Orphelin, élevé par sa soeur aînée pour qui il n'est qu'un fardeau, le petit Pip n'attend pas grand chose de la vie. Une série de coïncidences va cependant bouleverser son existence : d'abord sa rencontre avec un évadé de prison, qu'il va aider malgré ses réticences, puis celle de l'étrange Miss Havisham, qui vit recluse en compagnie de sa fille adoptive, la belle mais glaciale Estella. Méprisé par cette dernière, Pip voudrait bien devenir autre chose qu'un apprenti forgeron. Jusqu'au jour où un mystérieux bienfaiteur lui donne les moyens de devenir un gentleman...
C'est mon deuxième vrai roman de Dickens, et le premier entièrement lu en VO (je ne compte pas A Christmas Carol, étant donné que c'est une nouvelle). Même en ayant un niveau d'anglais plus que correct, j'ai trouvé que la lecture n'était pas simple, et le style de Dickens (que j'aime beaucoup par ailleurs) est parfois un peu alambiqué. Je me suis surprise plusieurs fois à devoir relire certaines phrases pour en comprendre exactement le sens. Clairement, pas un livre pour commencer la lecture en VO, donc.
Malgré tout, pour rester sur le style, j'ai retrouvé dans Great Expectations ce que j'avais déjà adoré dans Oliver Twist (même en traduction.) Un style ironique, incisif et un humour noir que l'on retrouve tout au long du texte. Même lorsque Pip traverse des moments peu joyeux, le ton grinçant du récit parvient à faire sourire, et c'est en grande partie ce qui me fait aimer autant Dickens.
Le récit lui même suit Pip de son enfance à l'âge adulte, entre espérances, ambitions, illusions et désillusions, et si la première partie semble parfois enchaîner les événements de façon relativement arbitraire, on se rend compte au fil du texte que tout est en réalité lié, et que la destinée de Pip n'est pas seulement le résultat d'une suite de coïncidences. Le roman emprunte au fantastique et au roman gothique, mais aussi par endroits au roman policier et peut-être au roman d'aventure, mettant en scène une galerie de personnages variés et parfois tellement caricaturaux qu'ils en deviennent drôles (ou dans certains cas, plutôt inquiétants voire presque monstrueux.)
Au niveau des personnages, on suit Pip qui raconte son histoire à la première personne, et s'il est difficile de ne pas s'y attacher, il est parfois tout aussi difficile de ne pas avoir envie de lui botter le derrière pour lui remettre les idées en place. Il se montre a de nombreuses reprises prétentieux et légèrement égoïste, notamment en ce qui concerne Joe, le mari de sa soeur, un homme bon et simple mais dont Pip regrette le manque d'éducation et les manières rustres. J'ai par ailleurs beaucoup aimé également le personnage de Herbert Pocket dont j'ai apprécié la bonne humeur et l'insouciance (initiale, du moins).
Si j'ai eu un peu de mal à avancer dans le roman au début, notamment en raison de son côté apparemment un peu décousu, j'ai vraiment bien accroché à la deuxième partie qui commence avec l'arrivée de Pip à Londres et la façon dont il s'adapte à cette nouvelle vie. L'ombre du mystérieux bienfaiteur plane constamment sur cette partie du récit, même si l'on pense comme Pip en connaître l'identité dès le départ. La toute dernière partie du roman, qui amène des révélations et des retournements de situation inattendus est également passionnante, même si j'ai trouvé que la fin était tout de même assez amère.
Bref, j'ai vraiment beaucoup aimé ce roman dans l'ensemble, même si j'ai vraiment mis beaucoup de temps à le lire (et que j'étais contente d'en voir arriver le bout, quand même!). J'ai tout de même une petite préférence pour Oliver Twist (mais cela fait un certain temps que j'ai lu ce roman, donc mon souvenir est peut-être un peu lointain) mais je pense définitivement relire Great Expectations pour examiner un peu plus en profondeur des thèmes qui m'ont peut-être échappé ici. C'est de toute manière une excellente découverte!
Un livre lu dans le cadre de la deuxième étape du challenge Destockage de PAL en duo avec Vashta Nerada, qui, elle, a lu Oliver Twist (je mettrai le lien de sa chronique dès qu'elle sera publiée.)
Malgré tout, pour rester sur le style, j'ai retrouvé dans Great Expectations ce que j'avais déjà adoré dans Oliver Twist (même en traduction.) Un style ironique, incisif et un humour noir que l'on retrouve tout au long du texte. Même lorsque Pip traverse des moments peu joyeux, le ton grinçant du récit parvient à faire sourire, et c'est en grande partie ce qui me fait aimer autant Dickens.
Le récit lui même suit Pip de son enfance à l'âge adulte, entre espérances, ambitions, illusions et désillusions, et si la première partie semble parfois enchaîner les événements de façon relativement arbitraire, on se rend compte au fil du texte que tout est en réalité lié, et que la destinée de Pip n'est pas seulement le résultat d'une suite de coïncidences. Le roman emprunte au fantastique et au roman gothique, mais aussi par endroits au roman policier et peut-être au roman d'aventure, mettant en scène une galerie de personnages variés et parfois tellement caricaturaux qu'ils en deviennent drôles (ou dans certains cas, plutôt inquiétants voire presque monstrueux.)
Au niveau des personnages, on suit Pip qui raconte son histoire à la première personne, et s'il est difficile de ne pas s'y attacher, il est parfois tout aussi difficile de ne pas avoir envie de lui botter le derrière pour lui remettre les idées en place. Il se montre a de nombreuses reprises prétentieux et légèrement égoïste, notamment en ce qui concerne Joe, le mari de sa soeur, un homme bon et simple mais dont Pip regrette le manque d'éducation et les manières rustres. J'ai par ailleurs beaucoup aimé également le personnage de Herbert Pocket dont j'ai apprécié la bonne humeur et l'insouciance (initiale, du moins).
Si j'ai eu un peu de mal à avancer dans le roman au début, notamment en raison de son côté apparemment un peu décousu, j'ai vraiment bien accroché à la deuxième partie qui commence avec l'arrivée de Pip à Londres et la façon dont il s'adapte à cette nouvelle vie. L'ombre du mystérieux bienfaiteur plane constamment sur cette partie du récit, même si l'on pense comme Pip en connaître l'identité dès le départ. La toute dernière partie du roman, qui amène des révélations et des retournements de situation inattendus est également passionnante, même si j'ai trouvé que la fin était tout de même assez amère.
Bref, j'ai vraiment beaucoup aimé ce roman dans l'ensemble, même si j'ai vraiment mis beaucoup de temps à le lire (et que j'étais contente d'en voir arriver le bout, quand même!). J'ai tout de même une petite préférence pour Oliver Twist (mais cela fait un certain temps que j'ai lu ce roman, donc mon souvenir est peut-être un peu lointain) mais je pense définitivement relire Great Expectations pour examiner un peu plus en profondeur des thèmes qui m'ont peut-être échappé ici. C'est de toute manière une excellente découverte!
Un livre lu dans le cadre de la deuxième étape du challenge Destockage de PAL en duo avec Vashta Nerada, qui, elle, a lu Oliver Twist (je mettrai le lien de sa chronique dès qu'elle sera publiée.)
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