jeudi 10 mai 2012

Gwydion, tome 1: Sur la route de Camelot - Peter Schwindt


Après que sa famille ait été attaquée par les Saxons, et secourue par un chevalier, Odwyn décide de le suivre, et d'aller à son tour à Camelot en tant qu'écuyer afin de devenir un chevalier. Seulement, il n'est qu'un pauvre paysan, et a bien du mal à trouver sa place parmi les écuyers de noble origine. D'autant que des complots se trament à Camelot, et Merlin, le vieux conseiller du roi, semble en savoir beaucoup sur Odwyn. Et pourquoi l'appelle t-il Gwydion, le prénom que sa mère lui a donné avant de mourir?

Un livre plutôt sympathique, mais qui a été vite lu et sera assez vite oublié pour être honnête. (d'ailleurs je ne sais pas si j'en ai retenu suffisamment de choses pour faire une chronique qui tienne la route, mais essayons quand même)

Bon, ce n'est pas une lecture détestable, au contraire, les personnages sont même plutôt sympathiques, et l'on retrouve beaucoup de noms de la légende arthurienne sous un jour plutôt intéressant, puisque l'action de ce livre se situe sur le déclin de Camelot, au moment où le Roi Arthur est déjà vieux, la légende est loin et ses chevaliers commencent à se rouiller. A priori rien de bien réjouissant pour Camelot qui semble bien fragile face aux invasions saxonnes qui ouvrent le récit.

D'où l'importance de la relève, en la personne d'Odwyn, et des écuyers auxquels on n'accorde pas cependant toute l'importance attendue. C'est peut-être juste la brièveté du livre, mais j'ai eu l'impression que en dehors de Rowan, qui a un peu plus d'épaisseur que les autres à cause de sa place au sein du groupe d'écuyers (et encore, ce n'est pas très appuyé quand même) les autres sont assez transparents. De plus, Odwyn, fils de paysans, s'intègre finalement plutôt pas mal aux autres (même si on pointe fréquemment le fait qu'il ne fera jamais réellement partie de leur univers, la perturbation m'a semblé assez minime). J'ai trouvé appréciable, malgré tout, que son origine lui permette d'avoir une perspective différente et d'apporter quelque chose de nouveau aux chevaliers.

Dans l'ensemble j'ai trouvé que tout était survolé. C'est un roman jeunesse, donc je suppose qu'un lecteur plus jeune sera moins exigeant que moi, mais par exemple le roman est trop court pour que l'on s'attarde vraiment sur les nombreux personnages, en dehors peut-être d'un ou deux, ils manquent de relief. Petite mention, quand même pour le chevalier Ulfin qui montre une certaine ambivalence, et sur lequel les avis divergent tant et si bien que l'on ignore finalement si ses intentions sont louables ou s'il est juste un beau parleur.

Mais finalement, tous les événements du livre n'apportent que peu d'éclairage sur le personnage d'Odwyn lui-même, ses liens avec Merlin, avec Humbert, la signification des pouvoirs inexplicables qui commencent à se manifester chez lui... toutes ces questions restent en suspens à la fin du livre, et si l'on suppose qu'elles trouveront une réponse dans les tomes suivants, on reste néanmoins sur sa faim. A la fin du tome, j'ai un peu eu l'impression de m'être fait promener pour finalement revenir au point de départ sans en avoir appris beaucoup plus.

Bon, malgré tous les défauts que j'ai pu lui trouver, je n'ai pas vraiment détesté ce livre, je l'ai trouvé sympathique, mais pas impérissable. Je jetterai un coup d'oeil sur le tome 2 s'il me tombe entre les mains, mais je ne trépigne pas d'impatience. En définitive, c'est une lecture pas désagréable, pas exceptionnelle, mais rapide et sans prise de tête, sur fond de légende arthurienne, pas mal pour s'aérer l'esprit pendant quelques heures.

Deuxième lecture faite dans le cadre du challenge Légende Arthurienne


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