterraine » de Londres.
En dehors de cela, il y a quand même beaucoup de point positif qui font oublier ce petit détail. Les personnages sont assez sympathiques, à commencer par Peter Grant, un garçon qui n'a, a priori rien de particulier, mais que sa curiosité et sa maladresse nous rendent finalement assez attachant. Lesley est aussi un sacré brin de femme avec un caractère qui équilibre et complète très bien celui de notre héros, et j'espère que l'on aura l'occasion de la revoir dans la suite de ses aventures. Enfin, il y a aussi l'inspecteur Nightingale, l'énigmatique supérieur de Peter, qui en sait toujours plus long qu'il n'en laisse paraître et ne dévoile finalement que très peu de choses sur lui-même. Autour de lui et de Peter, à l'insu de tous, gravite tout un réseau de créatures surnaturelles, des fantômes aux vampires, en passant par des dieux qui se révèlent plus ou moins amicaux.
J'ai trouvé assez amusante la façon dont la police travaille avec Nightingale, puis avec Peter, en étant forcés de reconnaître que les meurtres et les agressions qui se multiplient dans la ville ont quelque chose de bizarre, sans pour autant être prêt à accepter l'existence du surnaturel, se cachant la tête dans le sable alors même que la magie se voit comme le nez au milieu de la figure. Il est assez drôle aussi de voir les officiers supérieurs reconnaître, plus ou moins malgré eux, que c'est de l'expertise de Nightingale et de son apprenti qu'il ont besoin, et accepter, malgré une certaine réticence, de leur laisser prendre en main la situation.
Parallèlement à cette situation et à cette enquête, on assiste également à la rencontre entre Peter et les créatures de ce Londres surnaturel, particulièrement celles qui donnent leur nom au livre: les rivières de Londres. Ou plus particulièrement les dieux et déesses de ces rivières qui finalement ne sont pas toujours bien différents des humains, voire qui ont eux même été humains à un moment donné, et ont fini par ne faire plus qu'un avec les rivières dont ils ont pris le nom. Outre Mother et Father Thames, qui s'affontent dans une sorte de guerre de clans ancestrale, pour une raison territoriale qui reste longtemps assez obscure, on fait particulièrement la connaissance de Beverley, une jeune fille que je trouve assez candide et attachante, mais aussi Oxley et sa compagne Isis, chez qui, malgré leur bienveillance, on devine un pouvoir sous-jacent et potentiellement dangereux.
Peter Grant, fraîchement initié aux secrets de la magie et des créatures surnaturelles, se retrouve un peu sans filet lorsqu'il est chargé d'une mission diplomatique entre les clans de Mother Thames et Father Thames, et il est toujours très intéressant de le voir assimiler, parfois par essais et erreurs, les coutume en vigueur dans cette société particulière. S'il bénéficie parfois des conseils de Nightingale, il se retrouve tout de même souvent dans des situations où il doit surtout suivre son instinct pour ne pas offenser l'un ou l'autre parti à ses risques et périls. Et il s'en sort plutôt bien, finalement, même si parfois, on se demande s'il ne fait pas des erreurs (ce qui arrive de temps en temps). Le lecteur découvre les règles du jeu en même temps que Peter, ce qui crée tout de même une certaine appréhension lorsque notre héros est forcé malgré lui d'évoluer en terrain glissant.
Finalement, malgré une impression de partir un peu dans tous les sens, par moments, c'est un récit prenant, inventif servi par une écriture efficace et un humour très british que nous livres Ben Aaronovitch. On trouve de nombreuses références amusantes, à Doctor Who, à Harry Potter, à Star Wars ou encore au Seigneur des Anneaux, qui contribuent à la vivacité du récit et à créer, mine de rien, une connexion avec le personnage principal. Le mélange entre fantastique et policier fonctionne très bien, même si je regrette un peu que l'apprentissage de Peter soit finalement assez peu développé pour le moment. J'espère aussi que par la suite, on en apprendra un peu plus sur Nightingale, qui est l'un des personnages sur lequel on a le moins d'informations. En tout cas, j'ai vraiment passé un très bon moment avec ce livre, et je lirai très certainement la suite dès que je pourrai.
Un livre qui compte dans le challenge United Kingdom
Et pour le challenge ABC - Littératures de l'Imaginaire
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