A l'abbaye de Redwall, les souris vivent en paix, portant assistance à toute créature dans le besoin, sous la houlette bienveillante du Père Abbé Mortimer. Mais le jeune Matthias, un souriceau recueilli par l'abbaye, rêve de faits d'armes héroïques, et voudrait plus que tout marcher dans les traces de Martin le Guerrier, le protecteur de Redwall. Sa chance pourrait se présenter plus tôt qu'il ne le pense, car Cluny le Fléau, le rat sans merci, s'apprête à lancer une attaque sur l'Abbaye.
Cela faisait un moment que ce livre était dans ma PAL, car Redwall est un dessin animé que j'adorais regarder étant petite, et même si je ne me souviens plus des détails de la série, je me souviens avoir attendu tous les jours avec impatience la diffusion de l'épisode suivant dans Ici Bla-Bla sur la RTBF. J'ai donc entamé ma lecture avec un a priori plutôt positif, et je n'ai pas été déçue.
La première comparaison qui me vient à l'esprit est avec la saga Silverwing de Kenneth Oppel (que j'ai lu au collège, donc mon souvenir est assez lointain, mais j'avais adoré les trois tomes sortis à l'époque!) D'abord pour la raison évidente que les personnages principaux sont des animaux, et en dépit de l'anthropomorphisme évident des personnages, cela oblige à adopter une perspective différente, dans les rapports entre les animaux, leurs capacités, leur caractère. L'auteur s'appuie sur l'image des animaux dans la culture populaire, et cela lui permet de présenter toute une galerie de personnages très différents, mais surtout très complémentaires.
Malgré quelques aspects assez enfantins, Redwall n'est malgré tout pas un conte gentillet. J'ai déploré quelques facilités au niveau du développement des personnages, notamment de Matthias, qui est une jeune souris gauche et sans réelle distinction au tout début du roman et qui très vite devient celui sur qui tout le monde se repose et dont tout le monde écoute les conseils sans discuter. Mais dans l'ensemble, en quelques 350 pages, Brian Jacques déploie tout de même une quête épique, sombre, pleine de rebondissements et de dangers, avec un antagoniste diabolique, mais aussi intelligent et rusé.
Car à sa manière, Cluny est assez charismatique, pour un méchant aussi manichéen. La seule chose que je lui reproche, c'est de n'avoir finalement aucun but autre que celui de faire le mal (il n'a finalement aucune raison valable de s'en prendre au souris de Redwall, si ce n'est pour prouver qu'il est vraiment, vraiment très très méchant. Cela dit, à ce niveau là, c'est réussi.) Mais il sait aussi bien manier l'astuce et la stratégie que la force brute et d'une certaine manière, cela le rend d'autant plus dangereux. Sans compter que, si la plupart de ses acolytes sont de sombres crétins, quelques-uns parviennent tout de même à sortir du lot pendant un bref moment, comme Shadow ou Scragg.
Mais mes personnages préférés sont tout de même, évidemment ceux qui gravitent autour de Matthias, notamment le vieux Frère Methuselah et Basil Stag Hare. Le premier parce qu'en dépit de son grand âge, l'enthousiasme qu'il déploie dans la quête de l'épée de Martin est très rafraîchissant, et parce que son amitié avec Matthias est très touchante. Le second parce qu'il est très drôle d'une part avec son air de tout prendre à la légère, mais aussi parce que son expérience s'avère précieuse dans l'organisation de la défense de Redwall et pour la quête de Matthias. Enfin, je trouve Silent Sam, le bébé écureuil, parfaitement adorable.
Bref, en dépit de quelques facilités (un développement des personnages pas très subtil et un aspect vraiment très manichéen) j'ai tout de même pris beaucoup de plaisir à lire ce roman, sans prise de tête, avec des personnages attachants et des péripéties presque sans temps morts. Il va falloir que je trouve le moyen de mettre la main sur les autres tomes de cette saga.
Un livre lu dans le cadre du challenge ABC - Littératures de L'imaginaire
La première comparaison qui me vient à l'esprit est avec la saga Silverwing de Kenneth Oppel (que j'ai lu au collège, donc mon souvenir est assez lointain, mais j'avais adoré les trois tomes sortis à l'époque!) D'abord pour la raison évidente que les personnages principaux sont des animaux, et en dépit de l'anthropomorphisme évident des personnages, cela oblige à adopter une perspective différente, dans les rapports entre les animaux, leurs capacités, leur caractère. L'auteur s'appuie sur l'image des animaux dans la culture populaire, et cela lui permet de présenter toute une galerie de personnages très différents, mais surtout très complémentaires.
Malgré quelques aspects assez enfantins, Redwall n'est malgré tout pas un conte gentillet. J'ai déploré quelques facilités au niveau du développement des personnages, notamment de Matthias, qui est une jeune souris gauche et sans réelle distinction au tout début du roman et qui très vite devient celui sur qui tout le monde se repose et dont tout le monde écoute les conseils sans discuter. Mais dans l'ensemble, en quelques 350 pages, Brian Jacques déploie tout de même une quête épique, sombre, pleine de rebondissements et de dangers, avec un antagoniste diabolique, mais aussi intelligent et rusé.
Car à sa manière, Cluny est assez charismatique, pour un méchant aussi manichéen. La seule chose que je lui reproche, c'est de n'avoir finalement aucun but autre que celui de faire le mal (il n'a finalement aucune raison valable de s'en prendre au souris de Redwall, si ce n'est pour prouver qu'il est vraiment, vraiment très très méchant. Cela dit, à ce niveau là, c'est réussi.) Mais il sait aussi bien manier l'astuce et la stratégie que la force brute et d'une certaine manière, cela le rend d'autant plus dangereux. Sans compter que, si la plupart de ses acolytes sont de sombres crétins, quelques-uns parviennent tout de même à sortir du lot pendant un bref moment, comme Shadow ou Scragg.
Mais mes personnages préférés sont tout de même, évidemment ceux qui gravitent autour de Matthias, notamment le vieux Frère Methuselah et Basil Stag Hare. Le premier parce qu'en dépit de son grand âge, l'enthousiasme qu'il déploie dans la quête de l'épée de Martin est très rafraîchissant, et parce que son amitié avec Matthias est très touchante. Le second parce qu'il est très drôle d'une part avec son air de tout prendre à la légère, mais aussi parce que son expérience s'avère précieuse dans l'organisation de la défense de Redwall et pour la quête de Matthias. Enfin, je trouve Silent Sam, le bébé écureuil, parfaitement adorable.
Bref, en dépit de quelques facilités (un développement des personnages pas très subtil et un aspect vraiment très manichéen) j'ai tout de même pris beaucoup de plaisir à lire ce roman, sans prise de tête, avec des personnages attachants et des péripéties presque sans temps morts. Il va falloir que je trouve le moyen de mettre la main sur les autres tomes de cette saga.
en bonus, le générique du dessin animé (j'ai toujours trouvé la musique vraiment chouette ^^)
Un livre lu dans le cadre du challenge ABC - Littératures de L'imaginaire
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